EDF et le Conservatoire Botanique National de Mascarin s’associent pour :

Développer des énergies renouvelables et préserver la biodiversité

26 mars 2009, par Sophie Périabe

Au cœur du Parc National de la Réunion, l’extension des installations hydroélectriques de la Rivière de l’Est s’accompagne d’actions de restauration écologique du milieu pour maintenir la diversité végétale. Le Conservatoire Botanique National de Mascarin anime cette démarche innovante qui débouchera sur la création d’un réservoir de conservation de la diversité végétale de la zone.

EDF exploite plusieurs installations hydrauliques localisées dans le périmètre du Parc National de la Réunion, et investit pour développer cette énergie renouvelable. C’est ainsi qu’un nouveau réservoir est en cours de construction sur les Hauts de Sainte-Rose, à côté des trois réservoirs de stockage intermédiaire qui alimentent l’usine hydroélectrique de la commune. « Le nouveau réservoir d’une capacité de 25.000 m3 d’eau permettra d’augmenter de 20 MW la puissance de production d’électricité de l’installation » indique Philippe Teissier, chef de projet de l’aménagement de la Rivière de l’Est. L’installation étant au cœur du Parc National, il était important pour EDF de mener des actions en partenariat avec cette structure, récemment créée.

Création d’un arboretum

La mise en place de ce 4ème réservoir au sein du Parc National se voulait exemplaire sur son intégration paysagère, sur la restauration écologique du milieu et le maintien de la diversité biologique de la zone. C’est ainsi qu’une démarche de réaménagement et de revégétalisation du site a été élaborée par le Conservatoire Botanique National de Mascarin après une étude d’impact et différentes observations de terrain. Après les actions de connaissance réalisées au démarrage du chantier du réservoir, hier matin, la seconde phase du projet a débuté. Les spécialistes du Conservatoire ont récolté des graines, des boutures et des sauvageons des différentes espèces indigènes en vue de les multiplier. À partir de ces diaspores, des jeunes plants seront cultivés à la fois sur place et dans les serres du Conservatoire Botanique. En effet, parallèlement aux actions de replantation de la zone concernée par le chantier, le Conservatoire va mettre en place, sur le site d’EDF, un arboretum, jouant le rôle d’une véritable "pépinière conservatoire" des espèces végétales locales. L’installation hydraulique comptera ainsi un 5ème réservoir puisqu’il s’agit de faire pousser sur place des semenciers d’espèces menacées de la zone pour créer un réservoir de la diversité végétale locale.

Le site accueillera 10.000 plants

Ensuite, lorsque les travaux de terrassement seront terminés vers le mois de mai, les actions de replantation pourront commencer. « Ces plantations seront réalisées par des jardiniers formés spécialement par le Conservatoire. Ces jardiniers de l’association d’insertion sainte-rosienne "Les Béliers" se chargeront également d’éliminer les plantes exotiques envahissantes du site. En tout, 10.000 plants seront repiqués sur un hectare de terre » précise Philippe Teissier. Quant aux espèces qui seront retenues pour la revégétalisation du site, « le conseil scientifique du Parc devra statuer courant avril afin de les valider ». Par la suite, le Conservatoire suivra la croissance et le développement des espèces indigènes déjà présentes et replantées, et supervisera la lutte contre les espèces exotiques envahissantes.

Sophie Périabe

Energies renouvelables

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