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Les nouveaux moyens de production d’EDF
17 octobre 2006
EDF annonce plus de 300 millions d’investissements ces 5 prochaines années et se positionne pour la construction d’une centrale thermique et d’une turbine à combustion près du Port-Est.
La direction régionale d’EDF présentait hier les moyens de production que l’entreprise projette de construire les 5 prochaines années. L’occasion pour Jean-Michel Deveza, directeur d’EDF-Réunion, de rappeler le contexte énergétique réunionnais. Tout d’abord une croissance annuelle de la consommation qui se chiffre à 4%, soit 3 fois plus qu’en Métropole. Cela implique un doublement de la demande si le rythme se maintient. Ensuite une production assurée à 51% par le privé via les centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge, et rachetée ensuite par EDF qui la transporte sur son réseau et est la seule à assurer la distribution. À noter qu’actuellement, 35% de l’électricité produite vient des énergies renouvelables : hydraulique, bagasse, éolien et solaire.
Enfin, l’arrivée en fin d’exploitation de la centrale thermique du Port qui assure à elle seule 25% de la production annuelle d’électricité.
Jean-Michel Deveza souligne également l’efficacité des mesures de maîtrise de la demande d’électricité (MDE).
Un plan d’investissement
Les projets d’EDF s’inscrivent dans le cadre du Plan pluriannuel d’investissement (PPI) présenté le 7 juillet dernier. Ce document insiste sur trois éléments, note Jean-Michel Deveza : l’intensification de la maîtrise de la demande, le développement des énergies renouvelables et la définition des nouveaux besoins.
Dans le cadre de la PPI, EDF annonce tout d’abord la mise en service dans deux ans d’une nouvelle Turbine à combustion, sise à côté de l’existante au Port-Est. Cette unité fournira une puissance de 40 mégawatts, avec une exploitation et une maintenance assurée par du personnel d’EDF. Coût : 27 millions d’euros.
Dans trois ans, l’extension de la centrale hydraulique de la Rivière de l’Est sera fonctionnelle. Un nouveau réservoir et une nouvelle turbine permettront une puissance de 80 mégawatts, contre 66 aujourd’hui. Coût : 25 millions d’euros. En 2010, la nouvelle centrale thermique du Port-Est sera en service. Cet investissement se chiffre à 250 millions d’euros.
Cet équipement vise à remplacer les moteurs diesel de la centrale thermique actuelle du Port. Pour cette dernière, EDF annonce jusqu’en 2010 un investissement annuel de 13 millions d’euros. Au-delà de cette date, 3 turbines à combustion continueront à fonctionner pendant que les moteurs diesel seront démantelés.
Enfin, EDF souhaite aussi produire directement de l’électricité solaire : des panneaux photovoltaïques doivent être mis en place sur le toit d’un bâtiment à construire au Port.
L’après 2010 ?
En conclusion, EDF affirme « la volonté d’investir plus de 300 millions d’euros pour La Réunion » au cours des 5 prochaines années.
Mais des questions restent en suspens. 300 millions d’euros, cela peut paraître important, mais au niveau de l’entreprise EDF, devenu un des acteurs mondial de l’énergie après 60 ans de gestion publique, ce n’est finalement pas si énorme.
Ensuite, qu’adviendra-t-il au-delà de ces 5 ans ? Comme le montre la volonté de fusion entre Gaz de France et Suez qui de fait rend possible la privatisation d’une entreprise publique malgré l’engagement du gouvernement. EDF n’est pas à l’abri d’une opération de ce type où la logique des actionnaires l’emporte sur celle des usagers d’un service public essentiel au développement. Si EDF passe dans les mains du privé, les actionnaires voudront-ils continuer à investir 60 millions d’euros à La Réunion ? Et quel avenir pour la péréquation tarifaire ?
Ce sont autant d’interrogations qui appellent à des réponses précises de tous les acteurs concernés par la production d’énergie à La Réunion dans le respect des compétences de chacun. Le droit à une énergie suffisante, à un tarif abordable, est une des conditions essentielles du développement. Et force est de constater sur ce point un manque de visibilité pénalisant pour les projets qui engagent les Réunionnais sur plusieurs décennies.
M. M.
Péréquation tarifaire : rester vigilant
La Réunion est un Système énergétique insulaire non-raccordé au réseau métropolitain qui implique en particulier deux choses : le monopole d’EDF dans le transport et la distribution ; la péréquation tarifaire.
Le premier point signifie qu’EDF achète la production du privé pour la distribuer ensuite aux usagers. Le deuxième point est une garantie pour un prix de l’électricité abordable à La Réunion. Même si le coût de production d’un kilowattheure est deux fois plus cher à La Réunion qu’en France, le prix payé par l’usager sera le même. La différence est prise en charge par un fonds de compensation abondé au niveau national.
