Le pari du solaire

28 octobre 2011, par Sanjiv Dinama

Alors qu’à La Réunion, Didier Robert a livré la Région Réunion au démantèlement des axes essentiels de développement durable, à quelques kilomètres de chez nous l’État des Maldives a annoncé que, d’ici 2020, 60% de son électricité viendrait du solaire. Depuis son arrivée au pouvoir, il y a trois ans Mohamed Nasheed, président des Maldives a multiplié les actions pour alerter l’opinion mondiale. Le pays confirme aujourd’hui son objectif de devenir la première nation du monde à atteindre la neutralité carbone.

Ce pays de l’océan Indien de près de 400.000 habitants est particulièrement concerné par le réchauffement climatique du fait de sa très faible élévation par rapport au niveau de la mer (point culminant à 3 mètres).

Produire des énergies renouvelables sans augmenter le prix de l’énergie

Au-delà de l’objectif officiel, le plan du gouvernement pour l’investissement dans les énergies renouvelables indique qu’il sera possible d’aller jusqu’à 80% d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse), et ce sans augmenter le prix de l’énergie. Les Maldives confirment leur objectif d’être la première nation du monde à atteindre la neutralité carbone. Tous les hôtels du pays doivent également s’engager en faveur du développement durable.
Faire des Maldives le premier pays à afficher un bilan carbone neutre en 2020 tout en s’appuyant sur sa principale richesse, les 600.000 touristes qui visitent l’archipel chaque année : voilà l’objectif de son jeune président, Mohamed Nasheed. Élu « héros de l’environnement » par “Time Magazine” en 2009.
Depuis son arrivée au pouvoir, il y a trois ans Mohamed Nasheed a multiplié les actions pour alerter l’opinion mondiale.
En 2008 il s’est engagé à créer un fonds avec une partie des revenus touristiques pour acheter des terres pour son peuple. Destinations envisagées : l’Inde ou le Sri Lanka.

L’année suivante, il organisait un conseil des ministres sous-marin en combinaison et bouteilles de plongée. Une façon pour lui d’alerter l’opinion internationale sur le drame que pourrait vivre son pays : en cas d’augmentation de 2 degrés de la température de la terre, le niveau de l’océan Indien pourrait grimper de 5 centimètres, ce qui submergerait la quasi-totalité des quelque 1.200 îlots (dont 200 habités) qui composent les Maldives.

Développement n’est pas synonyme d’émission carbone

Mohamed Nasheed ne cesse de réclamer un accord mondial sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Dans un entretien au journal “Le Monde”, il a récemment qualifié les négociations actuelles d’« inutiles et sans fin ».
Du coup pas question pour lui d’attendre les bras croisés... Les Maldives n’émettront plus de gaz à effet de serre pour produire leur énergie. Il va ainsi montrer que le développement n’est pas forcément synonyme d’émission carbone.

Sanjiv Dinama


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