Ce programme accompagne les écoles et les communautés, les professeurs et les pour répondre efficacement et durablement aux enjeux environnementaux en zone côtière. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet RECOS (résilience des populations et des écosystèmes du Sud-Ouest de l’océan Indien) porté par la Commission de l’océan Indien (COI) et sur financement de l’Agence française de développement (AFD) et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM).
« Pour l’ensemble des pays membres de la COI, l’éducation environnementale joue un rôle de plus en plus important vis-à-vis des défis auxquels ils font face au quotidien comme la pollution, la perte de la biodiversité et les changements climatiques », a souligné M. Anfani Msoili, Chargé de mission « Transition écologique et énergétique, tourisme et migrations » de la COI. « Il est essentiel pour les acteurs de l’éducation de pouvoir évaluer les impacts de deux décennies de programmes d’éducation environnementale », a-t-il ajouté.

Dans le cadre de cet atelier, une vingtaine de participants issus de ministères, d’universités, de centres de recherche, d’ONG et du secteur privé des États membres de la COI ont bénéficié d’une formation au programme international Sandwatch. Plus particulièrement, la formation a porté sur la nouvelle version de l’outil Beach Records de ce programme qui permet le suivi scientifique de l’état des plages par la collecte participative de données. Ce programme Sandwatch contribue non seulement à la sensibilisation du public aux problématiques des zones côtières mais aussi à l’amélioration de la gestion de l’érosion côtière. L’atelier a, par ailleurs, été enrichi par des interventions d’experts internationaux sur la mise en œuvre de ce programme venant notamment de Trinidad et Tobago, l’UNESCO, l’Institut de recherche pour le développement et l’Université de La Réunion.

Sandwatch est une approche d’éducation environnementale mondialement reconnue qui permet aux élèves, enseignants et communautés de travailler ensemble pour identifier et évaluer les menaces et les conflits dans leur environnement côtier. L’objectif est de trouver des solutions durables et concertés pour agir. Cette méthodologie, soutenue par l’UNESCO, est mise en œuvre dans plus de 50 pays dont les Comores, Maurice et les Seychelles. Elle figure parmi les 25 meilleurs programmes éducatifs du monde, ce qui lui a valu un prix en 2014 en marge de la Décennie de l’Education des Nations unies.

Dans la région de l’océan Indien occidental, les programmes et les outils d’éducation environnementale sont nombreux et diversifiés : Sandwatch, Eco-School, MARECO, Pareo, Kit Mad’Ere, Aquamarine, etc.
Cet atelier a ainsi permis de dresser l’inventaire des programmes d’éducation environnementale de la région. Les objectifs sont multiples : échanger, valoriser et mettre à disposition des pays les outils mais également tendre vers une harmonisation des méthodologies. Cela a permis de mesurer les impacts de ces programmes d’éducation environnementale et de souligner la contribution de la recherche scientifique à l’élaboration de méthodes d’évaluation. Les grandes lignes d’un plan de travail pour les quatre années à venir ont pu être établies pour avancer concrètement sur ce sujet.

Pour le Dr Ravhee Bholah du ministère mauricien de l’Education, « l’atelier nous a permis d’avoir une approche commune dans la mise en œuvre et le suivi évaluation de programmes d’éducation environnementale ». Et d’ajouter : « Ce groupe de travail est une bonne plateforme qui nous permet d’avancer en tant que référents nationaux en matière d’éducation environnementale. Cette plateforme va redynamiser l’éducation environnementale de la région, notamment grâce à la connexion avec des partenaires internationaux ».

A l’issue de cet atelier, les participants ont élaboré une ébauche de plans d’action 2023-2026 pour le déploiement de Sandwatch à l’échelle nationale, ainsi que le plan de travail régional du groupe dédié à l’éducation environnementale.
Les efforts de ce groupe de travail, intégré au volet scientifique du projet RECOS, contribuent directement à la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030). Cette décennie dédiée aux océans vise « à mobiliser les acteurs intéressés du monde entier autour d’un cadre commun qui mettra la science au service des pays dans leur mise en œuvre de l’Objectif de développement durable 14 sur l’océan ».