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Éviter l’incinération : l’exemple de l’usine de compostage du Creusot en Bourgogne
6 mai 2006
Pour valoriser les déchets ménagers, le recours à un incinérateur est loin d’être la bonne solution. Des villes françaises ont mis à la poubelle la méthode d’incinération et privilégient le compostage. Cela suppose un tri sélectif à la base. Graziella Leveneur, conseillère générale de Saint-Pierre (Pierrefonds, la Ravine des Cabris) reviendra aujourd’hui sur le succès de cette solution du compostage, lors de la réunion pour la Création d’un comité de défense citoyen contre les déchets ménagers à La Réunion, à Saint-Pierre. Nous publions ses observations ci-après.
Plus de 65% des déchets des 92.000 habitants de la Communauté urbaine du Creusot Montceau-les-Mines (16 communes), en Bourgogne, sont valorisés par compostage. Depuis 10 ans, on vient des quatre coins de la France et même du monde (l’Australie, la Corée du Sud, le Sénégal) pour découvrir l’usine de compostage du Creusot en Bourgogne. « Au début, on nous prenait pour des fous, se souvient Christian Panay, chargé de mission Développement durable de la Communauté urbaine du Creusot Montceau-les-Mines. Tout le monde ne jurait que par l’incinération. Mais pour nous, cette solution ne pouvait pas correspondre à nos besoins, ni aux désirs des habitants qui avaient été consultés préalablement. Les élus ont donc opté pour une solution originale, le compostage des déchets, ce qui impliquait, dès le départ, une contrainte forte : la qualité du tri chez l’habitant ». Un choix réfléchi des habitants.
Bien trier
En plus des déchets verts qu’ils mettent dans l’une des 2 déchetteries, le verre qu’ils apportent dans les colonnes (250 points), les habitants des 16 communes de la communauté urbaine sont les rares en France à effectuer 4 tris. Les emballages en papier-carton vont dans le sac bleu, les contenants (les bouteilles plastiques, les canettes, les boîtes de conserves) dans le sac jaune, les bio-déchets (les restes de repas, les fleurs) dans le sac vert et les autres dans le sac noir. Une fois ramassés, les sacs arrivent à l’usine de compostage dans la zone industrielle de Torcy, à côté d’un centre de tri traditionnel où une vingtaine de personnes se relaient en poste pour trier les sacs jaunes et bleus. La grande innovation consiste à envoyer les sacs verts et noirs dans un grand tube de 40 mètres, le bio-réacteur, qui accélère le début de la fermentation. Après 3 jours, les déchets sont triés mécaniquement pour enlever les impuretés du compost en gestation. Celui-ci est ensuite entreposé à l’air libre pour poursuivre son cycle. En 1 mois, on obtient un compost d’aussi bonne qualité que celui fabriqué en 5 mois à partir des déchets verts récupérés dans les déchetteries, explique Christian Panay. Le tout est ensuite revendu aux agriculteurs et aux viticulteurs qui s’en servent pour enrichir leurs terres. Deux tiers des déchets sont recyclés ou valorisés sans incinération.
Au final, il reste environ 33% des déchets produits par les ménages. Ils ne sont pas recyclés et partent vers le centre d’enfouissement technique. Avec cette technique, on arrive au même taux de recyclage qu’une usine d’incinération, mais sans problème de pollution et avec une plus-value pour l’environnement. Ainsi, rien ne se perd et tout retourne à la terre.
