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Les États généraux de la distribution de l’énergie
11 juillet 2007
Pendant deux jours, le Sidélec (Syndicat intercommunal d’électricité du département de La Réunion) a réuni plusieurs dizaines d’experts à Saint-Pierre pour essayer d’apporter quelques éléments de réponse aux problématiques de distribution de l’énergie dans notre île.
Il est vrai que depuis le 1er juillet dernier, le marché de l’énergie est ouvert à la concurrence, et même si, pour l’instant, cela n’a pas d’impact sur notre porte-monnaie, il est devenu primordial de revoir l’organisation de notre distribution énergétique. Et cela est l’affaire de tous, politiques et citoyens, la prise de conscience doit être collective.
La Réunion, par sa particularité géographique et son fort développement démographique, se trouve aujourd’hui dans une période cruciale de son évolution en matière de choix énergétiques.
L’ouverture du marché de l’énergie impose une nouvelle organisation de la distribution énergétique avec des adaptations nécessaires pour les Zones Non Interconnectées (ZNI) dont nous faisons partie.
Ces adaptations doivent être envisagées non seulement dans la perspective du développement économique, mais aussi de la cohésion sociale et territoriale et du respect de l’environnement.
Ces États généraux ont donc été l’occasion de discuter des évolutions en cours et des adaptations possibles pour assurer la sécurité d’approvisionnement énergétique du territoire réunionnais, le maintien des principes du service public dans une perspective de développement durable.
Pas de répercutions, pour l’instant, côté client
Selon Thierry Marchal, Directeur Sidélec Réunion, « les répercussions de l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence sont pour l’instant invisibles, du moins pour le client réunionnais ». En effet, EDF reste celui qui établit les factures, les prix ne changent pas, donc, apparemment, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Et pourtant, la réglementation change, EDF change de statut. La production ainsi que la fourniture d’électricité sont en concurrence.
Néanmoins, le statut insulaire de La Réunion lui confère des spécificités. Ici, c’est toujours EDF qui achète l’électricité au niveau de l’éolien, des centrales thermiques, etc...
Les discussions concernant “notre sort”, c’est-à-dire notre statut de ZNI, débuteront bientôt au Parlement européen. Il est donc nécessaire que les élus locaux s’approprient le sujet et, en collaboration avec les citoyens, décident des directives à mener pour notre île, mais aussi pour les DOM plus généralement.
D’autant plus que tous les experts s’accordent à dire que notre île est désormais confrontée à un risque de rupture énergétique à court terme. D’ailleurs, l’augmentation sensible des coupures en est la preuve. Actuellement, dans certaines zones de l’île, particulièrement le Sud, des projets sont en souffrance du fait de l’insuffisance des infrastructures électriques. Cela implique donc d’envisager la mise en place d’une stratégie de gestion et de sortie de crise. Ainsi, il est inévitable que des efforts considérables d’investissement soient réalisés.
La prise de conscience doit être collective
Pour que La Réunion dispose d’un schéma de distribution énergétique adaptée aux besoins de tous, la concertation est obligatoire. Comment allier besoins des Réunionnais et contraintes techniques ?
« Ces États généraux sont aussi l’occasion d’informer les Réunionnais sur les problématiques énergétiques qui les touchent directement. D’autre part, il s’agit de nourrir la réflexion des politiques sur ces questions, sur lesquelles ils devront se pencher très rapidement, explique Thierry Marchal. C’est pour cela qu’une politique locale volontariste est essentielle ».
Le directeur de Sidélec Réunion constate qu’aujourd’hui, la prise de conscience n’est pas assez importante. « Il faut aller encore plus loin dans la maîtrise de l’énergie. La prise de conscience, c’est bien, mais il faut aussi mettre en place des actions. Il ne faut pas que l’évolution aille plus vite que la prise de conscience », ajoute-t-il.
Et comme pour la gestion de l’eau, des déchets, l’implication du citoyen est nécessaire. « Le Réunionnais doit se rendre compte des enjeux. Il y a aussi un travail pédagogique à mener, le Réunionnais doit être un consommateur éclairé ».