Quid du maintien dans le temps de cette mesure de solidarité nationale qui offre aux Réunionnais une énergie à un tarif abordable ?
Selon Jean-Michel Deveza, la péréquation tarifaire n’est pas remise en cause par la loi sur l’énergie actuellement débattue au Parlement. Mais il est difficile de se projeter dans 10 ou 20 ans.
Pour la direction régionale d’EDF, le maintien de la péréquation tarifaire dépend de la volonté du législateur. Autrement dit, le droit des Réunionnais à un tarif abordable pour utiliser l’électricité est conditionné à une initiative prise par un parlementaire qui ne connaît pas forcément la réalité réunionnaise.
L’importance du secteur privé
Pour les moyens de production, EDF n’est pas le seul opérateur à La Réunion. SIDEC assure la puissance de base avec les deux centrales du Gol et de Bois-Rouge. 160 mégawatts aujourd’hui, et 211 mégawatts dès la fin de l’année avec la livraison prévue de la nouvelle tranche de Bois-Rouge. EDF assure la puissance dite semi-base, et de pointe. La semi-base, c’est actuellement la centrale thermique du Port qui a un potentiel de 180 mégawatts. Aux heures de fortes consommation, le complément est assuré par la Turbine à combustion du Port (40 mégawatts), et les centrales hydrauliques de la Rivière de l’Est (66 mégawatts), de Takamaka 1 et 2 (44 mégawatts), de Langevin (4 mégawatts) et du Bras de la Plaine (5 mégawatts).
Le record de consommation date d’août dernier, avec 388 mégawatts qu’il a fallu produire instantément pour répondre à la demande.
Au total, EDF et SIDEC ont produit l’an passé 2.271 gigawatts heure, et pour la première fois, plus d’1 gigawatt heure d’éolien et de solaire ont alimenté le réseau l’an passé.
Une centrale économisée avec la MDE
Avec la production, la maîtrise de la demande est l’autre cheval de bataille de l’entreprise à capitaux majoritairement publics. Elle est d’ailleurs au « 1er rang des priorités » avec ce mot d’ordre : « les kilowattheures sont ceux qui ne polluent pas ».
En collaboration avec l’ADEME et la Région, plusieurs campagnes ont permis d’infléchir la croissance de la consommation. Sans la MDE, cette dernière se serait maintenue à 8%. Ce qui fait dire à Marc Lotz (EDF-Réunion) que ces mesures ont permis ces 5 dernières années d’économiser la construction d’une centrale charbon équivalent à une tranche d’une unité de production type Le Gol ou Bois-Rouge, ce qui est égal à la consommation d’une ville de 40.000 habitants, estime EDF. À terme, le Comité de maîtrise de l’énergie (EDF, État, Région et ADEME) se donnent comme objectif d’absorber la moitié de la croissance annuelle de la consommation avec la MDE. Pour le moment, le pari est tenu.
Une nouvelle centrale au Port
Prévue près du Port-Est, la future centrale sera multi-combustible. Elle pourra fonctionner avec du fuel, mais aussi des biocarburant, voire du gaz. L’objectif est de produire au moins la même quantité d’électricité que l’actuelle centrale, avec beaucoup moins de pollution.
Parmi les questions qui restent à trancher, celle de l’exploitation et de la maintenance de la future centrale thermique du Port.
Cette incertitude est à l’origine du dernier mouvement de grève lancé par la CGTR-EDF. Le syndicat revendique construction, exploitation et maintenance assurée à 100% par EDF sur tous les nouveaux moyens de production.
Pour la direction régionale d’EDF, le recours à une filiale 100% EDF est possible pour le portage de l’investissement. La question reste ouverte pour le personnel qui assurera l’exploitation et la maintenance de la centrale. EDF-Réunion prévoit des échanges avec les partenaires sociaux sur ce point en 2007.
Réaction
EDF ou l’arrogance de l’affrontement
Si vous voulez jouer au plus malin avec nous, nous serons deux ! En effet, deux mille personnes sont descendues dans la rue en 1999, en chaîne humaine, pour dire “non” à un projet de deux centrales charbon de 400 mégawatts et deux TAC de 40 mégawatts : total 480 mégawatts.
Comme avait dit Raffarin « ce n’est pas la rue qui gouverne » et on connaît la suite...
EDF a fini par installer une TAC de 40 mégawatts et un poste de transformation sur un terrain de 17 HA. Nous avons donc perdu sur 10% et ceci était en 1999, à cette époque dans l’extrême urgence, puisqu’il faisait apparaître que la demande annuelle en énergie électrique était de 5 à 7%.
