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Fête de la Nature
21 mai 2007
La Fête de la Nature s’est déroulée en cinq lieux de l’île au cours de ce week-end. Au Tampon, la visite du domaine Archambaud était proposée par le Groupement pour la Conservation de l’Environnement et l’Insertion Professionnelle (GCEIP). Les amoureux de la nature pouvaient se rendre à la découverte de la Grande-Chaloupe avec l’association Genes. Ils avaient également la possibilité de se promener dans la forêt du Liberia, située à Bras-Panon, à la découverte d’un jardin de thé, en compagnie du GCEIP. Ces trois activités se déroulaient le samedi matin. Pour ceux qui préféraient la ballade dominicale, une sortie à Bois-Blanc, proposée par la mairie de Sainte-Rose s’imposait, pour découvrir la colonisation végétale récente d’une coulée de lave récente du Piton de la Fournaise. Enfin, la Société Réunionnaise pour l’Etude et la Protection de l’Environnement (SREPEN) offrait la possibilité de se promener samedi et dimanche, afin de mieux connaître la Réserve naturelle de la Roche Ecrite.
Dimanche matin, 7h30, arrivée ponctuelle à Mammode Camp, lieu de départ pour accéder à la Roche Ecrite, via la plaine des Chicots. Nous sommes une quinzaine à être présents. Le samedi avait déjà connu pareille affluence. Il faut préciser cependant qu’une telle marche ne se fait que sur réservation. En attendant une retardataire quelques minutes, les organisateurs nous offrent un café bien réconfortant, alors que l’air est assez frais. Avant de débuter la marche, un des deux accompagnateurs de la SREPEN, commence déjà à nous apprendre l’origine du nom Mammode Camp, qui signifie « Ti Blanc des Hauts ». Cette étymologie serait liée à l’introduction du cerf de java, voilà cent cinquante ans. Or, à cette époque, la chasse est réservée aux riches, d’où une sorte d’appropriation du territoire par sa dénomination. Actuellement, il y a encore quarante à soixante cerfs de java dans la réserve de la Roche écrite, selon un des deux accompagnateurs.
Les enseignements se poursuivent encore avec les premières pentes, c’est-à-dire, pour ceux qui connaissent cette randonnée classique, immédiatement ! En effet, il faut expliquer la présence du cryptomeria du Japon qui, comme son nom l’indique, n’est pas un arbre local. Là encore, cette espèce a été introduite il y a environ cent cinquante ans. Avant, le géranium était utilisé mais cette culture ne convenait pas au lieu. Par conséquent, l’administration a décidé d’introduire cet arbre afin de l’utiliser aussi pour la confection de bardeaux ou pour la charpente. Alors qu’au Japon, le cryptomeria a besoin de cent ans pour être exploitable, ici, il ne nécessite que trois décennies. Cependant, ces performances cachent le fait qu’il est très sensible aux cyclones. En outre, il ne favorise pas une grande production d’humus. En gros, la biodiversité est nulle ou presque dans la zone où on l’a planté. Les espèces qui arrivent le mieux à se satisfaire du sol très pauvre qu’il produit sont ce que l’on appelle les pestes végétales telles que les longoses.
Quelques dizaines de mètres plus haut seulement, on change radicalement de décor. En effet, on entre dans la Réserve Naturelle de la Roche Ecrite. Et là, c’est, au départ, la forêt de couleurs qui prédomine. La biodiversité est beaucoup plus grande. Néanmoins, cette richesse n’est pas à l’abri de dégradations. En 1976, un grand ornithologue britannique, Anthony Cheke, est venu réaliser une étude sur l’échenilleur de La Réunion ou tuit-tuit. Il a montré que cet oiseau ne vivait que sur cette île et plus particulièrement à la Roche Ecrite. Suite à cette mission, il a été recommandé de classer la zone. La Réserve Naturelle n’a cependant été créée qu’en décembre 1999 et la venue de l’alors ministre de l’environnement Dominique Voynet. Cet espace recouvre plus de trois mille six cents hectares. Elle est la seule réserve de France gérée par trois personnes morales que sont l’Office National des Forêts (ONF), la Société d’Etudes Ornithologiques de La Réunion (SEOR) et la SREPEN. L’accompagnateur indique ensuite : « Qui dit protection, dit sauvegarde, dit règlementation ». Il explique alors les sigles d’interdiction mais aussi de permission apposés sur le panneau indiquant l’entrée dans la Réserve naturelle. Il évoque le premier relatif au feu. Gravement touchée par un incendie l’année dernière, la Roche Ecrite est un territoire où tout feu est prohibé. Il en va de même pour les déchets, même biodégradables. En effet, ces derniers sont prisés par une des deux espèces de rat qui vit à La Réunion : le rat noir (ou ratus ratus). Pour qui s’étonnerait de l’interdiction du camping, l’accompagnateur explique qu’un tel campement implique trop souvent un feu, ou encore la présence de détritus. Il argumente également contre la présence de motocross ou de VTT du fait que ces derniers dérangent les tuit-tuit par leurs bruits, notamment pendant la saison des amours. Il en va de même pour les survols de ces endroits par hélicoptère. Enfin, le seul animal permis dans ce territoire est le chien, mais à condition d’être tenu en laisse. Toutes ces précautions sont nécessaires pour que la population de tuit-tuit se maintienne, voire même augmente. En outre, la SEOR lutte contre ses prédateurs que sont les rats et les merles de Maurice. Pour ce faire, elle installe de nombreux pièges à la périphérie de la Réserve naturelle. Ce procédé marche avec des dizaines de rats et de merles attrapés.
Et puis la marche reprend à nouveau. Des fiches apportées par les accompagnateurs sur les oiseaux, les insectes présents sur la Réserve passent de main en main. L’introduction de deux mille espèces exotiques à La Réunion depuis l’arrivée des premiers hommes est mentionnée. Sur ce nombre, environ un dixième s’est naturalisé (cela signifie que ces espèces n’ont pas besoin de l’homme pour survivre). Les accompagnateurs énumèrent alors les trois raisons qui expliquent ces introductions. La première tient à l’alimentation. On citera le cas du goyavier. Après, il y a des raisons économiques et on pensera à la canne. Enfin, les plantes ornementales ont voyagé pour embellir encore certaines cases. Le problème réside dans les introductions appelées “pestes végétales”. Celles-ci disposent d’une croissance beaucoup plus rapide que les plantes endémiques. Ces dernières ont, par conséquent, tendance à disparaître. Sur la Réserve naturelle de la Roche Ecrite, les accompagnateurs égrènent les huit pestes qui auraient tendance à proliférer sans le travail de romain accompli par les gestionnaires de la zone : le longose, le goyavier, le bringellier marron, l’herbe cigarette, le frêne, le bambou, l’herbe de jouvence et le bois de source.
Que le lecteur se rassure. Le reporter n’a mentionné que quelques-uns des enseignements fournis au cours de la première heure de randonnée. Or, cette randonnée gratuite (!) durait cinq heures, jusqu’au gîte de la Plaine des Chicots. Il y a donc énormément à découvrir sur des sentiers que vous ne verrez plus de la même façon.
Focus sur la SREPEN
La présidente de la SREPEN, Gisèle Tarnus, était présente, dimanche, lors de cette randonnée découverte. Elle a rappelé que son association avait vu le jour au début des années 1970 sous l’impulsion notamment de Thérésien Cadet. Son siège se situe au 30 rue des deux canons à Saint-Denis. L’association compte deux cent cinquante adhérents et huit salariés. Un site internet est actuellement en cours de réalisation.
Matthieu Damian
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