
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
EMERGIE : Genèse d’un pôle de R&D sur les énergies maîtrisées, les énergies renouvelables et la gestion isolée de l’énergie
23 août 2007
Avant la fin de l’année doit se constituer l’association Emergie, porteuse d’un projet de pôle de compétitivité dans le domaine des Energies.
A l’issue du dernier Comité interministériel d’Aménagement et de compétitivité des Territoires (CIACT) du 5 juillet 2007, le Ministère de Christian Estrosi concluait son communiqué en soulignant combien cette décision constituait « un signal fort pour les porteurs de projets ultra-marins... ». Pour la Guadeloupe et la Guyane, il s’agissait d’adosser leur projet respectif à un pôle de compétitivité déjà existant en France.
Plus fort encore a été le signal envoyé à La Réunion lorsque le Président de sa Technopole, Richard Martorelle, accompagné des représentants de Capénergies, le pôle Energies renouvelable de la région PACA, a entendu Thierry Hegai, le conseiller technique du Ministre, à la rue Oudinot, lui préciser que, selon la feuille de route du Ministère pour l’outre-mer, « les DOM ne sont pas concernés par les annonces de la DIACT ».
Le projet Emergie, porté dans notre île par la Région, l’Etat et la Technopole pour le développement d’un pôle de recherche et développement (R&D) dans le domaine des Energies maîtrisées, renouvelables et de la gestion isolée de l’énergie, peut continuer à peaufiner sa candidature au label de “pôle de compétitivité”.
Au moment où s’accélèrent plusieurs données relatives à cette construction aux retombées essentielles pour l’objectif d’autonomie (ou autosuffisance) énergétique à l’horizon 2025, la Technopole revient - dans une note de point d’étape - sur la genèse de ce projet initié il y a maintenant un an et demi.
C’est en effet en février mars de l’année dernière que la Région Réunion a chargé la Technopole de mesurer la faisabilité d’un pôle de compétitivité pour le secteur hautement stratégique des énergies, et en particulier des énergies renouvelables. Pendant les mois qui ont suivi, la Technopole s’est lancée dans une phase de consultations : entreprises, chercheurs (public et privé), centres de formation, représentations professionnelles, collectivités et services déconcentrés de l’Etat ont donné leur avis sur ce projet, tandis que la recherche d’informations était étendue à des pôles déjà constitués dans l’Hexagone et en Corse, pour ces domaines d’activité.
Un premier groupe de travail s’est constitué entre juillet et octobre de l’année dernière, coordonné par la Technopole. C’est ce groupe qui a préparé pour février-mars 2007 le dossier de candidature au pôle de compétitivité, en lui ménageant des ouvertures aux nouveaux Programmes européens et au Contrat de Plan Etat/Région.
Durant cette phase de consolidation, de juillet à octobre 2006, a eu lieu une
Première rencontre entre Richard Martorelle, de la Technopole-Réunion, et le président Joffre, du pôle Derbi de Languedoc-Roussillon, suivie d’une charte de partenariat à laquelle est aussi associé le pôle de compétitivité en énergies renouvelables de la région PACA, Capénergies. Ces échanges ont servi à nourrir le dossier voté à la région le 26 septembre 2006, à l’unanimité du Groupe Emergie, alors placé sous le haut patronage de Philippe Berne, vice-président de la Région. Le dossier, visé par la Préfecture à partir de la fin septembre, a été déposé deux mois plus tard à la DIACT.
Dans la phase suivante, précédant l’examen de la candidature, les échanges avec d’autres pôles se sont poursuivis - avec Capénergies, puis avec le pôle de la région Rhône-Alpes, Tenerrdis - tandis que l’action de réseau s’intensifiait, avec les premiers pas de ce qui doit devenir bientôt l’association Emergie et la préparation du projet « Ile laboratoire vert » portant sur divers domaines d’actions stratégiques (agro-nutrition, énergie et tourisme). Les rencontres se sont poursuivies en mai et en juin : avec le CEA à Caradache, avec Capénergies et avec la Corse.
