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Illustration de la crise d’un système importé à La Réunion
9 janvier, par
La Réunion est confrontée à une crise de l’eau exacerbée par la sécheresse, l’importation du modèle occidental de consommation de l’eau et les fuites dans les réseaux d’adduction d’eau potable. Cette situation soulève des interrogations quant à l’efficacité du modèle actuel et à son impact sur la population. Face à ces défis, une réappropriation de la gestion de l’eau apparaît essentielle. Il s’agit de sortir du modèle de consommation de l’eau pour aller vers des pratiques adaptées aux réalités locales et garantir une distribution équitable.
La gestion de l’eau à La Réunion est majoritairement confiée à des sociétés françaises ou leurs filiales, telles que Veolia, la SAUR et la CISE. Ces entreprises perçoivent des revenus provenant des subventions étatiques et des facturations aux usagers. Une part importante des bénéfices est rapatriée vers la France.
La consommation moyenne d’eau potable par habitant à La Réunion est d’environ 180 litres par jour, bien au-delà des besoins vitaux estimés à 2 litres. Pour une famille de quatre personnes, cela équivaut à 720 litres quotidiens. Cette surconsommation profite aux entreprises gestionnaires. Elle met aussi en évidence un gaspillage préoccupant, surtout en période de pénurie.
La commune de Saint-André, située dans une zone pourtant arrosée, subit de fréquentes coupures d’eau. En janvier 2025, face à la sécheresse et à la colère des habitants, la municipalité a distribué 30 000 bouteilles d’eau de source. Le coût annoncé de l’opération est de 30 000 euros. Cette mesure d’urgence, bien que nécessaire, souligne l’incapacité du système actuel à assurer une distribution continue et équitable de l’eau. Elle fait suite à la mise à disposition, le 31 décembre dernier, de six citernes dans plusieurs quartiers.
Qui aurait en effet pu croire qu’un jour, Saint-André soit une ville concernée par les coupures d’eau et par des distributions d’eau en bouteille ? La crise climatique cause la sécheresse. Le manque de précipitation accentue la crise causée par un modèle de consommation importé inadapté.
Le difficile entretien d’un réseau qui perd 35 % de l’eau potable produite dans les canalisations est aussi un problème que d’importants investissements n’ont toujours pas réussi à régler. Les coupures fréquentes, la mauvaise qualité de l’eau et les pénuries affectent la vie quotidienne des Réunionnais, compromettant leur droit fondamental à l’accès à une eau potable de qualité.
Face à ces défis, une réappropriation de la gestion de l’eau apparaît essentielle. Il s’agit de sortir du modèle de consommation de l’eau pour aller vers des pratiques adaptées aux réalités locales et garantir une distribution équitable. Des initiatives citoyennes et des collectivités plaident pour une gouvernance plus participative et transparente, afin de rompre avec le modèle néocolonial actuel.
Malgré des records mondiaux de pluviométrie, La Réunion exploite très peu l’eau de pluie, qui s’écoule sans être récupérée. À titre d’exemple, aux Comores, on stocke cette eau sous les habitations pour des usages domestiques, à l’exception de la consommation. Ce procédé, à la fois simple et peu coûteux, pourrait être adapté efficacement sur l’île.
Depuis longtemps, le Parti communiste réunionnais (PCR) préconise des initiatives comme la création de retenues collinaires pour conserver l’eau en altitude. Cette ressource supplémentaire, destinée à l’irrigation agricole et à d’autres usages non potables, soulagerait la pression sur les réserves actuelles.
Ces alternatives locales nécessitent des investissements bien inférieurs aux 500 millions d’euros estimés pour rénover les systèmes actuels de traitement de l’eau potable et des eaux usées. En repensant ce modèle onéreux et mal adapté, La Réunion pourrait prévenir les tensions autour d’une ressource de plus en plus précieuse.
M.M.
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