Production : qui garantit quoi ?

2 février 2007

Les récents délestages viennent rappeler que la production d’électricité dans l’île se fait toujours à flux tendu, dans un contexte où la consommation augmente de 6% à 7% chaque année. Cela représente l’équivalent d’environ 20 MW supplémentaires à fournir chaque année.
Depuis le début du mois de janvier, sur le site du Gol (CTBR), des incidents ou arrêts mécaniques ont provoqué des chutes de production importantes qui ont conduit EDF aux délestages. En moyenne, la situation se traduit par des délestages (coupures) d’une heure à une heure et demie par jour facturés aux abonnés. Après l’orage du 31 janvier, une défection de la tranche 3 de l’usine du Gol a enlevé 51 MW et hier, la “perte” des tranches 1 et 2 du Gol (deux fois 40 MW) a entraîné dans leur défection la Tac de la Possession (40 MW). Au final, plus de 15.000 abonnés auraient eu à pâtir de ces délestages.
EDF y a mis fin hier dans l’après-midi, après avoir récupéré les 2 tranches du Gol, « à l’exception d’un départ de Bras-Creux », précisait-on, où 4.500 abonnés n’étaient toujours pas alimentés hier, selon les chiffres transmis par EDF.
EDF a signifié hier la fin des délestages tournants. Pour autant, la situation reste tendue. Le remplacement de la centrale du Port (140 MW), dont le déclassement est prévu pour l’an prochain, est à l’ordre du jour (voir page 7) mais soulève encore des controverses.
Les salariés d’EDF, quant à eux, soulèvent la question du service public et de la puissance garantie. Rappelant qu’il revient à l’État d’assurer une énergie garantie, les salariés d’EDF s’interrogent par ailleurs sur la puissance garantie par les énergies renouvelables (EnR) et sur leur échéancier, dans le plan régional.
Qui garantit quoi comme énergie ? Reste une des questions qui attendent encore leur réponse. C’est ce que vient de nous rappellent les incidents du mois de janvier.

P. D.

Energies renouvelables

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