L’unité de méthanisation de Montpellier
Se basant sur 10 ans d’expérience sur le tri sélectif, la Communauté urbaine de Montpellier (Hérault, 32 communes, 390.000 habitants) a fait le choix en 2002 d’une nouvelle filière de traitement des déchets ménagers qui repose notamment sur la construction d’une unité de méthanisation dans le quartier Garosud. La Communauté d’agglomérations du Ventoux Comtat Venaissin (Vaucluse, 25 communes, 63.000 habitants) présente plusieurs originalités. Le tri sélectif y est pratiqué depuis la fin des années 80. Il s’effectue uniquement grâce aux colonnes d’apport volontaire (une colonne pour 500 habitants). Malgré l’absence de ramassage à domicile, le taux de déchets recyclés atteint 40%. La poubelle ordinaire était vouée à l’usine d’incinération. Cette dernière étant non conforme aux nouvelles normes, les élus locaux ont décidé de la fermer. Ils l’ont remplacée par un complexe de valorisation des déchets non triés par les habitants. Le trommel, un grand cylindre, trie automatiquement les déchets par taille. Puis, le tri est affiné par des opérateurs sur une chaîne de tri manuel. Grâce à cette méthode, plus de la moitié du contenu des poubelles ordinaires sont valorisés.
La collecte, le tri, le recyclage et le traitement biologique des déchets
« Pour un Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) privilégiant la collecte, le tri, le recyclage et le traitement biologique des déchets, dans un souci de santé publique, de protection de l’environnement, de développement économique durable et d’aménagement équilibré du territoire, une autre voie est possible pour la Réunion », selon Graziella Leveneur. Elle propose d’observer 6 principes : « Respecter le principe de précaution et agir pour la protection de la santé et de l’environnement ; limiter les déchets produits par la réduction à la source, soit 500 kilos annuels par habitant produits à La Réunion ; collecter mieux et développer le recyclage (actuellement 15%, objectif 2010 : 45%, il y a de la marge) ; augmenter la quantité de déchets triés par une participation accrue des habitants au tri sélectif et des moyens industriels ; mettre en œuvre le traitement biologique des déchets en développant des unités de compostage et méthanisation, et enfouir seulement les déchets ultimes ».
Ce sont donc seulement les déchets ultimes qui seront enfouis, comme le prévoit la loi du 13 juillet 1992, relative à l’élimination des déchets et à la valorisation des matériaux. (Actuellement 85% d’enfouissement, objectif 2010 : 15%). « Nous demandons par conséquent la mise en place d’une Commission d’études et de propositions d’autres solutions alternatives pour l’élaboration du PDEDMA basé sur la production propre, la réduction des déchets à la source, la prévention auprès du citoyen, un meilleur tri, une meilleure collecte pour un taux de recyclage plus important, pour le compostage, la méthanisation et autres solutions », suggère la conseillère générale.
Au fait, on célébrera la Journée internationale anti-incinération le 7 septembre prochain.
Appel à la création d’un Comité de défense citoyen contre l’incinération des déchets ménagers à La Réunion.
Les soussigné(e)s appellent toutes celles et tous ceux qui sont soucieux du principe de précaution, face aux dangers, pour la santé humaine et l’écosystème, de la dioxine et des autres substances toxiques issues de l’incinération, ainsi que du bon usage des deniers publics, et qui pensent nécessaire de rechercher des solutions alternatives à l’incinération des déchets sur l’île de la Réunion, à se réunir le samedi 6 mai 2006 à 15 heures à Saint Pierre/Bois d’Olive, au restaurant “LE SYNTHÈSE” (ex “Joconde”), 3 allée de la Joconde, en vue de constituer un COMITÉ CITOYEN CONTRE LA CONSTRUCTION D’UN INCINÉRATEUR A LA RÉUNION.
Signataires : Marie Laure Basse, Gélita Hoarau, Graziella Leveneur, Liliane Marcely, Marie Cécile Seigle Vatte, Véronique Veinberg, Martha Vitry, Jean François Bègue, Didier Bourse, Luc Loël Briand, Christian Briard, Laurent Cadet, Camille Fontaine, François Imazoute, Cyrille Lebon, David Lebon, Bernard Pitou, Denis Simonin, Jean-Marc Tagliaferri, Yoga Thirapati.
Contact : 0692.20.96.48 (Isabelle) ou 0692.29.40.22 (Véronique)
E-mail : [email protected]
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