Pluies abondantes sur la Réunion

Éboulis, glissements de terrain, inondations et fermetures des routes

20 février 2006

La pluie s’est déversée abondamment et rapidement sur l’ensemble de La Réunion depuis jeudi dernier. Elle a occasionné des éboulis, des chutes de pierres, des inondations et des fermetures de routes.

Depuis jeudi, la pluie se déverse sur La Réunion. Dés le lendemain après-midi, le réseau routier se trouve perturbé avec le basculement de la route du littoral sur ses deux voies côté mer. Et samedi en milieu d’après-midi, elle est entièrement fermée à la circulation pour cause de mauvais temps entraînant principalement des chutes de pierre. Les automobilistes devaient, bon gré mal gré, emprunter la route de la Montagne malgré les chutes de pierres et les glissements de terrain. Ils redoublaient de vigilance avec l’arrivée du brouillard. Ils slalomaient pour éviter les nids de poules et les cascades naturelles.

Les routes du littoral et du Cap la Houssaye fermées

Du côté de l’Ouest, samedi après-midi, la gendarmerie patrouillait pour rendre la circulation fluide. En effet, de la voie du Cap la Houssaye venait une file de voitures qui s’étendait de l’échangeur de la zone industrielle de Cambaie Saint-Paul jusqu’à la route de Plateau Caillou due à l’interdiction d’accès de la voie du Cap la Houssaye. À la Saline les Bains et Saint-Gilles, les eaux emportaient une rue sans faire de victimes. Au Port, l’échangeur du Sacré-Cœur était impraticable. Une déviation permettait de la contourner. Au sein de cette ville, l’eau trop abondante provoquait des inondations. À La Possession, la pluie endommageait essentiellement le réseau routier.

Des pluies abondantes

Du côté du Nord et de l’Est, les averses abondaient hier. À Saint-Denis, des pompiers se rendaient auprès des habitants du Bas de la Rivière. Ils devaient les évacuer car cette zone se situe entre deux falaises. Mais seuls quelques riverains les suivaient, les autres restaient sur place devant la montée des eaux. À l’Îlet Quinquina, des familles entières devaient abandonner leur chez-soi. En effet, les eaux de la Rivière des Pluies risquaient d’emporter leurs habitations. Deux ponts situés sur ce cours d’eau étaient fermés aux usagers. Dans les hauts de Sainte-Suzanne, des barrages cédaient et perturbaient ainsi l’alimentation en eau des habitants des hauts. Et une fois de plus, le radier de cette ville était submergé. Hier matin, en très peu de temps, le centre-ville de Saint-André, a été envahi par les eaux. Ils emportaient des voitures et les pompiers secouraient une dame de la Cressonnière, prisonnière des eaux. Elles n’épargnaient pas la région Sud.
Ces fortes précipitations ont détruit de nombreuses canalisations. Elles privaient des foyers en eau potable et en électricité. Aussitôt des personnes se précipitaient auprès des commerçants pour s’approvisionner en eau, piles et bougies. Dans les conversations, il se disait que cette pluie allait chasser la maladie. Chic alors.


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