Lettre remise en préfet

Aménagement du bassin de Grand Anse : 18 scientifiques inquiets pour la survie du corail

17 octobre 2024

Ce mercredi 16 octobre, plusieurs militants de Greenpeace la Réunion ont accompagné des scientifiques pour remettre en main propre une lettre au Préfet. Ce courrier co-signé par 18 scientifiques, spécialistes du milieu marin et du littoral à la Réunion relate leur crainte quant à la dégradation du récif corallien pendant les travaux d’aménagements du bassin de Grand Anse prévu par la Mairie de la Petite Île.

Les travaux d’aménagement du bassin de Grand Anse avaient déjà été contestés par plusieurs associations citoyennes et environnementales. Un ron kozé dimanche 15 septembre avait été organisé par Greenpeace et la SREPEN pour échanger entre associations, citoyens et scientifiques. Les débats avaient porté sur les conséquences des travaux du bassin sur le récif corallien : accélération de l’érosion du littoral et répercussion sur la biodiversité marine. « Le rapport du commissaire enquêteur est tombé quelques jours après ce ron kozé. Malgré les avis défavorables au projet 2,7 fois plus élevés que les avis favorables de la population, cet avis est positif. C’est maintenant au préfet de donner son feu vert ou pas pour lancer les travaux », indique Greenpeace.
Le site de Grand Anse, reconnu comme espace naturel remarquable, est protégé par la loi qui le rend inconstructible sauf rares exceptions. Malgré des déclarations publiques affirmant que la biodiversité reviendra après les travaux, les scientifiques craignent que le corail soit gravement endommagé. Le corail joue un rôle crucial en absorbant les vagues, en réduisant l’érosion et en abritant 25 % de la biodiversité marine. Les scientifiques soulignent l’importance de protéger cet écosystème plutôt que de risquer sa dégradation avec des aménagements.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus

L’Europe se réarme

12 mars

L’Union européenne doit augmenter significativement ses dépenses d’armement, a affirmé mardi à Strasbourg la présidente de la Commission (…)