Séismes, sécheresses, cyclones, le monde n’a pas été épargné

Les catastrophes naturelles ont tué plus de 86.000 personnes dans le monde en 2023

8 avril 2024

399 catastrophes naturelles ont coûté la vie à 86.473 personnes dans le monde en 2023, selon un rapport du Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres (Cred) de l’UCLouvain.

Les séismes en Turquie et en Syrie en février 2023 sont les évènements naturels les plus meurtriers de l’an dernier. Avec 56.683 morts et 42,9 milliards de dollars de dommages, les séismes ont aussi été les plus dévastateurs.

De plus, les 399 désastres naturels répertoriés ont également touché 93,1 millions de personnes l’année passée et causé 202,7 milliards de dollars (187 milliards d’euros) de dégâts, selon le Cred.

Deux autres tremblements de terre figurent parmi les dix catastrophes les plus fatales. Un séisme de magnitude 6,8 avait frappé le Maroc le 8 septembre, faisant 2.946 morts et près de 7 milliards de dollars de dommages. Le 7 octobre, l’Afghanistan a également été frappé par un séisme, qui a fait 2.445 morts.

Concernant les individus touchés, la sécheresse sévissant en Indonésie de juin à septembre a été la plus dévastatrice, avec 18,8 millions de personnes concernées.

La mortalité due aux catastrophes naturelles était plus élevée en 2023 que la moyenne, avec 64.148 morts et la médiane de 19.290 morts, au cours des vingt dernières années. Cette surmortalité s’explique principalement par les tremblements de terre de février en Turquie et Syrie, qui représentent deux tiers de l’ensemble des décès répertoriés par le Cred.

Cependant, le nombre de personnes touchées (93,1 millions) est inférieur à la moyenne de 2003-2022 (175,5 millions). Le Cred a expliqué cette baisse par le nombre relativement bas de nouvelles sécheresses en 2023.

En effet, le rapport statistique prend en compte les périodes de sécheresse débutant en 2023 et exclut celles en cours depuis de nombreuses années, comme dans la Corne de l’Afrique.

Le centre de l’UCLouvain met également en avant dans son rapport que le nombre de vagues de chaleur et la mortalité liée à ces événements sont certainement sous-estimés, car certaines informations manquent encore sur les vagues de chaleur en Europe.

Concernant les pertes économiques, l’année 2023 a été plus chère que la moyenne établie entre 2003 et 2022, avec 202,7 milliards de dollars de dommages, contre une moyenne de 196,3 milliards.

Toutefois, le rapport montre que seuls les dommages causés par un tiers des catastrophes répertoriées entre 2003 et 2022 ont fait l’objet d’une documentation complète. Il indiqué qu’"une proportion particulièrement faible pour l’Afrique, de 12%".

Le centre de recherche préconise l’amélioration de l’évaluation, le rapport et la diffusion des pertes économiques dans le monde en raison des catastrophes naturelles.

Les tempêtes, cyclones et typhons ont également fait leur lot de victimes. Parmi ces événements, le plus meurtrier a été la tempête Daniel qui a touché la Libye en septembre. Les inondations qui ont suivies ont coûté la vie à 12.352 personnes, dont 8.000 sont portées disparues, et des dommages estimés à 6,2 milliards de dollars.

Le cyclone Freddy a également été dévastateur, tuant 1.209 personnes au Malawi et touchant 2,3 millions d’individus.

Le typhon Doksuri a touché fin juillet les Philippines et la Chine, et a été la deuxième catastrophe naturelle la plus coûteuse, avec des dommages estimés à 25 milliards de dollars.

Le rapport évoque aussi la tempête tropicale Otis au Mexique, qui a tué 104 personnes, touché un million d’individus et causé des dommages chiffrés à 12 milliards de dollars. Ce qui en fait la tempête la plus onéreuse jamais enregistrée au Mexique.

Enfin, les inondations qui ont touché la région italienne d’Emilie-Romagne à la mi-mai ont fait partie des plus coûteuses de 2023, avec des dommages estimés à 9,8 milliards.

La sécheresse, couplée à une vague de chaleur, qui a touché les régions du sud et du Midwest des États-Unis a constitué le désastre le plus cher de l’année 2023 dans ce pays, avec des dommages évalués à 14,5 milliards.

De plus, les feux de forêt sur l’île Maui à Hawaï en août font désormais partie des dix catastrophes les plus coûteuses, avec des pertes économiques avoisinant les 5,5 milliards.


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Messages

  • La pire des catastrophes sera celle provoquée par l’homme lorsqu’il n’aura plus d’autres solutions que de déclencher une guerre nucléaire plutôt que d’accepter de faire la paix .
    Combien de milliards d’être humains seront sacrifiés par ceux qui la déclencheront , combien de milliards de milliards de dollars ou d’euros de dégâts seront c , combien de temps l’humanité survivra t-elle à cette guerre nucléaire globale ? et dans quelles conditions ?
    Nous n’avons pas d’autres alternatives que de rechercher la paix à tout prix . Si vis pacem para belum disaient les romains . Si tu veux la paix prépares la guerre . C’est ce que nous sommes en train de faire actuellement en Europe et dans d’autres partie du monde . Mais quelle paix aurons nous après la guerre qui se prépare actuellement ? dans quel monde vivront les survivants ?


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