PDEDMA

Début de l’enquête publique pour la gestion des déchets

9 novembre 2010, par Edith Poulbassia

Chaque habitant produit 700 kg de déchets par an. Il y a urgence à repenser la gestion de ces déchets à La Réunion. Le nouveau Plan Départemental d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) est soumis à l’enquête publique depuis hier et jusqu’au 8 décembre.

L’enquête publique sur le projet de Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) a démarré hier. Chaque citoyen peut prendre connaissance de ce Plan et de son rapport environnemental et donner son avis jusqu’au 8 décembre. Par courrier, en l’adressant au président de la Commission de l’enquête publique au Palais de la Source, ou en se rendant directement au siège du Conseil général et dans les 24 communes de l’île aux horaires d’ouverture. Des registres sont mis à disposition afin d’y formuler les avis, des membres de la Commission d’enquête tiennent aussi des permanences.
Pour Dominique Léna, de la Direction de l’Environnement au Conseil général, « l’enquête publique est là pour faire en sorte que la population s’approprie le projet, le consulte et donne son avis. La population n’est donc pas tenue à l’écart et peut contribuer à améliorer le PDEDMA ». L’enquête publique est la dernière étape avant que la révision du PDEDMA soit approuvée par le Conseil général, puis mise en œuvre par les Communautés de communes. L’idée d’un référendum avait été avancée, mais celle-ci s’avère juridiquement impossible à 6 mois des élections cantonales.

Nouveaux centres d’enfouissement à créer

Un habitant produit environ 700 kg de déchets par an. D’ici 2015, La Réunion pourrait bien se retrouver avec 194.000 tonnes de déchets résiduels annuels. Que faire, alors qu’en 2014, les deux centres d’enfouissement que sont Bagatelle Sainte-Suzanne et Pierrefonds arriveront à saturation ? Les conseillers généraux ont voté à la majorité le projet de révision du PDEDMA le 22 septembre dernier.
Ce nouveau projet de PDEDMA, le deuxième depuis 1996, est le résultat d’un choix entre 4 scenarii. Comme stratégie, il préconise la réduction de 7% des déchets ménagers par la prévention, le recyclage de 50% des déchets en 2020, enfin le traitement par stabilisation des déchets résiduels avant l’enfouissement. Cette technique permet de dégrader au maximum la matière organique avant de l’enfouir.
Le choix d’un ou de plusieurs incinérateurs n’a donc pas été retenu. Mais la solution préconisée par le projet de PDEDMA va nécessiter la construction d’unités de stabilisation et d’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND). En clair, de nouveaux lieux de traitement et d’enfouissement des déchets. Si le choix se porte sur 3 unités de stabilisation et 3 ISDND, l’investissement pourrait s’élever à 189 millions d’euros et mobiliser 185 hectares de foncier.
En juin dernier, la Préfecture avait émis un avis défavorable sur cette révision du PDEDMA, l’incinérateur n’étant pas retenu. Les citoyens ont désormais un mois pour s’exprimer à leur tour sur ce projet de PDEDMA.

EP


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