Bilan du SCOT

Des élus unis pour défendre le Grand Sud

12 mai 2009, par Sophie Périabe

Hier matin, les 10 maires du Grand Sud, ou leur représentant, étaient présents à l’aéroport de Pierrefonds. Ordre du jour : le bilan de la première année d’existence du Syndicat mixte d’études et de programmation qui gère le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) Grand Sud.

« La nouvelle équipe du Syndicat mixte a été mise en place le 13 mai 2008 », précise d’entrée Patrick Lebreton, son président. Le Grand Sud est désormais porté par une même voix en ce qui concerne son schéma d’aménagement. D’ailleurs, ce SCOT sera présenté à la Région, dans le cadre de la révision du SAR, mercredi prochain. Selon Patrick Lebreton, ce schéma repose sur 3 critères essentiels. « D’abord, la légitimité électorale, en effet, il s’agit d’un projet politique ». Et avec la nouvelle cartographie électorale, depuis les dernières Municipales, on peut dire que toutes les tendances politiques y sont représentées. « C’est une vision partagée par l’ensemble des municipalités du Grand Sud. Son président a été élu à l’unanimité et il y a une répartition politique des rôles ».
Pour Didier Robert, « c’est un document qui respecte le développement partagé ». Enfin, ce SCOT se fixe pour objectif de répondre à des urgences. « La modification de notre environnement, la livraison de la route des Tamarins va révolutionner les déplacements ». D’autre part, le SAR va être finalisé l’année prochaine, d’où la nécessité de proposer à la Région un schéma cohérent pour le Grand Sud, « il est important que les intérêts du Sud soient pris en compte ». Enfin, le Sud doit s’appuyer sur un projet commun à l’ensemble de La Réunion, un document stratégique et politique, le PRDD (Plan Régional de Développement Durable).

Le SCOT Grand Sud prévoit 4 zones d’activités

Dans son schéma de cohérence territoriale, les élus du Grand Sud ont déjà défini un certain nombre de projets qui demandent à être finalisés et qui seront présentés prochainement. Pour le moment, les projets annoncés concernent 4 zones d’activités. « Une zone principale à Pierrefonds de 90 hectares, puis 3 zones d’équilibre de 30 hectares, une pour le Sud-Ouest, Saint-Louis, Les Avirons, l’Etang-Salé, une autre pour les Hauteurs du Grand Sud, Tampon, Cilaos, Entre-Deux, et une dernière dans le Sud Sauvage, Saint-Joseph, Petite-Ile et Saint-Philippe ». D’autre part, la problématique du traitement et valorisation des déchets est aussi un point de départ du SCOT Grand Sud. Il sera nécessaire de trouver des solutions avec la création prochaine d’un grande intercommunalité.

Un meilleur équilibre entre les communes du Grand Sud

« Le Grand Sud doit être une valeur économique sûre », disait Max Bénard, chargé de l’Environnement à Saint-Louis, mais une valeur sûre pour toutes les communes. A terme, chaque commune devra trouver son compte. En termes d’armature économique, les communes des Hauts verraient leur poids économique passer de 6,5 à 13%, de 8,5 à 14% pour le Sud Sauvage, la zone du Sud-Ouest resterait autour des 28,29% et le poids de Saint-Pierre passerait de 56 à 44%, « son poids relatif continuera d’augmenter, mais comme les autres communes vont avoir plus d’importance, son poids absolu baisse », explique Patrick Lebreton. Saint-Pierre restera donc « la capitale du Sud ». Davantage de droits d’extension urbaine pour le Grand Sud Et pour parvenir à mener à bien ce SCOT Grand Sud, les élus défendront la cause du Sud auprès de la Région lors de la révision du SAR. En effet, le SCOT, le SAR et les différents PLU (Plan Local d’Urnanisne) des communes doivent avoir une cohérence. Pour l’instant, « il est prévu en 2020 d’être à 520 hectares de droits d’extension urbaine. Le Grand Sud ne bénéficie pour l’instant que de 40%. Nous demandons à la Région de pouvoir utiliser 45% de cette surface afin de mener à bien les différents projets ». Les élus solliciteront l’accord de la Région sur les prévisions réalisées à propos de l’armature économique du Grand Sud, développé plus haut. « Nous souhaiterions également que des équipements obligatoires comme les cimetières, les stations d’épuration soient des éléments qui viennent en plus que les surfaces autorisées », a conclu Patrick Lebreton. C’est la démarche unie des élus du Grand Sud.

Sophie Périabe


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