
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Parc National de Région
25 juin 2007
Le Parc National de La Réunion (PNR) existe depuis le mois de mars 2007. Créé dans un grand mouvement collectif qui a eu pour effet - et c’est assez exceptionnel - d’aboutir à une révision de la loi de 1960 - celle qui a porté la création des parcs nationaux de France - il doit maintenant vivre par ses projets et dans le cœur des Réunionnais.
Le PNR, pour être exact, est un cadre juridique de fonctionnement, il n’est propriétaire de rien. Sa mission sera de coordination entre différents acteurs, par exemple l’Office National des Forêts (ONF), qui gère les espaces forestiers, ou encore l’organisme départemental (GCEIP) chargé de la gestion des Espaces Naturels Sensibles (ENS), mais aussi le Commissariat à l’Aménagement des Hauts, la Maison de la Montagne et les organismes ou institutions en rapport avec l’aménagement et le développement des activités économiques et de loisir dans les zones inscrites au périmètre du Parc.
Les 18 et 19 juin, le Président du Parc National, Daniel Gonthier, Maire et Conseiller général de Bras-Panon, s’est rendu à Mafate avec deux autres membres du Conseil d’administration, et divers animateurs de projets liés au Parc, rencontrer les habitants d’Ilet à Bourse et de Grand’Place. Objectif : leur faire voir que ce Parc est aussi le leur et qu’il leur revient de le faire vivre, dans des activités conjuguant la défense du patrimoine naturel et du patrimoine culturel, économique et humain... Ce que les Mafatais font depuis toujours. Mais avec la reconnaissance de qui ?
« Qu’est-ce qui fait que des hommes et des femmes vivent aujourd’hui à Mafate ? Et comment faire pour que ce “cœur habité” ne connaisse pas la même désertification agricole que les campagnes françaises ? ». Ces questions, Daniel Gonthier se les pose en permanence. Mercredi, il présidait le Conseil d’administration qui a poussé plus avant le dossier d’inscription de notre Parc au “patrimoine mondial” de l’UNESCO (voir par ailleurs).
Démocratie locale
A Ilet à Bourse, les habitants ont créé une association, “Vivre à Ilet à Bourse”, par laquelle ils tentent de développer leurs projets individuels - café grillé et gato lontan, tables et chambres d’hôtes, camping, jardins paysagers... - et un projet collectif qui inclut la chapelle, le terrain de foot, le réseau d’eau et une “kaz la mémoir” pour l’accueil. Les projets sont là, mais les habitants ont du mal à se faire entendre. Le curé de Mafate et l’ONF se sont mis d’accord pour faire la chapelle en un point central, mais elle n’est pas dans une zone constructible du Plan Local d’Urbanisation (PLU) - raison pour laquelle les habitants ont rencontré le maire de La Possession en février dernier. « En permettant des révisions simplifiées, la loi SRU permet de tourner bien des blocages », a expliqué Bernadette Ardon, membre du bureau du PNR.
Le “projet global” de Mafate porté par le Parc national vise à obtenir que les passages touristiques - 90.000 touristes/an dans le Cirque, selon l’ONF - œuvrent au développement des îlets : en les amenant à découvrir le patrimoine de Mafate et en partageant un peu de la vie des habitants.
« Ces projets ont permis aux habitants de se parler publiquement et de débattre », souligne Geneviève Planchat-Bravais, animatrice du PNR. « C’est le premier îlet où on sent que la population est prête à élire l’un(e) des siens comme représentant du “cœur habité” au sein du CNR ». Actuellement, la représentante mafataise au PNR, Chantal Bègue, qui accompagnait Daniel Gonthier les 18 et 19 juin, a été désignée par sa commune d’attache, La Possession.
Patrimoine mafatais
Arnold Jaccoud est psychosociologue, ethnologue aussi, et jadis chargé de mission auprès du Commissariat à l’Aménagement des Hauts. Il est aussi l’auteur d’un rapport sur l’amélioration du tourisme à MafateAssocié au PNR, il a développé avec Geneviève Planchat-Bravais, “rescapée” de l’APR (Association pour la Promotion Rurale), une méthode d’approche systémique du développement territorial dont l’unité de base est l’îlet. « L’ensemble de Mafate n’a pas de sens pour les Mafatais ; ce qui fait sens, c’est l’îlet », dit-il. Cette approche micro-territoriale s’intéresse aux formes de solidarité que les habitants de Mafate -dont les liens traditionnels ont été sévèrement mis à mal par une certaine “modernité” - tentent de reconstruire. Ayant parcouru Mafate dans tous les sens, par toutes les courbes de niveaux, Arnold Jaccoud s’est attaché à répertorier les éléments de patrimoine historique et culturel intéressants. Il en a trouvé trois : la cloche de Cayenne, datée de 1745 ; un arbre mécanique provenant selon lui d’une ancienne industrie, « peut-être un fangourin », dit-il. Sa dernière trouvaille est un poids en fonte, sans date, mais sans doute possible daté de l’Ancien Régime, et de son système de poids et mesure. Sur le dessus, il porte la marque d’une cannelure où s’emboîtait un anneau, par lequel on l’attrapait, et le chiffre “50” - probablement des livres, une unité de poids équivalent à 489,5 grammes (= 1 livre), soit un peu moins de 25 kilos.
L’union de l’agriculture et de la forêt
Un des enjeux importants du développement agricole et touristique de Mafate repose sur les relations que sauront tisser le Parc national et l’ONF, pour une association heureuse de l’agriculture et de la forêt.
Jacques Primet, qui fut pendant 7 ans garde-forestier à Mafate, connaît beaucoup de monde parmi les agriculteurs de Mafate, dont certains sont devenus des amis. Ainsi, de Marcel Bilin, un jeune qui a entrepris la replantation d’un coteau jadis couvert d’une forêt de filaos détruite par un incendie. Depuis, le jeune agriculteur a planté des espèces endémiques pour lutter contre l’érosion. Deux fois par an, il y plante aussi des haricots. Il a installé un système d’irrigation et une “serre volante” où il prépare ses plants.
Mais son grand projet, celui qui l’a poussé à passer un BTA au lycée de Vue-Belle, c’est d’élever un jour des cerfs sur les coteaux du piton Calumet. En attendant, il a commencé par un élevage de volaille (poulets, canards...) dont beaucoup lui sont restés sur les bras à cause de l’épidémie de chikungunya et la fuite des touristes.
Quant à son rêve d’élevage de cerfs, il le garde intact. « Si un jour je change de prénom, je changerai peut-être d’avis », dit Marcel Bilin (2ème à droite sur la photo, à côté de Geneviève Planchat-Bravais. A sa droite, Jacques Primet, puis Daniel Gonthier et Arnold Jaccoud.
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