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L’Energie Thermique des Mers - 2 -
20 mars 2007
Laurent Gautret s’est livré à une analyse des ressources de cette technique industrielle, que nous avons déjà présentée il y a quelques jours, de façon générale, au niveau de La Réunion. Il a identifié six lieux pertinents "on shore".
Le premier se trouverait entre Saint-Benoît et Sainte-Rose. Politiquement, cela pourrait répondre à l’objectif de développer cette région. Néanmoins, l’inconvénient du lieu choisi réside dans la forte pluviométrie constatée qui a des incidences sur la variation de la température de surface et également de sa salinité.
Le deuxième projet se situe à la pointe du Portail qui se trouve entre les Avirons et Saint-Leu. Cependant, une telle installation se trouve trop près de la réserve naturelle marine. Elle ne doit donc pas être considérée comme prioritaire. Après avoir écarté ces deux premiers endroits, Laurent Gautret en évoque deux nouveaux : à Saint-Denis et à la Rivière des Galets. Ces deux lieux présentent de nombreuses possibilités de "produits dérivés" qui constituent des atouts précieux de l’ETM (Energie Thermique des Mers). Par exemple, on pourrait imaginer un réseau d’eau froide entre Le Port et Saint-Paul via Cambaie par une canalisation. En outre, l’avenir des constructions à Saint-Paul et au Port, au vu de leur foncier, est à la kaz anler. La climatisation des immeubles passera peut-être partiellement par ce réseau d’eau froide qui existe déjà dans certains endroits du monde.
En outre, Laurent Gautret rappelle la volonté du Maire du Port, depuis des années, de végétaliser la ville. L’ETM aurait pour avantage de fournir des ressources en eau qui permettraient de continuer cette lutte pour diminuer la température globale de la ville. Enfin, l’Association Réunionnaise pour le Développement de l’Aquaculture (ARDA) a deux sites, à Saint-Paul et au Port. On pourrait imaginer qu’autour de l’ETM, comme à Hawaii, ils utilisent l’eau froide remontée des profondeurs pour le développement de l’aquaculture.
Néanmoins, ce sont les deux derniers projets qui tiennent le plus à coeur Laurent Gautret : les centrales thermiques de Bois-Rouge et du Gol. Dans la première citée, ils ont de l’eau chaude à 45 degrés avec des débits qui sont de l’ordre de cinq mètres cube par seconde. Selon le directeur technique de l’ARER, on pourrait coupler cette eau chaude avec l’eau froide des profondeurs pour améliorer encore le gradient thermique entre l’eau froide et l’eau chaude. On rappelle en effet que l’ETM est basée sur la différence de température entre l’eau froide des profondeurs et l’eau chaude de surface qui créé de l’énergie. En outre, Laurent Gautret a remarqué que, grâce à l’utilisation de l’ETM, on pourrait améliorer le processus industriel de la centrale thermique. Enfin, au niveau des infrastructures, l’espace industriel est déjà construit ainsi que le raccordement électrique.
L’ingénieur polytechnicien indique également qu’une sorte d’incubateur d’entreprises et de laboratoires pourrait être développé autour de tels lieux. En effet, il rappelle que si l’eau prise dans les profondeurs est intéressante par sa température, elle l’est aussi par sa composition : elle est riche en nutriments, en sels minéraux, soixante-dix fois plus riche en NO2 et en NO3. En outre, il y aurait peut-être du Xénon, un gaz anésthésiant réservé aux "riches" tant ses propriétés sont nombreuses, mais également du lithium. On rappelle que les dérivés du lithium sont nettement moins dommageables pour l’environnement que les chlorofluorocarbones (CFC). Or, ils peuvent comme ces derniers être un liquide frigoporteur pour le rafraîchissement solaire. Le second point réside dans l’utilisation de batteries au lithium, en particulier pour l’automobile et le portable. Si on voulait développer une filière voiture électrique au lithium, on pourrait s’en servir ici. Néanmoins, selon Jean-Pascal Quod, le directeur de l’Agence pour la Recherche et la Valorisation Marine (ARVAM), les seules mesures qui ont été faites actuellement se situent à la surface, à trente-cinq et à soixante-dix mètres en-dessous du niveau de la mer. Techniquement, l’ARVAM serait l’acteur le mieux à même, dans l’île, d’effectuer des prélèvements à mille mètres de profondeur, encore faut-il que des fonds soient apportés pour un tel projet.
A l’horizon 2030
Laurent Gautret insiste sur le fait que l’ETM est une énergie présente toute l’année, propre, renouvelable, non intermittente, garantie, qui fonctionne 100% de l’année et prévisible. Selon lui, pour une installation de 20 mégawatt à l’horizon 2030, on produirait 160 gigawatt à l’année, soit 5% de la demande d’électricité réunionnaise en 2030. Si des progrès sont faits sur le stockage par l’hydrogène, de meilleures quantités d’énergie produites seraient constatées. Des efforts conséquents ont d’ores et déjà été réalisés ces dernières années par le professeur Uehara au Japon qui a amélioré le cycle de Rankine.
Les Hydroliennes
Les hydroliennes nécessitent beaucoup de courant pour être rentables. A La Réunion, de nombreux endroits “éligibles” sont des passes. Par conséquent, elles sont protégées. En revanche, il existe un platier intéressant à La Réunion, au large de Saint-Gilles de Saint-Paul où l’on pourrait installer des hydroliennes. Bien que les marins indiquent qu’il existe un courant non négligeable à cet endroit, des mesures précises n’ont pas encore été réalisées. Pour le directeur technique de l’ARER, à l’horizon 2030, on ne devrait pas dépasser quelques mégawatts soit moins d’1% de la consommation d’électricité à La Réunion à ce moment-là.
L’éolien off shore
Il n’est pas bien adapté à La Réunion pour deux raisons. Premièrement, il recoupe les zones de l’énergie de la houle. Deuxièment, les éoliennes ont un impact visuel environnemental beaucoup plus marqué. Enfin, la politique à La Réunion est d’en mettre des rétractables en cas de cyclone. Certes, on pourrait imaginer des éoliennes non rétractables, mais de telles technologies ne sont pas encore disponibles.
Autres perspectives ?
Laurent Gautret nous indique qu’il existe une étude RUP portant sur les quatre énergies de la mer développées dans cet article : l’énergie de la houle, l’éolien offshore, l’ETM et les hydroliennes. Cette étude essaie de déterminer les éléments de potentiel de chacun des sept territoires. La Martinique pilote cette étude avec le BCEOM. Ils devraient rendre leur étude préliminaire à la mi 2007. En ce qui concerne La Réunion, l’étude RUP devrait aboutir à des avancées dans les domaines de l’ETM et des hydroliennes.
Enfin, il nous précise que l’Institut Français de Recherche sur les Mers (IFREMER) est en train d’étudier la courantologie autour de La Réunion qui devrait aboutir à des résultats dans les deux ans à venir.
Matthieu Damian
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