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Énergies renouvelables
28 décembre 2006
Depuis le 14 décembre 2006, la plus importante installation photovoltaïque - sept fois plus puissante que celles actuellement en production en France - est en phase de production, au Port. Elle représente la moitié de la production photovoltaïque déjà connectée au réseau réunionnais, produisant 1,35 mégawatt par an, soit la consommation en électricité de 500 foyers.
Tous les partenaires rapprochés depuis trois ans par le projet photovoltaïque de la SAPRIM se sont retrouvés hier, au Port, sous un soleil très coopératif, pour l’inauguration de la plus importante ferme photovoltaïque encore jamais construite sur un territoire français : 8.043 mètres carrés de panneaux (encadré 1) exposés à un ensoleillement annuel moyen de plus de 1.300 heures, soit une production de 1,35 mégawatt annuel pour un coût d’installation de 5,5 millions d’euros.
Sur la lancée d’un appel à projet de la Région Réunion, pour la réalisation d’une ambitieuse stratégie énergétique (voir encadré 2) , la Séchilienne-Sidec et la SCE - devenue récemment une filiale du puissant groupe producteur d’énergie mixte - ont relevé le défi de « passer d’un projet à la Jules Verne à sa réalisation concrète », selon le mot du Directeur du SGAR, Jean Balandras, qui a porté l’opération pour le compte du représentant de l’Etat.
Un solide partenariat
Le premier qu’ils ont su convaincre a été le propriétaire du toit. Pour Jean-Marc Brébion, PDG du groupe Vindémia - dont la SAPRIM est la centrale d’achat des magasins Score et Jumbo - la location du toit de la SAPRIM, utilisé à 50% de sa superficie, est le premier pas d’une « démarche citoyenne », de la part d’un groupe très gros consommateur, après des années de recherche avec EDF sur les systèmes de récupération et d’économie d’énergie.
Quant à la coopération de la commune du Port, elle était acquise de par l’engagement pris il y a une trentaine d’années de mettre la problématique énergétique au cœur du développement urbain, comme l’a rappelé Raymond Lauret, 1er Adjoint au maire du Port, ville d’accueil d’une centrale thermique dont le remplacement sera l’un des prochains enjeux énergétiques majeurs.
Le partenariat est bouclé par la participation de l’ADEME et de EDF. Le représentant de l’Agence pour les économies et la maîtrise de l’énergie, Jean-François Cousin, a fait hier un bref historique du développement du photovoltaïque dans notre île et ses perspectives à moyen terme, dans la visée de l’autonomie énergétique et de la maîtrise de l’énergie (encadré 3) . Le Directeur général d’EDF, Jean-Michel Devéza, a rappelé que la croissance de la consommation d’énergie à La Réunion « nécessitait de nouveaux moyens de production » et que cette centrale photovoltaïque faisait de La Réunion « la première région de France dans l’utilisation de l’énergie solaire ».
Techniquement et stratégiquement, le projet a été monté par la Société de conversion d’énergie (SCE) fondée en 2003 par Alain Orriols et “absorbée” en cours de route par Séchilienne-Sidec, présent dans la production d’énergie à La Réunion depuis la première centrale bagasse/charbon, en 1990. Il a demandé trois ans de travail, a représenté 14 créations d’emploi à ce jour - avec un objectif de 30 emplois en 2007 et 40 en 2008. Le PDG de Séchilienne-Sidec, Dominique Fond, avait fait le déplacement pour l’inauguration, annonçant l’ambition conjointe avec la SCE de « plusieurs dizaines de MW à échéance de 5 ans ». « Séchilienne produit d’ores et déjà plus de 60% de l’électricité distribuée par EDF », a-t-il constaté en notant que la défiscalisation rendait « rentable outre-mer » une production d’énergie solaire qui l’était « difficilement en France ».
Un « combat de civilisation »
Plus qu’un rappel des objectifs de la Région, le président de la collectivité a souhaité évoquer la portée de cette réalisation « à la fois modeste, à la mesure de l’île et contribution d’une toute petite île à ce qui va marquer le monde entier au cours de ce siècle ». « Il faudra changer la base du développement pris comme modèle jusqu’à présent et construit sur la consommation des énergies fossiles ». C’est donc « un défi mondial » que La Réunion relève à son échelle. « Des centaines de petits États insulaires - qui, comme nous, n’ont ni charbon, ni pétrole, mais du soleil - sont concernés par notre problématique », a poursuivi le président de Région.
« Devant de tels rendez-vous, il faut aller à l’utopie. Dès que les spécialistes de l’instant nous disent que c’est impossible, il faut se dire que c’est la voie à suivre », a dit encore l’inspirateur du plan régional pour les énergies renouvelables et leur utilisation rationnelle, dont l’opiniâtreté à mobiliser toutes les énergies n’a d’égale que sa volonté de « placer La Réunion en pointe d’un combat de civilisation ». Le “saut” devrait se produire dans quelques décennies, lorsque la croissance démographique des pays émergents les mettra à un niveau de consommation énergétique qui commandera le “changement de base” évoqué plus haut... ou une vraie catastrophe.
Que se passera-t-il si l’Inde ou le Brésil arrivent à leur tour à égaler le record de consommation actuellement détenu par les USA - suivis de la Chine - sans remettre en question le mode de consommation actuel ?
