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par le Dr Raymond Vergès

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CINOR : pose de filets anti-pollution marine

Protection de la biodiversité

mercredi 27 avril 2022


Déclinaison concrète hier matin de l’une des orientations au cœur du projet politique de la CINOR, « Terre d’Avenir » co-construit par les trois villes-membres et portant sur la protection de notre biodiversité à travers la pose de filets anti-pollution marine en fin de réseaux d’eaux pluviales du territoire Nord pour capter les déchets solides avant qu’ils n’atteignent la mer.


« C’est un véritable honneur d’être ici ce matin, à vos côtés, sur notre territoire Nord pour apporter ensemble une pierre supplémentaire mais ô combien importante à ce défi visant à réduire nos déchets, et les dépôts sauvages » :
C’est, en ces termes que Maurice Gironcel, le président de la CINOR a résumé le sens du projet innovant, une première à La Réunion consistant à mettre en place des filets en fin de réseaux d’eaux pluviales pour capter les déchets solides avant qu’ils n’atteignent la mer.

Quatre sites ont en effet été identifiés pour la pose des premiers filets :
– En face de l’école Ylang-Ylang sur le bas de la Rivière Saint-Denis,
– La passerelle de la Fraternité sur le bas de la Rivière Saint-Denis
– La Rivière Sainte-Marie à proximité du poste de Police Municipale
– La rue du 20 Décembre à Sainte-Suzanne, première étape de cet événement majeur, intervenant en complément des actions de la CINOR en matière de prévention, de sensibilisation sur le tri et la valorisation des déchets, la répression et la verbalisation des pollueurs.

« Avec ces premiers filets anti-pollution, et pour reprendre une légende bien connue, je fais le vœu que nous voyions surgir sur notre territoire des colibris, qui chaque jour viendront apporter leur goutte d’eau à la lutte contre le réchauffement climatique, et toute leur part à cet effort collectif à l’image de la CINOR, ce matin » a poursuivi Maurice Gironcel avant de poursuivre en ces termes :

« Loin des sommets internationaux et des grands discours, aujourd’hui, ici, à La Réunion, des acteurs s’engagent concrètement à accélérer la transition écologique de leur territoire. Il faut s’en féliciter et poursuivre nos efforts. Nous n’y arriverons qu’en agissant collectivement, ensemble, et en complémentarité ».
Un message qui allait être appuyé par celui délivré quelques instants plus tard par Jean-François Hoareau et Johann Bellon, respectivement, adjoint au maire de Saint-Denis et président de l’Association Agrée de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques des Rivières du Nord (AAPPMARN).
« Cette lutte contre les déchets marins sous l’égide de l’AAPMARN, association qui cumule une longue expérience de la mer, de la rivière prend tout son sens quand on sait l’importance pour la Ville de Saint-Denis de la préservation de la biodiversité. L’AAPARN est une association que nous connaissons bien puisque nous travaillons avec elle. Par exemple, dans le cadre de la préservation de la Rivière Saint-Denis ; une passe à poissons avait été mise en place avec le soutien de l’Europe. L’objectif est de permettre aux différentes espèces de poissons de migrer sans obstacle, de faciliter leur déplacement et leur reproduction » a indiqué le représentant de Saint-Denis avant de décliner un autre projet-phare dans le cadre de la préservation de la Rivière Saint-Denis et visant la lutte contre la canne fourragère, une canne gourmande en eau et empêche d’avoir une continuité écologique dans la rivière : le projet d’éco-paturage, un projet pour lequel la Ville de Saint-Denis et l’AAPARN poursuivront leur mobilisation afin de réguler la prolifération de ces cannes tout en poursuivant l’action collective en matière de prévention et de sensibilisation au milieu aquatique notamment à travers des actions auprès des enfants. Et le représentant de la Ville de Saint-Denis de conclure en ces termes :
« C’est ensemble que nous construirons les conditions de réussite de cette transition écologique que nous infusons dans nos politiques publiques ».
De son côté, Johann Bellon a rappelé la fierté de son association de participer à l’inauguration de ce projet expérimental porté en partenariat avec la CINOR. « Nous aimerions par la suite avoir ces filets sur un grand nombre de rivières afin de limiter au maximum les rejets » soulignant ainsi que la protection des espèces et aussi la préservation de l’environnement ».

Autrement dit, hier, à l’unisson de son Conseil Communautaire et de l’AAPMARN, l’ADEME, la population de la CINOR a rappelé son engagement à poursuivre la lutte commune pour la protection de notre biodiversité ainsi que l’avait souligné son président dans son intervention :
« Le climat, c’est l’affaire de tous ; J’ai souvent tendance à dire que « Si nous occup pa du climat, le climat va occup à nous ». La planète a déjà changé et ne nous attend pas. Et, nous sommes témoins chaque jour des conséquences du réchauffement climatique sur nos saisons, nos ressources naturelles, nos espèces animales et végétales ».
Autrement dit, plus que jamais, toutes et tous ansanm, ansanm afin de « modifier nos habitudes et d’innover pour garantir notre avenir et celles des générations après nous ».


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