Crise de l’eau dans 6 communes à La Réunion
20 janvier, parConséquence du mode de consommation et de la sécheresse
La politique de la collectivité dirigée par Maurice Gironcel distinguée par deux labels
18 septembre 2021, par
La CINOR a été doublement distinguée vendredi lors de la remise de plusieurs distinctions. Maurice Gironcel, président de la CINOR, a été invité à remise de deux labels décernés à la collectivité : Cit’Ergie pour son Plan climat air énergie territorial (PCAET) et label national économie circulaire. Cette reconnaissance rappelle tout le chemin parcouru depuis le début des années 1970, quand le PCR a impulsé une prise de conscience dans la protection et la valorisation de l’environnement au travers du plan d’urbanisme de la ville du Port, qui fit de la commune la moins étendue et la plus aride de La Réunion celle qui offre le plus d’espace vert par habitant, grâce à la plantation de 500.000 arbres en grande partie par des écoliers devenus aujourd’hui adultes.
Maurice Gironcel était vendredi à Paris pour recevoir au nom de la CINOR deux prix récompensant la politique menée pour le développement durable : le label Cit’Ergie et le label national Economie circulaire.
La remise des prix s’est effectuée dans un lieu symbolique : le siège de l’ancienne Bourse de Paris. Car il est désormais clair que l’origine du réchauffement climatique se situe dans l’utilisation massive des énergies fossiles et la déforestation dans l’optique de profits financiers. La Bourse de Paris était alors avec celle de Londres la première place financière mondiale, lieu de transactions qui ont contribué à la crise environnementale actuelle.
Ce rappel historique vient rappeler un célèbre proverbe africain qui nous appelle à ne pas perdre de vue que nous n’héritons pas de la Terre de nos ancêtres mais que nous l’empruntons à nos enfants et aux générations futures. La priorité consiste donc bien à mobiliser les ressources pour protéger la population des conséquences des erreurs du passé, et de faire du Développement Durable une réalité concrète, découlant d’orientations politiques largement partagées.
A La Réunion, la prise de conscience s’est effectuée dès le début des années 1970, sous l’impulsion de Paul Vergès, secrétaire général du Parti communiste réunionnais. Elu maire du Port en 1971, il entreprit la plantation de 500.000 arbres sur le territoire de la commune la plus aride de La Réunion. Cette initiative ainsi que la mise en œuvre d’un plan d’urbanisme tirant parti de la ventilation naturelle, ont permis de diminuer la température moyenne observée dans la ville du Port. C’était bien avant que l’opinion n’entende parler de gaz à effet de serre ou de réchauffement climatique, et Le Port est devenue la commune offrant le plus d’espaces verts par habitant de La Réunion.
30 ans plus tard, Paul Vergès était l’auteur d’une proposition de loi faisant de la lutte contre le réchauffement climatique une priorité nationale, adoptée à l’unanimité et dans les mêmes termes par l’Assemblée nationale et le Sénat. Ce texte a contribué à faire de la France un des pays à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique, ce qui se concrétisa notamment par la signature à Paris de l’accord sur le climat qui s’impose désormais à toutes les politiques.
Une dynamique a été enclenchée à La Réunion.
A Mafate, l’un des trois cirques de l’île, le SIDELEC a inauguré en présence du président d’EDF le concept du village solaire. Les bâtiments publics et plusieurs familles d’un site qui n’est pas relié au réseau EDF sont autonomes énergiquement grâce à des panneaux solaires et des batteries de stockage.
Dans la commune de Sainte-Suzanne, ma municipalité a accompagné la construction d’une centrale photovoltaïque, d’une ferme éolienne, d’une centrale biogaz et d’écoles Haute Qualité Environnementale. Ceci permet aujourd’hui à Sainte-Suzanne d’être une commune à énergie positive : les énergies renouvelables produisent plus d’électricité que les habitants n’en consomment. Cette ambition est partagée sur le territoire de la CINOR. Elle s’est traduite par l’adoption d’un Plan climat air énergie territoire, PCAET, une première à La Réunion. Les orientations du PCAET sont guidées par une forte volonté politique : la CINOR a décrété l’urgence climatique.
La CINOR est une communauté d’agglomération de 205.000 habitants. Territoire-capitale, la CINOR est aussi le principal pôle d’attraction économique de La Réunion, et accueille la plupart des administrations de l’État. C’est aussi là que se situe l’aéroport international Roland-Garros, la porte d’entrée de La Réunion.
Ce PCAET est une contribution à la lutte mondiale pour contenir l’augmentation de la température moyenne à 1,5 degré au-dessus du niveau d’avant la Révolution industrielle. Il mise en particulier sur la réduction de la pollution générée par le transport. Aussi la CINOR est à l’initiative de plusieurs projets de transports collectifs électrifiés. Ce qui veut dire qu’ils peuvent tirer leur carburant des énergies renouvelables présentes en abondance à La Réunion.
Il s’agit notamment des téléphériques Chaudron-Bois de Nèfles et Bellepierre-La Montagne, ainsi que TAO, un tramway partant de l’aéroport à desservant tout le TCSP de Saint-Denis. La CINOR fait également la promotion de l’usage du vélo. Elle développe aussi l’information aux usagers afin que planifier son déplacement en transport collectif sur le territoire de la CINOR soit aussi simple qu’en Île de France.
Compétence-phare des communautés d’agglomération, la protection de l’environnement a une place toute aussi essentielle à la CINOR. C’est le volet « Economie Circulaire » de sa politique qui a été honoré. Deux projets sortent du lot.
La station d’épuration du Grand Prado traite 8 millions de mètres cubes d’eaux usées par an. Ces déchets sont valorisés sous deux formes : production de biogaz et de 2 tonnes d’engrais par an à destination des agriculteurs.
La CINOR gère aussi une ressourcerie qui recycle 245 tonnes de déchets sur 321 tonnes, soit plus de 75 % de la collecte. La mise en service d’une recyclerie en 2023 permettra d’augmenter significativement le volume et le taux des déchets valorisés.
La collectivité a également commencé à mettre en œuvre la collecte des déchets alimentaires chez les particuliers. Le bac marron trouve maintenant sa place aux cotés du bac jaune (déchets à recycler) et du bac gris (déchets actuellement non recyclés). Ceci constitue également une première à La Réunion.
Toutes ces premières réalisées par la CINOR répondent à une exigence de la population : montrer l’exemple. Car toutes ces actions visent à favoriser la prise de conscience des citoyens de la nécessité d’agir pour le climat et l’environnement. La crise environnementale ne pourra être surmontée que par un changement des comportements à tous les niveaux de la société.
Le Label National Economie Circulaire et le label Cap Cit’énergie sont des distinctions très importantes. Elles renforcent la CINOR dans son projet de développement « CINOR, Terre d’avenir 2030 ».
M.S.
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