Affaires : Conséquence des spéculations sur le marché de l’or noir

Record du prix du pétrole à 43,8 dollars le baril

2 août 2004

Le prix du pétrole brut a terminé sur un nouveau record historique de clôture vendredi dernier à New York à 43,80 dollars, dans un marché attisé par les problèmes du géant pétrolier russe Ioukos et une forte activité spéculative.

Quelques minutes avant la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de pétrole brut pour livraison rapprochée en septembre avait atteint un record absolu à 43,85 dollars US avant de reperdre quelques cents. À Londres, le baril de pétrole Brent a fini sur un sommet de quelque 14 ans à 40,02 dollars US.
"L’élan est vraiment à la hausse. On dirait que le marché a pour objectif les 45 dollars maintenant, on pourrait même aller au-delà", a prévu Marshall Steeves, analyste de Refco. En un mois, le baril de brut a gagné 6,75 dollars. Il avait terminé à 37,05 dollars le 30 juin.
"C’est la combinaison d’une nouvelle grève sur des plate-formes en Norvège, une éventuelle tempête dans le golfe du Mexique et la saga de Ioukos qui continue", a résumé Phil Flynn, analyste chez Alaron Trading. "Les opérateurs sont sceptiques quant à la poursuite de la production de Ioukos et les gens sont nerveux car il n’y a pas de capacité excédentaire dans le monde actuellement", a-t-il souligné.
Le numéro un du pétrole russe avait annoncé mercredi qu’un ordre des huissiers l’obligerait à stopper prochainement ses livraisons de pétrole. Le fisc russe lui réclame près de sept milliards de dollars d’arriérés d’impôts.
Pour Bill O’Grady, directeur de la recherche chez AG Edwards, "l’OPEP n’a pas suffisamment de capacité excédentaire pour compenser la perte éventuelle de 1,7 million de barils par jour".
Les analystes mentionnaient également vendredi un autre facteur alimentant la fièvre du marché pétrolier : le développement par les Iraniens d’un programme nucléaire "se transforme rapidement en une situation explosive et tout ce qui augmente les tensions est un problème", pour le marché pétrolier, a souligné Bill O’Grady.
"Le marché est haussier. À chaque fois que des nouvelles négatives le font baisser, de nouveaux achats se manifestent, a conclu Bill O’Grady.


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