Les élus locaux, les fonctionnaires territoriaux, et par extension les usagers réunionnais, doivent donc se mobiliser pour transformer la crise énergétique actuelle en opportunité pour le développement durable de La Réunion.
Une commission locale de l’énergie ?
Ces États généraux sont la deuxième étape des travaux menés par Sidélec Réunion en partenariat avec divers organismes, notamment l’ADEME, l’INP de Grenoble, etc...
« Il y a deux ans, il y a eu les Assises de l’électricité en Martinique, ça a été la première étape, indique Thierry Marchal. Et la prochaine étape sera la création d’un syndicat en Guadeloupe. Les DOM, les systèmes insulaires s’associent ». En effet, la situation des DOM est similaire, et c’est ensemble qu’ils comptent bâtir un ensemble de propositions très concrètes pour le porter ensuite au niveau national et européen. Le rôle des parlementaires sera donc essentiel dans cette démarche.
Et pourquoi pas créer une commission locale de l’énergie (CLE) ? Compte tenu de nos spécificités, il pourrait s’agir d’une forme de commission de régulation décentralisée. Dans ce contexte et compte tenu de l’expertise qu’elle nécessite, il est important de mettre en place, dans l’esprit de la circulaire “Fontaine” du 9 septembre 2002, une instance de concertation, et surtout de « se mettre autour de la table » pour aborder les grands enjeux électriques du développement de l’île.
Cette commission pourrait être le préalable à la création d’une instance nationale spécifique aux territoires ultramarins. Elle pourrait se charger de piloter la stratégie énergétique décentralisée dans le cadre d’un projet d’intérêt général inter-DOM dont l’objectif serait de créer les conditions de la sécurisation juridique, à l’échelle européenne, des solutions qui pourraient être envisagées pour l’Outre-mer, mais aussi du rassemblement des acteurs concernés.
Sophie Périabe
Les énergies renouvelables au centre des débats
Aujourd’hui, la donne a changé. L’épuisement programmé des réserves d’énergies fossiles, la nécessité de préserver l’environnement et le réchauffement climatique dû à l’effet de serre imposent de faire toute leur place aux énergies renouvelables.
Si l’on connaît bien les énergies solaires, photovoltaïques ou encore l’éolien, de nouvelles technologies émergentes ont été présentées lors de ces États généraux et seraient des pistes nouvelles pour La Réunion, et la géothermie en fait partie.
À la différence des énergies fossiles les plus utilisées aujourd’hui, ces réserves ne sont pas situées dans quelques sites particuliers, éventuellement désertiques ou au fond des mers. La chaleur du sous-sol est présente sur tous les continents, offerte à tous les hommes. Évidemment, selon la structure des formations géologiques ou la composition des roches, cette énergie sera plus ou moins facile à extraire, mais les technologies existent aujourd’hui pour permettre un développement planétaire de la géothermie. À La Réunion, notre Piton de la Fournaise peut être une source d’énergie géothermique.
De plus, une exploitation géothermique produit peu de rejets. La quantité moyenne de CO2 émise dans l’atmosphère par les centrales géo-thermo-électriques dans le monde (estimation faite sur 73% du Parc mondial) est de 55 g/kWh, alors qu’une centrale au gaz naturel en produit 10 fois plus. C’est donc une énergie propre qui ne participe pas à la dégradation du climat. Contrairement aux réserves fossiles, la géothermie ne se vide pas de son réservoir au fur et à mesure que l’on s’en sert. D’ailleurs, la Région Réunion mène actuellement des recherches sur la possibilité d’utiliser cette énergie.
Autre énergie en devenir et qui fait aussi l’objet de travaux, les énergies marines. On regroupe sous l’appellation d’énergie marine l’énergie renouvelable directement extraite du milieu marin. Ceci comprend notamment l’énergie des marées ou énergie marémotrice, l’énergie des courants marins ou énergie hydrolienne ainsi que l’énergie des vagues et de la houle. Récemment encore, la mer nous a montré à quel point elle pouvait être dangereuse, destructrice mais aussi très puissante. Alors, pourquoi pas utiliser cette puissance pour la transformer en énergie ?
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