
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
L’Amazonie brûle
2 septembre 2019
L’Amazonie connaît encore des feux sporadiques, résultat d’un climat sec mais aussi des activités humaines comme la déforestation. Après avoir brûlé en silence, la mobilisation internationale s’est finalement intensifiée au fur et à mesure des jours.
Cette forêt est la plus grande du monde et son rôle est essentiel, mais elle est de plus en plus menacée. Considéré à tort ou à raison comme le poumon de la planète, l’Amazonie abrite 10% de toute la biodiversité de la planète, dont beaucoup d’espèces encore inconnues.
D’après les dernières données de la NASA, le nombre et l’intensité des incendies sont en augmentation. Les activités humaines sont autant en cause que le climat sec en cette période. Et ces feux auront des conséquences à très long terme.
Interrogé par Numerama, Philippe Grandcolas, écologue au CNRS et au Muséum national d’histoire naturelle, a expliqué qu’un incendie de cet ampleur « efface totalement la biodiversité sur place ». Cela signifie qu’il est peu probable de réhabiliter la biodiversité perdue, d’autant plus celle qui était encore à l’étude ou à découvrir.
La déforestation à grande échelle faite par des industriels sans limites et des agriculteurs locaux souhaitant rester compétitifs et survivre a conduit à une destruction progressive et durable de la forêt.
Ce sont ainsi « 20 000 km² de forêt amazonienne » qui disparaissent chaque année. Or, la régénération est possible seulement si les zones qui brûlent sont de petite taille et entourées par des parcelles de culture et un milieu forestier riche.
« Si on brûle sur de grandes surfaces alors que les alentours sont déjà en piteux état, il n’y a pas de récupération possible. D’autant qu’en Amazonie, les sols sont peu fertiles, il n’y a aucune condition favorable pour que ces milieux brûlés redonnent de la forêt », a expliqué à Numerama, Philippe Grandcolas. Selon lui, à ce rythme, l’Amazonie n’existera quasiment plus en 2050.
Le travail de reforestation est important, car il permet de juguler la dévastation, pour « permettre au climat local de se maintenir malgré tout, et que le reste de la forêt ne disparaisse pas définitivement ». Mais la reforestation ne permet pas la restauration complète de la biodiversité.
« Quand on reforeste une région où il y a un vide total de forêt autour, on ne retrouve pas la biodiversité forestière : 95% des animaux et des plantes qui vivaient dans ces espaces seront définitivement perdus. La plupart des espèces ne sont pas capables de revenir à distance, car très sédentaires », a précisé l’écologue au CNRS.
L’Amazonie avant l’incendie
Les incendies ont un impact local mais aussi sur toute la planète. Pour de nombreux scientifiques, l’Amazonie n’est pas le « poumon de la Terre », car elle produit certes 5 à 10% d’oxygène, mais elle n’est pas la seule.
En tant que plus grand massif forestier mondial, le danger est que l’Amazonie est aussi le plus grand « piège à carbone ». Lorsque la forêt brûle, le carbone est abondamment libéré, « ce qui contribue à l’effet de serre et donc au réchauffement climatique ».
Outre l’impact climatique, l’Amazonie joue un rôle essentiel pour les ressources en eau de la planète. « Plus de 10% des eaux douces de la planète sont liées au fonctionnement de l’Amazonie », a rappelé Philippe Grandcolas.
Cet ensemble forestier possède une importante humidité régionale, grâce à un cycle qui retient et recycle l’eau sur place. La forêt alimente ainsi l’Amazone, l’un des plus grands fleuves du monde. Or, « plus vous diminuez l’ensemble forestier, plus vous diminuez la quantité d’eau résidente. Au bout d’un moment vous allez avoir un basculement : même s’il reste de la forêt, elle va souffrir, car le climat ne sera plus adéquat pour maintenir le climat tropical humide ».
À terme, le risque d’assèchement du fleuve en plus du dépérissement de la biodiversité vont peser sur l’environnement de la région et de la population, dont d’un quart est menacé par le stress hydrique, c’est-à-dire une pénurie d’eau.
Cet incendie spectaculaire n’est que le symptôme d’un problème de fond : « on va perdre plus d’un million d’espèces très rapidement, 20% de la biodiversité va disparaître en quelques décennies », a expliqué à Numerama, Philippe Grandcolas. Ce dernier a souligné que l’humanité toute entière risque de souffrir, « et le Brésil les premiers ».
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