2008, année internationale de la planète Terre

27 mai 2008, par Sophie Périabe

L’Année Internationale de la Planète Terre (AIPT) est une initiative de l’Union Internationale des Sciences Géologiques (IUGS) et de l’UNESCO. Elle a été proclamée par les Nations Unies le 22 décembre 2005 sur une durée de trois ans : 2007, 2008, 2009, avec un apogée en 2008. Son but : assurer une utilisation plus grande et plus efficace par la société des connaissances accumulées par les 400.000 spécialistes en Sciences de la Terre du monde. De nombreuses manifestations sont donc prévues partout en France et dans le monde, mais malheureusement, à la Réunion, aucun évènement labellisé n’a été répertorié jusqu’à maintenant.

En France, l’Année est accompagnée de deux messages forts : communiquer le rôle et l’importance sociétale des géosciences pour une meilleure gestion du futur.
Il convient de remarquer que les organismes nationaux, comme les industries ont un besoin croissant de géoscientifiques compétents pour prospecter, extraire et produire des ressources, sans lesquelles l’avenir de l’Homme et de la Société seront compromis. Ainsi, l’objectif est aussi d’attirer l’attention des jeunes vers les métiers des géosciences.
Une année de Géoscience en Allemagne en 2002 a clairement démontré qu’une telle initiative stimule énormément les entreprises et l’attrait des jeunes vers des métiers des géosciences.

Pourquoi une Année Internationale de la Planète Terre ?

L’Homme a besoin de sa planète. Il en dépend complètement, puisqu’il en est issu, qu’il y a évolué et qu’il y demeurera à condition de préserver les grands équilibres du système Terre.
Pour conserver une Terre durable, l’Homme doit utiliser les meilleures informations à sa disposition sur le fonctionnement du système Terre. Cette connaissance de la planète Terre est fournie par les Géosciences. C’est un patrimoine qu’il faut transmettre à nos enfants.
De plus, les Nations Unies considèrent l’Année Internationale de la Planète Terre (abrégé IYPE pour “International Year of Planet Earth”) comme une contribution à ses objectifs dans le domaine du Développement Durable.
Depuis les années 1970, l’environnement apparaît comme un patrimoine mondial essentiel à transmettre aux générations futures.
Dès lors, le concept “Développement Durable” commence à être largement médiatisé devant le grand public. Au cours du Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro en 1992 et du Sommet de Johannesburg en 2002, des milliers de représentants gouvernementaux et d’ONG ont ratifié des traités prenant position sur les besoins environnementaux et sociétaux face à l’exploitation des ressources.

Les géosciences au service de l’Humanité

Plus récemment, la prise de conscience liée aux problèmes environnementaux, à l’évolution des climats, à la crise énergétique, suscite un regain d’intérêt de l’opinion publique pour les grands équilibres de la planète et les enjeux qui en découlent.
Les géosciences s’appuient sur l’ensemble des données acquises et sur le développement récent des hautes technologies qui mobilisent les géoscientifiques. Cependant, malgré des avancées scientifiques majeures, il semble aujourd’hui que tous les décideurs ne disposent pas de l’ensemble des informations qui permettraient de prendre les mesures adaptées à la situation.
La nécessité de valoriser l’image associée aux Géosciences est l’une des principales raisons qui conduit l’Union Internationale des Sciences Géologiques (IUGS) et l’UNESCO à proposer cette Année Internationale. Cela implique une promotion des sciences de la Terre et de l’Environnement auprès du public mais également la mise en valeur du patrimoine de la planète.
Un autre objectif est la promotion des sciences de la Terre et de leurs métiers auprès des scolaires et des étudiants.
Les projets d’actions du Comité National Français pour l’Année Internationale de la Planète Terre sont structurés autour de ces deux objectifs.
L’Année a pour vocation de s’adresser à tous. Par son rayonnement international, mais également par l’adaptation de ses programmes : scientifique et de sensibilisation du grand public.

SP


Le projet international “OneGeology” : une première mondiale, la carte géologique numérique interactive du monde

Partager la connaissance géologique à l’échelle de la Planète pour relever les défis du 21ème siècle, mobiliser de nouvelles ressources naturelles et alternatives dans le domaine de l’énergie, lutter contre le réchauffement climatique, prévenir les conséquences des risques naturels... : la géologie est au cœur des principales grandes questions liées à l’environnement.
Le projet “OneGeology” instaure une dynamique partenariale entre les services géologiques du monde entier afin que chaque nation, puisse contribuer, à sa mesure, à la cartographie mondiale. Actuellement, 81 nations adhèrent au projet.
Le BRGM (bureau de recherches géologiques et minières) s’est engagé, depuis mars 2007, dans la réalisation du portail numérique “OneGeology” qui permettra de donner à tous, du scientifique au citoyen, les moyens de s’approprier, à tout moment, la connaissance géologique globale disponible.
“OneGeology” répondra à un triple objectif :
- rendre accessibles et consultables sur le Web, les cartes géologiques disponibles quels que soient leurs formats numériques
- améliorer la circulation des connaissances au sein de la communauté des services géologiques
- contribuer activement à l’interopérabilité des données à travers un nouveau langage d’échange pour les géosciences (GeoSciML).
À l’issue du lancement officiel de ce portail numérique, prévu en août 2008, lors du congrès géologique qui se tiendra à Oslo, la communauté internationale aura accès à une couverture cartographique géologique mondiale à l’échelle de 1/1.000.000. L’utilisateur pourra alors naviguer autour de la Terre et visualiser des données géologiques fiables et actualisées.

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