Mise en garde du F.M.I. contre les subventions des produits pétroliers

’Sensibiliser les consommateurs et les sociétés à la vérité des prix’

27 août 2005

Donnant son point de vue sur l’impact du pétrole cher sur l’économie asiatique, le directeur général du Fonds monétaire international met en garde ceux qui seraient tentés de subventionner davantage l’achat de produits pétroliers : ces politiques, bien que très populaires, créent un fardeau pour les économies à long terme, a-t-il dit en substance.

Le pétrole cher va durer. Cela peut ralentir la croissance en Asie car dans ce continent, la demande est une des causes de la hausse du prix du baril. C’est ce qu’a déclaré jeudi le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Rodrigo Rato. Par ailleurs, le dirigeant du FMI a mis en garde contre des subventions des produits pétroliers car ces politiques, bien que très populaires, créent un fardeau pour les économies à long terme.
"Il est clair que les gouvernements doivent sensibiliser les consommateurs et les sociétés à la vérité des prix. Il ne va pas s’agir d’une hausse de courte durée des prix du pétrole", a-t-il dit.
Selon ce dernier, "nous voyons que l’impact des prix pétroliers est modéré à ce stade, mais nous pensons que si des prix élevés persistent, et nous pensons que cela sera le cas, la croissance de l’Asie pourrait en souffrir", a-t-il dit, cité par l’AFP.
Il a cité l’exemple de l’Indonésie et des Philippines. L’économie de ces pays est touchée par l’impact du pétrole cher. Une hausse durable, si l’on en croit les raisons citées par l’économiste : le maintien d’une demande forte aux États-Unis, premier consommateur mondial, et la montée en puissance des économies chinoise et indienne sont les principaux facteurs qui poussent le prix du pétrole à la hausse. "A la différence de toutes les situations antérieures qui étaient liées à une diminution de l’offre, la raison principale aux prix actuels du pétrole se situe certainement dans la force de la demande", a-t-il expliqué à l’AFP.
"Vous avez une demande très forte et il n’y a pas de perspective de diminution de cette demande", a-t-il ajouté.
Rappelons que cette semaine, le pétrole a franchi pendant quelques heures la barre symbolique des 68 dollars.


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