Emergie a des ambitions pour La Réunion et à l’international
Le Comité interministériel du 5 juillet, on l’a vu, ne donne pas de précision sur le projet Emergie, qui présente la particularité, par rapport aux autres dossiers de l’outre-mer, de ne pas être adossé à un pôle de compétitivité déjà existant. Emergie a des ambitions pour La Réunion et à l’international - des débouchés exceptionnels pourraient se présenter avec le Canada ou le Japon - et cherche à être reconnu pour lui-même comme pôle de compétitivité susceptible d’ouvrir des voies nouvelles dans les problématiques qui sont celles de La Réunion.
Lors des Assises de la distribution d’énergie organisées les 9 et 10 juillet par le Sidélec, le pôle Tenerrdis a explicité les raisons de son intérêt pour un contrat de partenariat avec le groupe Emergie. Les discussions engagées par la suite entre le président Claude Graff (Tenerrdis) et Michel Dijoux (du groupe éponyme), désigné comme représentant d’Emergie, n’ont pas débouché sur la signature du contrat évoqué dans la presse réunionnaise du 25 juillet.
Dans le courant du mois de juillet, plusieurs signes indiquent que les nouveaux ministères ont recadré leur position sur les dossiers de la labellisation des projets d’outre-mer et sur la compétitivité des entreprises.
Ainsi, le projet Emergie continue de se structurer. L’ensemble des porteurs actuels et leurs partenaires vont prochainement constituer une association, dont Michel Dijoux précise ci-joint les grands objectifs.
De plus en plus sollicité, Emergie se soucie de défendre, avec son indépendance, les intérêts de ses membres, des filières Energie et les intérêts généraux de La Réunion, sous l’angle de la Recherche & Développement, dans la poursuite des ambitions affichées en matière d’énergies propres et de développement durable.
P. David
Trois questions à Richard Martorelle, Président de l’association Technopole
Quel objectif poursuivez-vous avec le projet Emergie ?
- Dans le cadre de ses missions pour le développement technologique et l’innovation, la Technopole de la Réunion a répondu à une demande du Conseil Régional et des opérateurs privés pour initier et coordonner une dynamique de R&D dans le domaine des énergies.
Après le Conseil (CIADT) du 5 juillet, quelle est la prochaine étape ?
- La candidature au label pôle est une des actions du groupe Emergie et sera à nouveau soumise dans les prochains mois aux instances ministérielles concernées. Le groupe des entreprises, chercheurs, collectivités, organismes de formation, doit se créer prochainement en association, sous le haut patronage de la Région Réunion.
Dans ce projet, on observe une forte synergie, de l’ARER au BRGM, entre autres... Quel est votre rôle spécifique ?
- Le travail se poursuit pour la Technopole, à la demande des opérateurs privés et avec des partenaires incontournables comme l’ARER. Cette synergie autour d’Emergie, souligne le dynamisme de cette filière. Pour la Technopole, il s’agit surtout de mener à bien les missions qui lui sont confiées : aider, accompagner et faire émerger des projets innovants ou qui favorisent l’innovation sur notre île.
Entretien avec Michel Dijoux, représentant du groupe Emergie
« Pour des relations atomisées par secteurs et par priorités »
Où en êtes-vous dans la constitution du pôle Emergie ?
- Emergie n’est pas un pôle, il a pas encore la labellisation. Mais nous gardons cette direction puisqu’il nous a été communiqué récemment que les DOM n’étaient pas concernés par les annonces de la DIAT sur les pôles de compétences. Avant la fin de l’année, je pense, nous allons créer l’association Emergie, pour viser plus tard une labellisation de pôle.
Quel doit être le rôle de cette association ?
- Notre objectif est de développer une association œuvrant à la défense de l’intérêt général de La R, en constituant une association dont l’objectif sera de développer l’industrie et la Recherche dans les EnR (énergies renouvelables), pour la maîtrise de l’énergie en général et la maîtrise de l’énergie dans les transports en particulier. Nous voulons éviter de donner encore à l’extérieur ce qui peut être fait ici !
