Carburants : les prix augmentent

Tous les Réunionnais sont concernés par cette nouvelle hausse

1er août 2007, par Manuel Marchal

19,46 euros la bouteille de gaz, 1,39 euro le litre de super, 1,02 euro le litre de gazole : la hausse du prix du pétrole est répercutée à La Réunion. Elle souligne l’urgence de promouvoir des comportements plus économes ainsi que la nécessité d’utiliser des sources d’énergie alternatives afin de réduire la dépendance de La Réunion à un produit importé, soumis à la spéculation mondiale.

La hausse des prix des carburants rappelle le coût important de la dépendance de La Réunion à une source d’énergie importée.

Depuis ce matin, le prix des hydrocarbures a augmenté à La Réunion.
La Préfecture justifie sa décision par la conjoncture : « Au cours du trimestre de référence, la hausse importante sur les cours du pétrole s’est confirmée et entraîne une augmentation des prix des carburants importés à La Réunion, ainsi que sur celui de la bouteille de gaz ».
Force est de constater que la tendance est à la hausse de cet hydrocarbure. Hier encore, à New-York et à Londres, le prix du baril de brut dépassait 76 euros.
Coté à 77,07 dollars à New-York, le baril de "light sweet crude" est proche de son record historique. Les incertitudes sur le niveau des réserves et la hausse de la demande mondiale sont des facteurs sur lesquels il est bien difficile de peser. Et la situation politique dans d’importants pays exportateurs fait monter les cours. Conséquence sans doute des pressions du gouvernement des Etats-Unis sur ce pays, l’Iran, 4ème producteur mondial, a officiellement annoncé qu’il refusait une hausse de la production.
Le Ministre du Pétrole iranien, Kazem Hamaneh, a indiqué que la hausse actuelle des prix du pétrole était due à des considérations politiques et à la pénurie habituelle de brut aux Etats-Unis pendant la période estivale, et non aux quotas de l’OPEP.
« Dans les circonstances actuelles, une augmentation de la production n’aurait pas d’effet sur les prix du pétrole. C’est pourquoi, il n’y a rien qui motive une augmentation de la production de l’OPEP », a-t-il ajouté.
Tous les Réunionnais paient les conséquences de ces spéculations à l’échelle du monde sur une source d’énergie. Ainsi, la bouteille de gaz a augmenté d’1,41% par rapport au trimestre dernier. Si ce rythme se maintenait annuellement, il serait bien supérieur aux revalorisations des salaires et des allocations.
Quant au prix des carburants, qui aurait imaginé voici 6 ans de cela être obligé de payer plus de 9 francs un litre d’essence ?
Tout ceci rappelle le coût important de la dépendance de La Réunion à une source d’énergie importée. Car tout ce qui est dépensé en essence et en gaz, c’est autant de moins qui est investi à La Réunion.
Sachant que la tendance au pétrole cher est durable, il est plus que jamais essentiel de se mobiliser pour faire avancer l’utilisation de sources d’énergie alternatives au pétrole et de valoriser les initiatives visant à économiser cette ressource.
Car lorsque le baril de pétrole dépassera 100 dollars, la facture sera encore plus élevée, en particulier pour les plus démunis d’entre nous.

Manuel Marchal


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