Conséquence de la sécheresse

Corne de l’Afrique/Afrique de l’Est : des hausses à trois chiffres

10 août 2012

La famine de 2011 a laissé des traces, les prix des céréales continuent à grimper en flèche.

L’augmentation du prix des céréales observée dans plusieurs pays du Nord-Est de l’Afrique et due en partie à la hausse des cours mondiaux accroît la vulnérabilité de ces populations. D’après la Banque mondiale, environ 9,95 millions de personnes vivent dans l’insécurité alimentaire depuis la sécheresse qui a frappé la Corne de l’Afrique en 2011. Environ 16 millions de personnes sont confrontées à divers niveaux d’insécurité alimentaire au Djibouti, en Éthiopie, au Soudan, au Soudan du Sud, au Kenya et en Ouganda, selon FEWSNET.
Toutefois, en Somalie, un pays qui a été frappé par une crise alimentaire en 2011, les prix des céréales locales de base ont fortement diminué au cours des 12 derniers mois par rapport aux prix records qu’ils avaient atteint en juin 2011, et sont demeurés relativement bas et stables depuis les premiers mois de 2012, a rapporté le SMIAR.
Au Soudan et au Soudan du Sud, les prix ont atteint des niveaux records sur tous les marchés supervisés à la suite de perturbations et du déclin de la production en 2012, selon le SMIAR. Le Soudan dépend en grande partie des importations de blé, et la FAO s’attend à ce que la hausse récente des cours mondiaux des céréales, et principalement du blé, affecte les prix locaux. Si les prix du blé au Soudan ont enregistré une baisse modérée depuis le début de 2012, le prix moyen dans la capitale, Khartoum, était de 659 dollars la tonne en juin — soit légèrement plus (5 pour cent) que l’année précédente.
En juin 2012, le prix de la principale denrée à Khartoum et à El Gadarif (une région où la production est généralement excédentaire) était deux fois plus élevé qu’en juin 2011.
Au Soudan du Sud, les prix du sorgho ont augmenté d’environ 220 pour cent entre juillet 2011 et juillet 2012.
En Éthiopie, les prix des céréales ont grimpé depuis février 2012, mais ils se sont stabilisés à des niveaux élevés. D’après le SMIAR, les prix de gros du blé sur la plupart des marchés éthiopiens ont augmenté de 18-20 pour cent en moyenne depuis le début de l’année, en raison surtout de la hausse des cours mondiaux.
En Ouganda, le prix du maïs a bondi d’environ 60 pour cent entre janvier et avril 2012 et s’est stabilisé à environ 390 dollars la tonne, soit 42 pour cent de plus qu’un an plus tôt, a indiqué le SMIAR.
Au Kenya, les prix du maïs ont augmenté de 20-25 pour cent en moyenne sur les principaux marchés au cours des trois ou quatre derniers mois en raison de l’épuisement des stocks provenant des récoltes qui ont suivi la courte saison des pluies (et qui se sont terminées en mars 2012).
Les prix du maïs sur les marchés de gros tanzaniens sont très élevés, mais cela n’est pas dû à la hausse des cours mondiaux. À Dar es Salaam et Arusha, deux villes importantes du pays, le prix du maïs a atteint un niveau presque record en mai-juin — 350-380 dollars la tonne — à cause de l’augmentation des coûts de l’énergie et du transport et de la reprise des exportations de maïs qui a suivi la levée de l’interdiction.

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