A l’échelle de La Réunion, la politique poursuivie par la Région accompagne actuellement « le passage de l’équipement individuel en chauffe-eau solaire à l’équipement collectif », avec l’engagement des bailleurs sociaux dans cette voie. De la même façon, le président de la Région est persuadé que « l’initiative citoyenne » de la SAPRIM « fera bientôt voir à d’autres investisseurs qu’elle est aussi une initiative rentable ».
A court terme, les projets de la SCE vont équiper d’autres toits : au Port, à la MGR, pour la production de 591 kiloWatt et à Saint-Pierre, à la SITAR, pour une production de 30% supérieure à celle de la SAPRIM.
P. David
Les panneaux photovoltaïques
Sur une surface totale de toiture de près de 30.000 mètres carrés, quinze plate-forme inclinées à 8° ont été recouvertes de panneaux à capteurs solaires orientés pour les 2/3 à l’Est et pour un tiers à l’Ouest. Une orientation plein Nord eut été préférable, mais rien n’est parfait.
Cela représente plus de six mille modules et 165 Watt crête (Wc) par panneau (voir la définition en An plis ke sa).
La puissance est de 124 watt par mètre carré. Les modules sont associés par branches de 16 et leur puissance est répartie sur des boites de jonction - dix-huit en tout sur les pans de toiture - elles-mêmes raccordées au sol à trois onduleurs et deux transformateurs installés dans une unité à part, à proximité du poste EDF “Mascareigne” dans la Zone 2000. Le tout représente une longueur de câble équivalant à la distance du Port à Piton Saint-Leu !
Les panneaux ont subi toutes sortes de tests de résistance et d’étanchéité. Avec un poids d’environ 10 kg par panneau, le toit de la SAPRIM, lesté de près de 85 tonnes, est l’un des plus inamovibles de l’île.
Au moment symbolique de l’inauguration, le président de Région a fait apparaître sur un écran quatre chiffres clés de la production d’énergie solaire, actualisés toutes les deux secondes.
Le premier est celui de la puissance instantanée produite : 630 kW... 651 kW... 672,9 kW
Le deuxième est celui de l’énergie/jour , indiquant le volume produit depuis le lever du soleil : 1.661 kWh
Le troisième indique l’énergie produite dans l’année et en l’occurrence depuis le 14 décembre, soit 40,4 MW/h, le quatrième chiffre donnant l’énergie totale : 40,4 MW/h.
L’objectif régional :
L’autosuffisance énergétique par les énergies renouvelables
Avec le concours de l’Etat, de l’ADEME et de EDF, la Région a mis en œuvre une politique énergétique tendant à inverser la tendance actuelle à la dépendance aux énergies fossiles, en leur substituant progressivement des énergies renouvelables qui, pour l’heure, représentent 40% de la production électrique de l’île. Ses efforts portent simultanément sur l’éolien, la biomasse, la géothermie, le solaire et l’énergie des vagues (houle) et doivent compter avec une croissance de la puissance appelée à la pointe de l’ordre de 20 MW par an. L’objectif que se sont fixé les partenaires est de ramener cette augmentation à 10 MW/an par la maîtrise de la demande en électricité (MDE) et de répondre au besoin des 10MW restant par les énergies renouvelables et notamment par le solaire. D’ici 2025, la Région projette d’installer dans l’île 100 MW photovoltaïques, soit 5 MWc supplémentaires chaque année. L’appel à projet de 2006 devrait aboutir d’ici 2007 à la mise en service de 4,3 MWc nouveaux et pour 2007, l’objectif assigné aux appels à projet est la réalisation de 6 MWc sur de grosses installations.
Avec plus de 220 installations solaires raccordées au réseau électrique, fin 2006, notre île est la région la plus avancée en nombre d’installations photovoltaïques, et celle dont la puissance raccordée est la plus importante.
L’énergie solaire
Dans le cadre du Plan Régional de Maîtrise de l’Energie 2000-2006, les projets initiés représentent une puissance installée d’environ 8 MW. Ce n’est qu’un début tant le potentiel de cette filière énergétique est important.
8 MW, qu’est-ce que cela représente ?
- plus de 50 millions d’euros d’investissement et les emplois correspondants.
- une production annuelle de 10.5 GWh certes modeste par rapport à la consommation annuelle d’électricité sur l’île car elle ne représente qu’un peu moins de 5‰ de cette consommation, mais c’est la consommation annuelle de près de 2.400 habitants qui sera couverte par ces 8 MW de générateurs photovoltaïques prochainement réalisés et connectés au réseau (près de 3 MW le sont déjà).
- c’est le rejet à l’atmosphère de plus de 7.000 tonnes de CO2 évitées chaque année.
- c’est 10.2 W installé par habitant, soit le 3ème rang au niveau européen après le Luxembourg (51.47 W par habitant) et surtout l’Allemagne (18.56 W par habitant fin 2005), pays qui a connu le plus fort développement du photovoltaïque en Europe au cours des dernières années. (1.500 MW installés fin 2005).
(Source ADEME)
An plis ke sa
• Sur les pas de Google
Avec sa production annuelle équivalant la consommation de 500 foyers, la société du Port fournit « la moitié de ce qu’apporte la société Google et ses 149 milliards de dollars par an, en alimentant mille foyers américains », a relevé pour l’anecdote le PDG de Vindemia. Encore un petit effort...
• Wc, définition
Le Watt crête est l’unité normalisée indiquant la puissance maximum d’un module, atteinte à la température de 25° C sous un ensoleillement de 1 kW par mètre carré, correspondant à celui reçu à midi sur une surface perpendiculaire au soleil.
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