Coopération régionale

Maurice sollicite l’expertise et l’expérience de La Réunion sur l’énergie

14 août 2008

Maurice et l’Ile de La Réunion, ensemble, décidées à faire avancer leurs projets communs... La coopération entre les îles sœurs, dans les domaines de l’agroalimentaire, du transport, de la maîtrise de l’énergie et de l’environnement, a été débattue la semaine dernière, lors de la visite de trois jours de Maurice Cerisola à Port-Louis.

Le président de La Réunion Économique, une fédération regroupant les principales organisations socio-économiques de La Réunion, a rencontré le ministre des Finances, les membres d’Enterprise Mauritius et ceux du Joint Economic Council successivement. C’est ce qu’explique Maurice Cerisola au cours d’une conférence de presse tenue vendredi dans les locaux de l’Ambassade de France. 


Déjà lors du Sommet de la Commission de l’océan Indien, tenu à la fin du mois de mars aux Seychelles, les chefs d’Etat avaient défini des priorités pour les mois à venir. Ces priorités sont relatives notamment aux liaisons aériennes et maritimes entre les pays de la région et à la sécurité alimentaire. En outre, lors des visites à La Réunion des ministres Rama Sithanen et Abu Kasenally, où la question de la gestion des énergies renouvelables a été l’un des sujets débattus, l’île Maurice a sollicité l’expertise et l’expérience de La Réunion. En effet, depuis une dizaine d’années à l’île sœur, un effort commun a été consenti par l’Etat français et le secteur socioprofessionnel, entre autres, pour promouvoir le développement durable. 




Auto-organisation alimentaire 



L’exploitation des domaines agricoles au Mozambique et à Madagascar a été un des sujets abordés par Maurice Cerisola. En effet, la culture de céréales (maïs, riz) et d’aliments protéiques comme le soja, de même que l’exploitation des filières porcine, avicole, bovine, réduiront la dépendance vis-à-vis de l’extérieur, a-t-il déclaré. En outre, l’instauration de lignes de transport maritime et aérienne entre les pays de la région est une nécessité, a-t-il ajouté. « Le grand désir de l’Union européenne, de la Food and Agriculture Organization et de l’Organisation mondiale du commerce est que la zone Sud-Ouest de l’océan Indien s’auto-organise sur le plan alimentaire, a insisté le président de La Réunion Économique. Cela permettra également de réduire leur dépendance vis-à-vis du bon vouloir des compagnies maritimes. Leur approvisionnement en protéines provenant en grande partie des pays éloignés tels que le Brésil et l’Argentine ».

Nico Panou, L’Express (Maurice)

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