Quel type de partenariat envisagez-vous avec Tenerrdis
Technologies Energies nouvelles, Energies renouvelables Rhône-Alpes, Drôme, Isère, Savoie ?
- Lors des journées de l’énergie organisées par Sidélec, j’avais signalé qu’en tant que représentant du groupe Emergie, j’étais favorable à l’établissement de connexions avec l’ensemble des pôles de compétitivité existant - sur les énergies renouvelables et également avec Qualitropic - dans la mesure où il y a une spécificité intéressante pour le pôle concerné par la signature d’un éventuel contrat. Ténerrdis présente un intérêt spécifique en matière de réseaux insulaires. Mais nous n’avons pas souhaité signer pour un faisceau complet nous enfermant dans une collaboration exclusive avec Tenerrdis. J’ai laissé la porte ouverte à une relation avec ce pôle sur ce sujet particulier de la gestion des réseaux. Nous voulons absolument garder notre indépendance et avoir d’autres liens avec d’autres pôles - Derbi en Languedoc-Roussillon ; Capénergies, positionné en PACA pour la promotion des énergies non génératrices de gaz à effet de serre... mais aussi Qualitropic, le pôle de compétitivité de La Réunion. Nous voulons garder toute notre liberté d’action avec ces pôles - ce que Tenerrdis comprend parfaitement. Et nous ne sommes pas sourds non plus à sa demande de contacts et de connexions avec Emergie, qui est très intéressante pour La Réunion.
Mais contrairement à ce qui est paru dans la presse réunionnaise, nous n’avons encore rien signé avec Tenerrdis.
La Technopole évoque un « Grenelle de l’environnement » comme « signal fort » vers la reconnaissance des ambitions de La Réunion. Qu’en pensez-vous ?
- Cela dépasse mon simple niveau. Nous sommes à l’écoute de la Région et de la préfecture. Il est évident que si un Grenelle de l’Environnement pour les DOM se faisait à La Réunion, cela démultiplierait notre communication sur le dossier Emergie.
En ce moment, les planteurs sont confrontés à un problème d’engrais...Est-ce que ce n’est typiquement un domaine de la Recherche et Développement dans lequel le futur pôle des Energies pourrait jouer un rôle ?
- C’est en connexion avec Qualitropic et c’est un des sujets que je compte développer avec ce pôle, puisqu’ils sont dans la partie agro et dans la partie agro-nutrition ; nous avons la partie énergie. Nous pourrions avec eux compléter ce que nous ne savons pas faire. Eux peuvent apporter toute la partie amont, et nous toute la partie aval (énergies).
Je compte leur soumettre ce type de sujet et c’est aussi pour cela que je veux laisser ouvert. Nous fermer sur Tenerrdis pourrait nous priver de lancer la recherche dans un secteur important pour La Réunion. Je suis favorable à des relations atomisées par secteurs et par priorités, plutôt qu’à des relations privilégiées.
Depuis un an et demi, le projet est porté par la Région, la Préfecture et la technopole. Avec quelles visées l’association prendrait-elle le relais de ce “portage” ?
- A côté de l’ARER, qui travaille à l’application du PRERURE, Emergie se situe dans la R&D et dans l’application industrielle, avec les industriels, les chercheurs, la Région, les organisations patronales... Nous sommes dans le canal R&D et développement industriel, pas seulement pour faire des prototypes destinés au seul marché de La Réunion.
La labellisation d’un pôle est une étape ; après il faut labelliser les projets, selon leur spécificité. J’ai mon idée sur les sujets que je veux présenter en labellisation, pour le développement de mon entreprise. D’autres sujets, eux aussi éligibles au label, n’iront pas dans les mêmes directions. J’ai transmis ces orientations à la Région et à la Préfecture ; elles sont connues de tous dans les instances. Mon combat est un combat pour le développement de La Réunion.
Propos recueillis par P. David
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)