Programmation énergétique et simplification normative dans le secteur économique de l’énergie

Les acteurs des énergies renouvelables s’alarment

21 juin

Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.

Selon le syndicat de la filière, le texte « menace de rayer d’un trait de plume les 160.000 personnes qui travaillent aujourd’hui dans le secteur des énergies renouvelables en France ».

Après avoir adopté un amendement issu du groupe RN visant à rouvrir la centrale nucléaire de Fessenheim, les députés ont adopté un amendement déposé par le député de l’Orne, Jérôme Nury (Les Républicains, LR), mettant en place un moratoire sur le développement de nouvelles installations éoliennes et photovoltaïques.

Cet amendement a suscité, lors des débats sur la Programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l’énergie, un tollé.

L’écologiste Sandrine Rousseau a affirmé que « ce que vous faites est extrêmement dangereux , pour nous dans l’hémicycle mais pour l’humanité dans son ensemble ».

Marc Ferracci, le ministre de l’industrie et de l’énergie a jugé « irresponsable » le vote d’un moratoire sur les énergies solaire et éolienne. Il s’est dit inquiet d’un tel vote car pour les industries concernées que pour l’énergie.

Le ministre a aussi ajouté que cela envoie « un signal désastreux » à des filières qui emploient des milliers de personnes et qui ont investi ces dernières années pour suivre la trajectoire énergétique française.

Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), représentant les entreprises de la filière, a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique de la France, devenu un « texte d’irresponsabilité énergétique ».

« Le texte tel qu’il ressort de la phase d’examen à l’Assemblée nationale hier n’a plus aucun sens », a déploré Jules Nyssen, le président du SER.

Il met selon lui « plusieurs dizaines de milliers d’emplois en danger et sacrifie notre avenir énergétique au-delà des dix prochaines années. »

« Au nom de la sécurité énergétique de notre pays, au nom de sa compétitivité et de sa crédibilité, au nom de tous les emplois de la transition énergétique, au nom de l’avenir des générations à venir, nous appelons solennellement les députés, cette fois, à se mobiliser fortement pour rejeter ce texte incohérent qui fait honte à la France », a-t-il ajouté.

« Si on a des besoins supplémentaires en électricité, ce n’est pas le nucléaire qui peut y répondre dans l’immédiat se sont les renouvelables avec les problèmes que ça pose. Donc il faut des énergies renouvelables plus pilotables », a reconnu Daniel Grémillet, reçu par l’organisation Equilibre des Energies.

Les députés ont achevé le 19 juin l’examen du projet de proposition de loi Gremillet, issue du Sénat, en introduisant à l’initiative de la droite et avec le soutien de l’extrême droite un moratoire immédiat sur toute nouvelle installation éolienne et photovoltaïque.

Ils vont voter le 23 juin en première lecture sur l’ensemble de cette proposition de loi. toutefois, la semaine dernière, Antoine Armand, le rapporteur du Texte, n’excluait pas qu’il ne soit pas voté.

Mais pour le Syndicat des énergies renouvelables, les amendements adoptés le 19 juin en séance en ont fait un « texte d’irresponsabilité énergétique » en prévoyant la réouverture de la centrale de Fessenheim, fermée en 2020, le centrage du système énergétique français « autour de la seule énergie nucléaire », la suppression des objectifs de développement des biocarburants, le moratoire sur le solaire et l’éolien, l’affaiblissement des efforts d’efficacité énergétique et de rénovation des bâtiments, etc.

Le Syndicat des énergies renouvelables, qui regroupe plus de 500 adhérents, estime que le texte « menace de rayer également d’un trait de plume les 160.000 personnes qui travaillent aujourd’hui dans le secteur des énergies renouvelables en France. »


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