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Rassemblement autour du mot d’ordre d’autonomie énergétique
2 juin 2008, par
Le mouvement de protestation contre la hausse des prix des carburants s’étend dans le monde. A la crise alimentaire s’ajoute celle de l’énergie. Ce sont deux indicateurs révélant le début d’une crise de civilisation qui a des répercussions à La Réunion. Dans ce contexte, la rencontre de vendredi dernier à la Région souligne l’importance de la période que nous vivons dans notre île. Elle traduit la convergence des vues vers un objectif : sortir de la crise par le haut en assurant l’autonomie énergétique du pays à partir des énergies renouvelables. Elle rappelle toute l’importance de l’anticipation. Le mot d’ordre d’autonomie énergétique a en effet été lancé voici 9 ans, quand le prix du pétrole était 6 fois moins cher qu’aujourd’hui.
Manifestations en Indonésie pour protester contre une hausse des prix des carburants de 30%, mouvement des pêcheurs réunionnais le 19 mai dernier et grève des professionnels de la pêche dans plusieurs pays européens lancée la semaine dernière, protestations des transporteurs en Bulgarie et aux Pays-Bas, appel à la grève des routiers pour lundi prochain en Espagne, blocage d’un rond-point par des automobilistes en Bretagne. C’est partout le même mot d’ordre : les carburants coûtent trop cher.
Cette vague de protestations survient à peine 1 mois après les émeutes de la faim déclenchée dans plusieurs pays afin de lutter contre la hausse des produits de première nécessité.
Le monde s’enfonce dans une crise qui n’est pas seulement économique, elle marque la limite du modèle de développement qui domine depuis le 19ème siècle. Initié par l’Occident, ce type de civilisation repose sur une source d’énergie qui, il y a peu de temps, était encore bon marché : le pétrole. Jusqu’en 1973, cette matière première ne coûtait que quelques dollars le baril. Deux chocs pétroliers ont fait flamber les prix brutalement pendant un temps bref. Celui de 1973 a marqué la fin des Trente glorieuses en Europe. C’est le début du chômage de masse en France, et depuis cette date, le baril de pétrole n’est plus redescendu en dessous de 10 dollars. Celui de 1980 s’est aussi traduit par une crise économique. Ces deux événements avaient un point commun : ils étaient la conséquence d’une crise politique. Ce qui voulait dire qu’en augmentant la production, il était possible de faire baisser les prix. Cela s’est vérifié à la fin du siècle dernier, avec un baril de pétrole en dessous de 20 dollars.
Une crise pas seulement économique
Mais depuis cette date, le prix a été multiplié par six. Il frôle aujourd’hui les 130 dollars. Et au facteur politique, qui est notamment l’instabilité du Moyen-Orient renforcée par l’occupation militaire de la Palestine, puis de l’Afghanistan et de l’Irak, s’ajoute une production qui n’arrive plus à suivre la demande.
Des centaines de millions de personnes en Inde, en Chine ou au Brésil veulent imiter des aspects du modèle occidental de développement, par exemple avoir une automobile ou utiliser des produits dérivés du pétrole comme les plastiques.
Ces pays ont la capacité financière d’acheter, cela contribue à faire monter les prix. A cela s’ajoute le facteur de la spéculation. Les compagnies pétrolières ne cessent de voir leurs bénéfices augmenter, leurs actionnaires également. Ces tendances sont structurelles. Ce qui veut dire que la période du pétrole bon marché est finie. C’est donc un des piliers du modèle de développement dominant qui est remis en cause.
La Réunion est touchée par ces événements. Vendredi dernier, lors de la présentation des nouvelles fiches actions du PRERURE, de La Réunion Ile Verte et de Réunion 2030, Paul Vergès rappelait que de 2003 à 2006, la facture de l’importation des hydrocarbures a été plus que doublée. Sur cette même période, la consommation dans les transports a augmenté de 37%. Ne perdons pas de vue que sur ces 4 années, le parc automobile s’est accru de plus de 100.000 unités, au rythme moyen de 30.000 véhicules importés chaque année.
Concrétiser le développement durable
D’où l’importance d’anticiper sur une situation qui ne pouvait qu’être inévitable. C’est cette anticipation qui est à l’origine du mot d’ordre d’autonomie énergétique pour La Réunion en 2025, lancé il y a 9 ans, alors que le pétrole était 6 fois moins cher qu’aujourd’hui.
La diversité des participants à la rencontre de vendredi à la Région a rappelé que ce mot d’ordre est aujourd’hui partagé par le plus grand nombre, car c’est un des piliers du développement durable du pays. L’Etat vient de le valider en se joignant à la dynamique réunionnaise par le biais de son projet Réunion 2030.
L’autonomie énergétique permet de concrétiser le développement durable. Car elle fait avancer ensemble le social, l’économique et la protection de l’environnement. Le social car le développement des énergies renouvelables permet de limiter les importations de pétrole, et donc de faire baisser le coût de la vie à La Réunion. Cela amplifie également la dynamique économique de la nouvelle industrie réunionnaise : aux centaines d’emplois déjà créés pourront s’ajouter 15.000, a souligné Michel Dijoux, président de Témergie. Enfin, l’environnement est préservé pour les générations futures car les énergies renouvelables ne polluent pas.
Lorsque 3 facteurs structurels tels que la hausse de la population mondiale, les changements climatiques et la mondialisation des échanges se conjuguent pour démontrer que le modèle de développement dominant est incapable d’être universel, il est important d’avoir déjà anticipé sur ce que pourrait être l’avenir, et notamment quelle sera l’énergie du futur.
Manuel Marchal
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