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Incinération ou efforts de prévention et de réduction des déchets ?
10 mai 2006
La gestion de la problématique des déchets passe par le développement des collectes sélectives. Or les unités d’incinération ne favorisent ni la collecte sélective, ni les filières de valorisation matières, recyclage et compostage. Les risques sanitaires et l’investissement financier doivent également être mesurés avant toute décision hâtive.
Bien que les foyers réunionnais soient aujourd’hui munis de 2 types de poubelles, nous ne trions pas assez. Pourtant, en mobilisant plus encore les citoyens sur l’importance du tri sélectif, nous pourrions déjà réduire de deux tiers notre quantité de déchets. L’incinérateur ne serait alors peut-être plus envisagé, car cette unité a besoin d’une grande quantité de déchets pour être rentable.
Effort collectif
Les collectes sélectives permettent d’une part de valoriser les déchets que l’on pourrait qualifier de propres et secs tels que le verre, les métaux, les papiers, les cartons et plastiques, et d’autre part de composter la fraction organique fermentescible, les déchets verts. Trier c’est aussi écarter les déchets toxiques (solvants, piles) pour ne pas entraver la phase finale de traitement des déchets ultimes. Vient ensuite la question majeure : que fait-on des déchets restants ? Enfouissement ou incinération ? Les centres d’enfouissement réglementaires présentent peu de risque de polluer les sols ou les nappes phréatiques, puisque les déchets ultimes ont été débarrassés des toxiques. Il y a également peu de risque de dégagement de méthane à effet de serre (biogaz) puisque la fraction fermentescible a été valorisée par ailleurs. En réduisant par un effort collectif la quantité de déchets et en envisageant, si cela est possible, l’implantation de nouveaux centres, l’incinération peut être évitée.
Contamination par le cadmium
Les incinérateurs nouvelle génération dits aux normes sont-ils tout à fait sûrs ? Les ordures étant par définition de composition variable, les gaz brûlés ou rejetés le sont également et ce ne sont pas quelques analyses ponctuelles qui permettent d’en mesurer précisément la teneur. Il faut noter que les capacités des récents incinérateurs sont de plus en plus grandes. Pour exemple, celui d’Ivry en Ile de France peut absorber 100 tonnes de déchets par heure. Même avec des concentrations faibles, les quantités absolues de polluants deviennent très élevées, sachant qu’1 tonne de déchets donne 5.500 mètres cubes de fumées. La récente unité de Toulon, dans le Var, rejette 137 kg/an de mercure et cadmium*, tous deux très toxiques. Autour de l’incinérateur de Lunel dans l’Hérault, le raisin de muscat a d’ailleurs été contaminé par le cadmium. On peut également s’interroger sur la notion de normes, quand on sait qu’un facteur 1.000 sépare la dose journalière admissible de dioxines préconisées par l’Environmental Protection Agency aux États-Unis et celle admise par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Les incinérateurs, même les plus modernes, présentent toujours des risques pour la santé, du fait des polluants disséminés à la fois par les fumées dans l’air, par les eaux de lavage dans les cours d’eau et par les mâchefers dans les sols. De plus, entre frais d’exploitation et d’équipements supplémentaires, le coût financier d’une unité d’incinération est très important.
Faut-il dès lors envisager le principe de précaution ou ouvrir le débat ?
Estéfani
*Métal blanc dont les propriétés sont assez proches du zinc. On l’utilise comme revêtement pour protéger l’acier contre la corrosion.
Mener une réflexion à l’échelle de l’océan Indien
La COI doit être consultée
Du 10 au 14 janvier 2005, sous l’égide des Nations Unies, une réunion internationale d’examen était organisée à l’Île Maurice pour débattre de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement. L’adaptation aux changements climatiques, la capacité de réaction face aux catastrophes naturelles mais aussi la gestion des déchets sont apparus comme des axes de travail à mettre en commun.
Diminuer la pollution
Il a été acté que pour renforcer leurs capacités à gérer leurs vulnérabilités environnementales, les petits États insulaires en développement devaient promouvoir des "stratégies intégrées de gestion des déchets et l’exploitation des sources d’énergie renouvelable". Il est apparu nécessaire d’accroître encore l’utilisation des énergies renouvelables afin, entre autres, de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans le cadre de la Convention de Stockholm, l’Île Maurice a diminué sa production de gaz à effet de serre de 2,7 millions de tonnes par an à 1,5 millions de tonnes de polluants dans l’air. Le président de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), Jagdish Koonjul, estime qu’"il nous faut, de façon urgente, accéder à des technologies efficaces et bon marché, dont du matériel de recyclage, avant que le problème de gestion des déchets ne devienne insurmontable. Nous appelons au transfert de technologies". Il ajoute que "de nombreux petits États insulaires en développement, dont mon propre pays, l’Île Maurice, ont lancé des campagnes de sensibilisation auxquelles les populations ont réagi favorablement. Toujours est-il que, ne possédant pas les moyens de recycler et de réutiliser les déchets, nous ne savons pas quoi faire de la quantité importante de plastiques, d’aluminium et de papiers". Dans un contexte régional, au sens large, d’effort pour la diminution des Polluants organiques persistants (POP), dont les dioxines, la problématique du traitement des déchets ne peut être traitée isolement par La Réunion. La COI (Commission de l’océan Indien) doit être consultée.
Estéfani
Déclaration de Jagdish Koonjul extraite de l’article “Les îles paradisiaques menacées par la mauvaise gestion des déchets”, du 30.03.04, www.actu-environnement.
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