L’énergie éolienne

À éviter le rejet de 158 millions de tonnes de gaz carbonique en 2008

9 février 2009, par Risham Badroudine

Les capacités en énergie éolienne ont bondi de 28,8% en 2008 dans le monde. Les Etats-Unis ont ravi à l’Allemagne la place de premier producteur mondial, selon une étude publiée la semaine dernière par le Conseil mondial de l’Energie éolienne (Global Wind Energy Council, GWEC). Les capacités mondiales ont atteint à la fin de l’année dernière 120.791 mégawatts (MW), contre 93.823 MW fin 2007. Les plus fortes progressions ont été observées en Chine, où les capacités ont doublé pour atteindre 12.200 MW et aux États-Unis, où elles ont augmenté de 50% pour atteindre 25.100 MW. L’éolien a permis d’éviter le rejet de 158 millions de tonnes de gaz carbonique en 2008. Le secteur est aussi créateur d’emplois, puisque plus de 400 000 personnes y travaillent.

Le Conseil Mondial de l’Énergie Eolienne (GWEC) a publié son rapport annuel la semaine dernière. Ce rapport établit à 27.000 MW les capacités éoliennes installées au cours de l’année 2008 dans le monde. Soit une croissance de 28,8% des capacités disponibles par rapport à l’année précédente, chiffre qui dépasse celui de la décennie passée. Une croissance essentiellement nourrie par l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie. Au total, ce sont 120,8 GW de capacités éoliennes qui étaient en fonctionnement dans le monde à la fin 2008.
« L’éolien est souvent l’option la plus attractive concernant les nouvelles capacités de production, à la fois en termes économiques et de renforcement de la sécurité énergétique, sans parler des bénéfices environnementaux et de développement économique », analyse le professeur Arthouros Zervos, Président du GWEC

Les États-Unis occupent la première place mondiale

Les États-Unis et la Chine se plaçaient en tête de la course aux nouvelles capacités installées en 2008.
Les installations de nouvelles capacités aux États-Unis ont totalisé 8.358 MW, pour un total de 25.170 MW. Les Etats-Unis prennent ainsi la première place mondiale, devant l’Allemagne (23.902 MW).
Les projets éoliens représentent environ 42% de l’ensemble des nouvelles puissances ajoutées aux États-Unis l’an dernier. 35.000 nouveaux emplois ont été créés, sur un total de 85.000 américains employés dans le secteur.

La Chine va atteindre son objectif de 30 GW en 2010 avec 10 ans d’avance

Les marchés asiatiques représentaient en 2008 près d’un tiers des nouvelles capacités installées dans le monde. La Chine s’y taille la part du lion, en doublant une nouvelle fois la puissance installée sur son territoire. 6,3 GW de nouvelles capacités ont ainsi été raccordées, qui lui permettent d’atteindre 12,2 GW.
Le pays prévoit une poursuite de la croissance dans les années à venir. Dans son plan de lutte contre les effets de la crise financière, le gouvernement chinois a en effet mis l’accent sur le développement de l’énergie éolienne, comme étant l’un des secteurs clés de la croissance économique.
À ce rythme, la Chine pourrait dépasser l’Allemagne et l’Espagne pour atteindre la seconde place en termes de capacités totales dès 2010. La Chine aurait alors atteint son objectif de 30 GW, initialement prévu pour 2020, avec 10 ans d’avance.

1.5 Milliards de tonne de CO2 en moins

« Les chiffres parlent d’eux même : il y a une demande énorme et croissante dans le monde pour l’énergie éolienne, qui peut être installée rapidement » a commenté le secrétaire général du GWEC, Steve Sawyer. « Les 120 GW de capacité mondiale en fonctionnement à la fin 2008 vont produire 260 TWh et éviter le rejet de 158 millions de tonnes de CO2 chaque année » a-t-il ajouté.
« Nous sommes en passe d’atteindre notre objectif d’économiser 1.5 milliards de tonnes de CO2 d’ici 2020 », annonce-t-il et de souligner « mais nous avons besoin d’un signal fort et mondial de la part des gouvernements, qui montrerait qu’ils considèrent comme sérieux l’abandon des combustibles fossiles et la protection du climat ».

Risham Badroudine


Le secteur de l’énergie éolienne devrait employer 1 million de personnes dans le monde d’ici la fin de la décennie, rapporte le "Guardian".
« À ce jour, 400.000 personnes travaillent dans le secteur de l’énergie éolienne », a indiqué Steve Sawyer, secrétaire général du Global Wind Energy Council (GWEC). Selon lui, « le secteur concernera un million de personnes d’ici la fin de la décennie ». Et d’après certaines prévisions, « ce chiffre pourrait atteindre 3 millions d’ici 2050 ».

R.B


État de la filière à La Réunion
La Réunion dispose de sites éoliens assez favorables au développement de fermes et d’éoliens décentralisés, c’est-à-dire en sites isolés. Avec des caractéristiques de vents d’une vitesse moyenne de 6 à 7 mètres par seconde assez régulier.
Une étude du gisement en vent et d’évaluation du potentiel éolien selon les sites a été menée afin de compléter le Schéma Régional de Développement de l’Éolien à La Réunion. Ce schéma est un outil permettant aux porteurs de projets et les services chargés de l’instruction des demandes d’identifier les procédures de développement pour l’éolien.
Ce schéma est une composante de l’action de développement des énergies renouvelables à La Réunion, le PRERURE.
L’action de développement de filière éolien se compose de trois volets :
- l’élaboration d’un programme régional éolien,
- la création de fermes éoliennes et l’identification de sites favorables,
- la technologie éolienne et la recherche-développement.
Ce plan d’action est aujourd’hui dans son volet de création de fermes éoliennes. L’année 2006 a vu l’inauguration de la première ferme éolienne Réunionnaise à Sainte-Suzanne. La puissance totale installée sur cette première tranche est de 3,8 MW (14 machines de 275 KW).
En 2007, 12 autres éoliennes supplémentaires ont été installées au parc de La Perrière à Sainte-Suzanne d’une puissance de 275 KW. Quant à Sainte-Rose, la commune accueille depuis 2004 la première ferme éolienne de La Réunion. Le total des puissances raccordées d’environ 12 MW.

Energies renouvelables

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