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Une science qui entre en politique
7 novembre 2006
Les politiques s’enflamment pour la couleur verte ! Si tel est le constat que l’on peut faire désormais, c’est qu’après 30 ans d’avertissements et avec la caution des scientifiques, on découvre que la sonnette d’alarme tirée par une poignée d’écologistes sur le réchauffement de notre planète est pris enfin au sérieux. Pourquoi seulement maintenant ? Le politique va-t-il enfin prendre des risques face à la population qui vit au-dessus des moyens de la planète ?
C’est en 1974 qu’est réellement née l’écologie politique avec la candidature de René Dumont à l’élection présidentielle, et c’est seulement en 1983 que le mot "Ecologie" a commencé à résonner sans la sphère politique. À cette époque, il y avait 2 camps : Ceux qui croient que la planète va mal et ceux qui pensent que seule la croissance est nécessaire, que le sort de la planète n’est qu’un prétexte pour la freiner et que le "capitalisme", mot qui était encore à la mode, est une évidence. Il n’y a rien de paradoxal à penser que cette coupure est la même que la coupure droite-gauche.
En effet, la droite veut accentuer les cadences, produire plus afin de créer de la richesse qui devrait relancer l’emploi. L’argument du plein-emploi est-il compatible avec la protection de l’environnement ? La gauche rêve d’un monde où l’Homme serait débarrassé du travail pour se consacrer au développement de son intellect et se cultiver. Enfin, pas toute la gauche, et c’est là que le bât blesse, mais c’est l’éternel combat des gauches qui ne cessera sans doute qu’avec la fin de notre planète.
L’écologie, c’est de gauche ou de droite ? Ni de gauche, ni de droite, ni même politique !
L’écologie n’est politique que par la volonté de scientifiques, et d’adeptes qui les ont suivis dans l’avertissement qu’ils pensaient faire à l’humanité ! « Si notre planète n’est pas éternelle, en la traitant comme nous le faisons, nous réduisons les chances pour l’Homme de trouver une alternative à sa survie ». Tel est sommairement résumé le message des inventeurs de l’écologie politique.
L’Homme animal, devenu intelligent, prend conscience dès le début de l’ère chrétienne qu’il était, certes, mortel, mais aussi que son cerveau avait transformé des impulsions de peurs en interrogations.
« La Terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à nos enfants ».
(Antoine de Saint-Exupéry)
La conscientisation d’une descendance proche qui connaîtrait les grands bouleversements et des catastrophes irrémédiables ravive les peurs.
Au Moyen Age, l’espérance de connaître plus d’un de ses enfants en vie plus de 15 ans était réduite, de connaître un de ses petits-enfants était quasiment nulle et l’espérance moyenne de vie était de 40 ans. L’intelligence de l’Homme se réduisait à suivre sa religion pour admettre la mort et ainsi, il n’avait aucune inquiétude pour sa descendance, seule l’espérance d’un autre monde était une certitude.
En 1950, l’espérance de devenir grands-parents était probable, celle de devenir arrières grands-parents un peu moins certain, quant à connaître ses arrières petits-enfants, il ne fallait pas trop y compter. Vous allez me dire : quelle différence avec maintenant ? Eh bien, désormais, la jeunesse de 15, 16 ans peut être sûre que ses enfants connaîtront de grandes catastrophes écologiques, que ses petits-enfants connaîtront très certainement les grands bouleversements et enfin, que ses arrières petits-enfants ne verront pas le jour, à moins que l’Homme ait immigré vers d’autres cieux ou qu’il ait réussi une grande mutation physiologique.
Le raccourci peut sembler audacieux, mais ô combien probable ! Alors, une des raisons de la prise de conscience des catastrophes qui s’annoncent est plus présente parce que l’on connaît sans doute tout près de nous, au sein même de notre famille, l’être qui, dans sa chair, va subir les souffrances dues à notre égoïsme.
