Nouvelle baisse des stocks de brut aux États-Unis

11 janvier 2008

La semaine dernière, les stocks de pétrole ont enregistré leur huitième baisse consécutive outre-Atlantique.

NDLR- À La Réunion, pour les municipales comme pour les cantonales, les candidatures foisonnent à plaisir... mais sans le moindre programme. « Votez pour moi, je suis le meilleur et mon adversaire est un gros nul ». Voilà ce qu’on peut lire, entendre et voir. Pendant ce temps, le monde et La Réunion changent de bases : économiques, climatiques, écologiques, démographiques, etc, et cela va avoir de très importantes conséquences pour chacun de nous. Toutes les conceptions actuelles vont s’en trouver bouleversées. L’article ci-dessous paru dans "La Tribune" comporte notamment deux informations importantes.
1 - Le prix du baril de pétrole continuera de flirter et de dépasser tour à tour la barre des 100 dollars. Or, une énergie chère aura un impact considérable sur toute l’économie réunionnaise. L’augmentation des prix qui s’ensuivra va frapper tous les ménages et d’abord les plus défavorisés.
2 - Pour la deuxième fois en 48 heures, des experts états-uniens disent redouter une importante récession économique. Cette récession a déjà commencé avec la crise des "subprimes" qui affecte le système bancaire mondial. Si cette prévision de récession se confirme, le prix du baril baissera mais ce sera alors parce que toutes les économies du monde seront affaiblies et ne pourront plus consommer autant d’énergie. Et, là encore, ce seront les plus pauvres qui paieront le prix fort.
Au lieu de s’intéresser, de nous intéresser à tout cela, maires sortants et aspirants-maires sont, pour la plupart, enlisés dans des petites combines, des dénonciations et dénigrements anonymes ou non, bref, ils se complaisent dans un débat de fond de poubelles. Alors, si nous voulons vraiment être responsables, laissons-les à leurs petits jeux malsains et appelons à un vrai débat sur le devenir de notre île.
Les transformations du monde s’accélèrent. Dans les 15 prochaines années, ni La Réunion, ni aucun autre pays ne sera confronté aux réalités d’aujourd’hui. Pour rester fidèle à ceux qui ont fondé Témoignages, la responsabilité de notre journal est donc clairement tracée : favoriser le vrai débat et pointer du doigt les discours et postures irresponsables d’où qu’ils viennent.

Témoignages

Alors que les opérateurs du monde entier ont les yeux rivés sur les cours du brut, qui menacent de passer une nouvelle fois la barre symbolique des 100 dollars le baril, ils accordent toujours une grande importance aux informations américaines concernant les stocks de produits pétroliers. Or, pour la huitième semaine consécutive, les stocks ont reculé.
Pis, la semaine dernière, ils ont reculé plus que ne l’avaient anticipé les opérateurs. De fait, les stocks de brut ont diminué de 6,8 millions de barils à 282,8 millions de barils, sur la semaine achevée le 4 janvier. Les analystes tablaient sur un recul moins marqué de 1,25 million de barils. Inférieurs de 9,8% par rapport à la même période en 2007, les stocks américains de brut se situent "dans la moitié inférieure de la fourchette moyenne pour cette époque de l’année", indique le Département de l’Energie.
Maigre consolation, les stocks de produits distillés, eux, ont continué de se reconstituer : alors que les experts n’attendaient que 1 million de barils en plus, c’est un million et demi, pour un total de 128,7 millions de barils qui apparaissent dans les comptes. Il n’en reste pas moins que ces stocks sont inférieurs de 10,2% au niveau de la même époque en 2007, et "près de la limite basse de la fourchette moyenne pour cette période de l’année", selon le Département de l’Energie.
Ces produits sont particulièrement observés pendant l’hiver, période de grande consommation d’énergie dans l’hémisphère nord, parce qu’ils comprennent le fioul de chauffage.
Par ailleurs, les réserves d’essence ont dépassé les prévisions des analystes en augmentant de 5,3 millions de barils à 213,1 millions de barils, contre une hausse de 1,6 million de barils attendue.
Enfin, dernier point sensible : la cadence des raffineries. Elle a légèrement progressé, avec un rythme de fonctionnement à 91,3% de leurs capacités, contre 89,4% la semaine précédente.
Sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé 21,3 millions de barils de produits pétroliers par jour en moyenne, soit 2,6% de plus qu’il y a un an plus tôt.
Autant d’éléments qui devraient doper le prix du baril. Or, il était en repli cet après-midi, à 96,07 dollars. La raison ? Sans doute l’impact de l’annonce faite quelque temps auparavant par la grande banque d’affaires Goldman Sachs. Selon ses experts, l’économie américaine pourrait entrer en récession dans quelques mois. De quoi réduire la demande de brut, et partant, déprimer les cours.


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