Une nouvelle centrale photovoltaïque au Port

Une dynamique au service du développement et de l’emploi

20 septembre 2008

Hier a eu lieu l’inauguration d’une nouvelle centrale photovoltaique sur les toits du bâtiment SODEXPRO dans la ZAC 2000, en présence de Philippe Bravo, président de l’Entreprise SOLEO, de François Caillé, président de SODEXPRO, de Paul Vergès, Président du Conseil Régional et du représentant du Préfet Jean Ballandras.

Cette centrale d’une puissance de 1,25 Méga watt est l’une des plus importantes centrales photovoltaïque de France. Baptisée Soléo 2000, elle fonctionne depuis 4 mois et produit déjà 1.300 à 1.350 kwh/kwc. Au total 7.600 modules photovoltaïques ont été posés pour couvrir une surface de 12.000 mètres carrés de toiture, 30Km de câbles ont été tirés pour une durée de trois mois de travaux et de 8.000 heures de travail.

Le coût de l’investissement est de 7 millions d’euros pour environ 1.700.000 kilowatts, ce qui permettra d’alimenter la consommation annuelle d’environ 600 foyers. Cette centrale préserve l’environnement et permet de faire une économie de CO2 de 1.150 tonnes par an soit l’équivalent des rejets provoqués par une voiture qui parcourait 6 millions de Km, soit 35.000 fois le tour de l’île.

Hier a eu lieu l’inauguration d’une nouvelle centrale photovoltaique sur les toits du bâtiment SODEXPRO dans la ZAC 2000.
(photo Imaz Press Réunion)

SOLEO avec l’appui de ces actionnaires Quartier Français et Corex, c’est une structure qui mobilise 12 à 15 personnes, dont 7 ingénieurs pour travailler à la conception, au développement, au financement et à l’exploitation de projets photovoltaïque. C’est une équipe qui est a 100% réunionnaise.
« L’on porte trois valeurs fondamentales la durabilité, la sécurité et la performance énergétique. On en a profité pour renforce ce système spécifique de fixation de panneaux contre les vents cycloniques, la moindre agression des toitures, l’on a favorisé une meilleure étanchéité et la performance énergétique », nous confirme Philippe Labro le président de l’entreprise SOLEO. D’autres projets au sol sont en cours. Cette réalisation a nécessité la réalisation d’un protocole d’accord concernant les énergies renouvelables et le foncier. Ce protocole a su mettre en place des dispositions et une procédure.

Une volonté partagée

La mutualisation des actions des différents partenaires concernés affiche une volonté partagée. Entrepreneurs, représentants de l’Etat et de la Région sont unanimes, ce projet a abouti de part une ambition et une forte implication commune.
Pour Paul Vergès, ce genre de projet s’inscrit dans cette dynamique de création d’emplois. Les énergies renouvelables telles que la biomasse, l’éolien, le photovoltaïque, la recherche de potentiels nouveaux, participe à cette création issue de nos capacités humaines pour faire face aux problèmes découlant de la croissance démographique. « Les grands travaux tels que la route des tamarins, le tram-train ont mobilisés au départ 11.000 personnes, nous en sommes aujourd’hui à 23.500 personnes. Concernant le renouvellement de l’emploi, cette dynamique doit être gardée par ces nouveaux travaux. Le président de la Région déplore l’arrêt des travaux de la rocade du tampon » (Voir encadré).
Pour Jean Ballandras, le représentant du préfet « cette nouvelle centrale présente un intérêt pour l’ensemble de la filière. Cette première ambition de 1,25 méga watt est déjà très bien par rapport à ce qui produit sur le sol métropolitain et européen. »
Soulignons par ailleurs l’intelligence du montage financier avec le rôle joué par les différents partenaires qui sont la Région, l’État et l’Europe.
Le groupe Quartier français a su mettre en avant sa filiale SOLEO et le groupe Caillé la SODEXPRO. Le mode opératoire est déjà bien avancé et il peut faire place à d’autres projets.

Sophie Bélim


Suppression de la rocade du Tampon

Un mauvais choix pour l’avenir des réunionnais

« Nous déplorons l’arrêt du chantier de la rocade du Tampon. Nous avons travaillé sur ce projet depuis plus de dix ans et la décision de l’annuler pose un problème important. Que deviendront les travailleurs ? Cet arrêt pose des problèmes sociaux très importants alors qu’en même temps nous devons répondre à d’autres urgences », a indiqué Paul Vergès. Et le président de la Région de poursuivre : « Les années 2009-2014, ce sont des rendez-vous économiques fondamentaux pour l’avenir de La Réunion. C’est la fin de l’octroi de mer en 2014 et la fin du régime de la canne à sucre toujours en 2014. Nous aurons 440.000 personnes faisant partie de la population active en 2030. Dans le désordre qui règne actuellement, cette filière est une réponse urgente dans la recherche d’emploi. Comment réanimer ces grands chantiers ? L’amplification du mouvement pourrait être une réponse à cette question ». La Région prévoit notamment d’explorer les moyens de financements tels que la défiscalisation, les prêts bonifiés à destination des foyers à faibles revenus, des solutions de soutien au développement durable.
Des questions telles que les conflits d’usage que peuvent générer les énergies renouvelables sur le foncier, l’adhésion des Réunionnais dans leur ensemble à la démarche des économies d’énergies et les possibilités techniques de développement des capacités de stockage et de gestion de ces stockages à l’échelle de l’île restent en suspens.

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