Témoignage de solidarité de Gélita Hoarau, Sénatrice de La Réunion

Des questions qui demandent des réponses

15 mai 2007

Dès dimanche, Gélita Hoarau s’est rendue à Terre-Sainte pour témoigner de sa solidarité auprès des familles sinistrées par la houle.
(photos Toniox)

Samedi et dimanche, La Réunion vient d’être, une nouvelle fois, confrontée aux conséquences de phénomènes climatiques extrêmes.
Je veux tout d’abord dire toute ma compassion aux familles endeuillées par la disparition de deux des leurs dans des circonstances dont - lors de leur sortie en mer - les disparus ignoraient tout.
Dès dimanche, mes amis et moi-même nous sommes rendus rue Amiral Lacaze pour témoigner de notre solidarité auprès de familles qui, en quelques secondes, ont vu leur maison, leurs meubles et tous leurs biens, être totalement saccagés par une houle d’une extrême violence. Ces familles ont quasiment tout perdu. Profondément choquées, elles redoutent d’avoir à rejoindre un domicile qu’elles savent désormais être situé en zone menacée.
Ainsi que les services de la météo nous l’expliquent, ces trains de houle qui ont frappé le littoral sud et ouest de notre île ont sans doute toujours existé. Cependant, les personnes les plus âgées qui résident souvent depuis l’enfance dans les zones les plus dévastées n’ont pas le souvenir d’épisodes de même nature et surtout d’une telle violence.
Cette violence est-elle l’une des conséquences des changements climatiques en cours ? Je l’ignore, par contre, il est certain que l’élévation du niveau des océans, même s’il nous est difficile d’en prendre conscience, va continuer de se faire sentir avec une ampleur sans cesse grandissante et, de ce fait, les phénomènes de train de houle australe ne peuvent qu’être toujours plus dévastateurs.
Il apparaît donc indispensable de rendre rapidement opérationnel le plan de prévention préfectoral annoncé pour que nous soyons tous - collectivités et particuliers - en mesure d’avoir connaissance au préalable d’une part comme en temps réel, d’autre part, des dangers menaçant non seulement les biens des riverains mais également leur vie.
Dans l’immédiat, des mesures de protection des biens des habitants des zones les plus exposées s’imposent dans l’attente de propositions de relogement permettant de les mettre définitivement en sécurité.
À plus long terme, sans plus tarder, il revient à l’État de mettre en place les instances de réflexion et de concertation devant permettre de réformer les actuelles règles d’aménagement du littoral.


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