C’est à cause de la peur ravivée que la protection de l’environnement devient un enjeu politique. C’est très certainement salutaire, mais n’est-ce déjà pas trop tard ? Alors, la pensée de Saint-Exupéry, « La Terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à nos enfants », ne devrait-elle pas briller sur la façade de l’O.N.U.?
Prise de conscience à long terme et peurs sont le nouveau miel des politiques
Depuis 1995 et le virage des Verts qui admettent qu’il n’y a pas d’autres voies pour l’écologie politique qu’à gauche, le monde politique devient environnementaliste. Certes, on peut toujours rétorquer que le monde politique, depuis bien longtemps a pris conscience des enjeux climatiques et environnementaux, mais le propre du politique est de s’inquiéter uniquement lorsque les catastrophes sont arrivées.
Souvenons-nous qu’en 1974, on se moquait de René Dumont et de son verre d’eau du robinet sur la table. Les partis politiques ont-ils vraiment pris conscience de la catastrophe annoncée ? Pas tous, c’est certain, et même si les différents candidats ne manquent jamais de parler des problèmes de la planète, ils sont loin d’avoir le courage politique d’admettre qu’il faut changer de mode de vie.
Les enjeux ne sont plus seulement la réduction sensible d’émissions de gaz à effet de serre, car de l’avis des scientifiques, nous sommes déjà sur le déclin, et quand bien même l’Homme cesserait toute activité polluante du jour au lendemain, cela ne suffirait plus à arrêter le cours des choses. Mais cela le freinerait.
Seules de grandes décisions planétaires peuvent sauver l’essentiel. Le Protocole de Kyoto, même revisité, est obsolète.
Quel est le pays qui prendra la tête de la décroissance ?
L’Allemagne et la France sont, à ce jour, les seules nations qui s’engagent verbalement, mais il y a loin du verbe à l’exécution.
Le parti Vert en France est-il disqualifié ?
Il semblerait que depuis sa participation au gouvernement de la gauche plurielle, "les Verts" ait perdu la main. L’écologie ne peut être qu’une force de proposition. L’expérience gouvernementale a prouvé qu’être minoritaire au Conseil des ministres ou dans une majorité pour un mouvement écologiste, c’est ne pas exister ! Dominique Voynet et l’ensemble des Verts n’ont rien pu faire, cette participation n’a fait que renforcer le mouvement en tant qu’entité politique, mais n’a pu obtenir la moindre avancée en matière d’environnement. Désormais, ce parti a perdu sa capacité à être l’aiguillon de la société, tout comme la gauche, après 1983, a perdu sa légitimité populaire. Lorsqu’on va au gouvernement, sans pouvoir infléchir la politique dans le sens d’un changement, on se brûle les ailes, d’où la déconfiture de ce parti.
L’utopie n’est plus verte
Le rêve a perdu sa couleur et les électeurs leurs espoirs. Pourtant, à l’horizon se pointe une nouvelle utopie issue des désabusés de l’écologie politique. Ces derniers ont même créé un parti, certes embryonnaire, mais il existe, c’est le "Parti de la décroissance" qui a tenu sa première assemblée générale le week-end dernier en Métropole. Aller vers une décroissance raisonnée, cela ne va-t-il pas être le nouveau créneau ? Ce sont sans doute les transfuges des partis qui ont abandonné leurs idéaux, mais les Verts eux-mêmes n’étaient-ils pas un rassemblement de transfuges ?
Il est évident qu’il faudra encore bien des décennies pour comprendre que posséder du matériel n’est que le prolongement de désirs et de peurs de l’avenir. Il faudra encore longtemps pour admettre que la liberté, ce n’est pas empoissonner les autres avec des véhicules polluants et rutilants ! C’est au prix de renoncements et non de croissance que notre planète peut espérer un avenir.
Mais quand en prendrons-nous conscience ? L’espoir réside dans la jeunesse si elle veut bien admettre que nous nous sommes trompés de développement et qu’il n’est nul besoin d’assouvir des désirs irraisonnés. L’ancien ne doit plus être l’exemple si l’on veut avancer vers une société tout simplement humaine !
Philippe Tesseron
http://www.espaceblog.fr/teletesseron/
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