Tout ceci, bien entendu, dans l’intérêt général en brandissant toujours le vieil épouvantail démodé : vous aurez sans cesse des coupures de courant, ou il faudra, comme dans le temps “lontan”, vous éclairer à la bougie.
Pour amener à destination la turbine, ce fut un vrai cinéma d’enfer, un bateau caché en mer pendant plusieurs jours, un accostage en catimini à la tombée de la nuit, 500 pauvres diables de militaires et de policiers armés jusqu’aux dents à 11 heures du soir cachés dans les caniveaux, un hélico avec un gros phare, des tanks, des bateaux de la marines en mer et même un sous marin...
Lamentable bouffonnerie, situation loufoque et ridicule. (Heureusement que le ridicule ne tue pas) avec la complicité honteuse de la Préfecture.
Bref, aujourd’hui, rebelote. Encore dans l’urgence, neuf ans après, vous voulez remettre une TAC et délocaliser la centrale du Port de 120 mégawatts (un tiers de la production d’électricité de La Réunion) hyper polluante, dangereuse et infecte pour la santé de la population dont l’arrêté d’exploitation se termine en 2010 (asthme, affection des voix respiratoires en quantité atomique, cancer des poumons etc....), à 200 mètres à vol d’oiseau de la Commune de La Possession. Je répète depuis 9 ans, vous n’avez exploré aucun projet alternatif non polluant en matière d’énergies renouvelables pour l’électricité, alors qu’aujourd’hui il existe par exemple des centrales thermodynamiques solaires (qui donnent de l’eau froide, de l’eau chaude sanitaires, du refroidissement d’air, de l’énergie électrique et qui désalinise également l’eau de mer pour la transformer en eau potable).
Or aujourd’hui, VOUS N’AVEZ RIEN FAIT, vous continuez avec vos énergies fossiles. Avec l’extension du nouveau Port Réunion, vont débarquer dans nos narines les terminaux : cimentiers, céréaliers, gaziers, pétroliers, et le charbon (180 000 tonnes en 1997, aujourd’hui rendu à 450.000 tonnes) et, cerise sur le gâteau, la délocalisation de la centrale de 120 mégawatts du Port et une TAC de 40 mégawatts supplémentaire. Une concentration industrielle extrême, une véritable pétarade à 200 mètres directement des premières habitations, écoles, piscine... de La Possession. Ce qui avait fait dire au Maire Roland Robert aux responsables d’EDF, lors d’une récente réunion, qu’il n’y avait plus qu’à rayer la Commune de La Possession de la carte de La Réunion et qu’il ne resterait plus que 23 Communes. On le sait, les dirigeants d’EDF sont à La Réunion pour deux ou trois ans, agissent comme des robots, déversent leurs lots de projets polluants et dangereux et retournent en Métropole tranquillement chez eux, vivre paisiblement dans un endroit où il n’y a pas d’usine à énergie fossile, avec en plus une grosse promotion.
Nous, habitants de La Réunion, derrière eux, subissons une punition écologique et sanitaire, car nous vivrons ici toute notre vie.
De plus, en Septembre 2006 la Cour Administrative de Bordeaux a débouté EDF et nous a donné raison. En effet, EDF a construit la TAC sur un terrain de 17 HA illégalement et donc sans permis. On voit aujourd’hui comment la Préfecture procède à l’encontre des gens qui construisent sans permis. Amendes atomiques à tours de bras pour certains et démolition pure et simple pour d’autres. Nous pouvons donc exiger aujourd’hui du Préfet qu’il inflige une très lourde amende à EDF, avec intérêts de retard, puis procéder à la démolition de la TAC.
Messieurs d’EDF,
Nous sommes aujourd’hui en ordre de bataille rangée, nous vous attendons de pied ferme et nous serons intraitables avec vous. À Bon Entendeur Salut.
Cyrille Lebon
Maire adjoint de La Possession,
Délégué à la politique de l’Écologie et du Développement durable.
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Messages
7 décembre 2007, 21:07
Bonjour,
Nos politiques aussi réagissent au dernier moment. Gouverner c’est prévoir !
Dans le cas présent, ils critiquent beaucoup et ne proposent rien. Exemple :où sont les usine de traitement des eaux usés ?
Aujourd’hui j’essaye avec beaucoup de dificultés de faire installer des panneaux solaire sur mon toit.
Combien pensez-vous qu’il faudrait installer de kits de 2100 W (modèle le plus courant pour un foyer)
pour avoir l’équivalent de la nouvelle usine du port. Et combien cela coûterait-il ?
Salutations