100.000 plants pour reconstituer la forêt de la Grande Chaloupe

30 octobre 2010, par Sophie Périabe

La Pépinière du Théâtre vient de recevoir plusieurs centaines de milliers de graines récoltées par les agents du Parc national de La Réunion. Ces dernières seront mises en culture en vue de produire 100.000 plants qui seront à terme réintroduits sur le site de La Grande Chaloupe. Bois de chandelle, grand natte ou autre benjoin retrouveront leur milieu naturel en fin d’année prochaine.

Avant l’arrivée de l’homme, notre île comptait environ 56.800 hectares de forêt semi-sèche (semi-xérophile). Aujourd’hui, la forêt la plus rare de notre île est en grand danger puisqu’elle ne compte plus que 1% de sa surface originelle.
Face à ce constat alarmant, le Parc national, avec le soutien de ses partenaires (Région, Département, DIREN et Conservatoire du littoral), a engagé le projet LIFE+COREXERUN (projet de Conservation et de Restauration de la forêt semi-xérophile à La Réunion).
Ce programme d’envergure, soutenu par l’Union européenne, vise à restaurer et à reconstituer une partie de cette forêt unique quasi disparue : la forêt semi-sèche.
Dans le cadre de ce projet, 45 espèces végétales endémiques de La Réunion seront réintroduites sur le site de la Grande Chaloupe entre 2011 et 2013.
C’est la société la Pépinière du Théâtre à Saint-Gilles les bains qui s’est vue attribuer la réalisation du marché de production.
Sous maîtrise d’ouvrage du Parc national de La Réunion, la pépinière a la responsabilité de produire 100.000 plants indigènes et endémiques de la forêt semi-sèche.
La première mise en culture aura lieu sur Grand Fond, site appartenant à la Pépinière du Théâtre. Ce marché de production permettra d’alimenter les opérations de conservation du programme LIFE+COREXERUN sur trois ans.
La Pépinière du Théâtre organise la culture des plants en trois étapes majeures. Les jeunes graines, boutures et marcottes provenant de la zone d’étude du projet sont mises en terre sur une zone de multiplication et d’acclimatation. Les jeunes plants obtenus sont ensuite repiqués et entreposés sur le site de production principal. Enfin, un sevrage progressif est réalisé afin de préparer les végétaux aux conditions difficiles de la zone de plantation (sécheresse, sols pauvres en nutriments, etc.).
La première livraison de plants permettra le démarrage des actions de réintroduction en milieu naturel à compter de la fin d’année 2011.

 SP 


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