Négociations sur le Traité mondial sur les plastiques

Des artistes et des militants réclament un traité mondial pour mettre fin à l’ère du plastique

15 novembre 2023

Treize activistes, athlètes et acteurs célèbres du monde entier sont apparus dans une vidéo appelant à mettre fin à l’ère du plastique. La vidéo de 90 secondes de Greenpeace International vise à donner le ton alors que les négociations du Traité mondial sur les plastiques (INC3) reprennent au siège du Programme des Nations Unies pour l’Environnement à Nairobi, au Kenya.

Hindou Oumarou Ibrahim, activiste et leader autochtone, a déclaré : « Mettons fin à l’ère du plastique. Protégeons les peuples autochtones. Notre continent n’est pas une décharge. »

La Dr Jane Goodall, DBE, éthologue et conservatrice, a déclaré : « Nous devons mettre fin à l’ère du plastique car il tue la faune et parce que le recyclage ne peut pas résoudre la crise du plastique. Nous devons réduire la production de plastique. »

Nemonte Nenquimo, leader Waorani et lauréate du prix Goldman pour l’environnement en 2020, a déclaré : « Mettons fin à l’ère du plastique. Il contamine notre territoire, pollue nos rivières et nos terres. »

L’acteur lauréat d’un Emmy Award Lee Jung-Jae, connu pour son rôle acclamé dans la série à succès Squid Game, a également ajouté sa voix à la campagne et a déclaré : « Notre planète n’a pas de bouton de “replay” comme dans un jeu. Un Traité mondial sur les plastiques solide et robuste est le seul moyen de mettre fin à l’ère du plastique. »

D’autres personnalités notables, dont Celina Jaitly, William Shatner et Janet Hsieh, ont rejoint la campagne de Greenpeace pour faire pression sur les dirigeants mondiaux afin qu’ils s’accordent sur un Traité mondial sur les plastiques fort qui s’attaque à la source de la crise de la pollution plastique.

En tant que produit des combustibles fossiles et des additifs toxiques, la production de plastique — et son incinération — libère des toxines nocives dans l’environnement, contribuant ainsi à l’augmentation des températures mondiales, aggravant les impacts négatifs de la crise climatique.

Hellen Kahaso Dena, responsable du projet panafricain sur le plastique pour Greenpeace Afrique, a déclaré : « avec les villes et les littoraux africains submergés par les déchets, les dirigeants africains n’ont pas à chercher bien loin pour comprendre qu’un traité mondial sur les plastiques juridiquement contraignant, mettant fin à la pollution plastique par une élimination progressive de sa production, résoudra ce péril. Les négociations sur ce traité sont une occasion d’arrêter les grands pollueurs, de réduire la production de plastique et de protéger les droits de l’homme des Africains et de notre planète. »

Graham Forbes, chef de délégation de Greenpeace aux négociations sur le Traité mondial sur les plastiques et responsable de campagne mondiale pour Greenpeace USA, a déclaré : « Le Traité mondial sur les plastiques doit réduire la production totale de plastique d’au moins 75 % d’ici à 2040 pour garantir que nous restons en dessous de 1,5 °C pour notre climat et pour protéger notre santé, nos droits et nos communautés. Il s’agit d’une opportunité unique dans une génération pour résoudre la crise des plastiques. Pour le bien de notre avenir collectif, nous ne pouvons pas rater ce moment. »

Plus d’un millier de délégués, dont des ministres de gouvernements du monde entier, se réuniront pour obtenir un traité légalement contraignant. Les Nations unies ont fixé comme objectif que le traité soit négocié d’ici à la fin de 2024.


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Messages

  • Bravo enfin ! Mieux vaut tard que jamais on dit, c’est vrai. Mais que de gaspillage entre temps. Tout le monde, les consommateurs entraînés, encouragés, voire même conditionnés pour ça, on vite apprécié cette nouveauté, fini le métal, le bois, pour les emballages, et vive le plastique, qui au final, n’est plus trop vraiment associé à quelque chose de "fantastique", même s’il est au départ, révolutionnaire ? Tout ce qui est nouveau n’est donc pas forcément bien, la preuve. Je conseille de me copier. Il m’arrive des fois, quand j’ai le temps, d’aller me promener sur le bord de mer avec un sac poubelle, une caisse, un carton pour enlever les déchets qui trainent, abandonner volontairement sans soucis par les consommateurs ou bien amenés par la mer, triste constat, révélateur de nos gaspillages, de nos pollutions au passage ! Sur Mayotte, j’ai appris que les plages sont envahies de plastique, des claquettes hors d’usage, des bouteilles, des filets de pèche, des bouées, tout ce qu’il faut pour rendre l’environnement moche, autant de pièges pour les poissons, les tortues qui viennent s’empêtrer dedans, quel gâchis. Et cela continu avec les milliers de bouteilles en plastique importées là bas pour aider les citoyens. Il aurait été préférable d’importer des citernes qui auraient fait l’aller-retour avec en tête ce soucis de ne pas salir davantage, non ? Le court terme prédomine encore une fois, et nous sommes en 2023, bientôt en 2024. Vive les consignes en verre, les emballages en carton, papier, aluminium, inox recyclables ! Arthur qui s’inquiète de l’avenir de notre maison qui brule, même si je ne suis pas une vedette américaine !.


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