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Les problèmes de l’eau dans le Sud
6 février 2007
Suite à un gros éboulement du rempart du Dimitile dans le bras de la Plaine en octobre dernier, des dizaines de milliers de familles sont privées d’eau potable depuis plus d’une semaine dans plusieurs communes du Sud, en particulier à Saint-Pierre. Élie Hoarau, secrétaire général du PCR et ancien député-maire de la capitale du Sud, interrogé par “Témoignages”, souligne que ces catastrophes naturelles viennent aggraver les conséquences de choix politiques désastreux.
Pour Élie Hoarau, comme cela est rappelé dans “Le nouveau contrat social” proposé par le Parti communiste réunionnais, des principes élémentaires et essentiels doivent être respectés en matière de politique de l’eau.
Une gestion globale
Le premier de ces principes est que dans un petit pays comme La Réunion, avec les réalités géographiques qui sont les siennes en termes de pluviométrie, de relief etc, le problème de l’eau doit être réglé de façon globale. C’est ce que nous avions demandé il y a plus de vingt ans, avec notamment la mise en place à mi-hauteur tout autour de l’île d’un réseau d’interconnexion. Les décideurs parisiens et locaux responsables de ces choix ont toujours refusé nos demandes et nos propositions en la matière, car ils ont fait prédominer des intérêts particuliers sur l’intérêt général. Cette gestion globale du problème de l’eau doit se faire à partir des ressources disponibles et des différents besoins au niveau de l’île. Ensuite, chaque commune adapte sa gestion en fonction de sa situation particulière, de ses choix budgétaires etc.
Les eaux souterraines pour l’alimentation humaine
Le second principe, c’est que l’alimentation en eau pour satisfaire les besoins humains soit fournie avant tout par les eaux souterraines, c’est-à-dire les nappes phréatiques. Compte tenu des risques qui pèsent sur les ressources en eau de surface (l’eau captée dans les rivières), c’est une garantie pour l’alimentation humaine.
Élie Hoarau rappelle les conséquences graves qu’ont eu des éboulements comme ceux de Mahavel dans la rivière des Remparts, celui du bras de la Plaine ou celles de chaque grosse pluie. C’est pourquoi, les eaux de surface ne peuvent être utilisées pour l’alimentation humaine que si elles sont de qualité, par temps sec et si toutes les précautions ont été prises. Voilà pourquoi l’interconnexion des ressources peut permettre une certaine souplesse dans la gestion de l’eau.
Des erreurs
Ces principes élémentaires n’ont pas été respectés et des erreurs ont donc été commises.
Par exemple, il y a une quarantaine d’années, la municipalité de Saint-Pierre a décidé de faire dépendre toute l’alimentation en eau de la ville du captage réalisé dans le bras de la Plaine. On voit les conséquences de cette erreur.
Seconde erreur : l’eau captée dans cette rivière a également été utilisée pour l’irrigation, ce qui est juste mais l’erreur a consisté à confier au même organisme, la SAPHIR, à la fois la fourniture de l’eau potable et la gestion de l’eau d’irrigation. Ainsi, la SAPHIR vend à la fois l’eau du bras de la Plaine aux agriculteurs irriguants et à Véolia (ex-CGE), qui la revend à la commune de Saint-Pierre. Du coup, c’est la SAPHIR qui fixe le prix de l’eau pour ses deux clients. Et elle va la vendre plus chère à la commune pour faire payer moins cher les agriculteurs au détriment des autres utilisateurs.
Il faut aider les agriculteurs à payer leur eau mais cela relève de la responsabilité du Conseil général et de l’État. Or il faut savoir que la SAPHIR est une société d’économie mixte, où le Conseil général est largement majoritaire et que c’est à lui d’aider les irriguants.
Les blocages du “Monsieur Eau” du Département
Par ailleurs, quand Élie Hoarau était à la direction de la Mairie de Saint-Pierre, il a demandé au Conseil général de forer des puits dans la nappe phréatique de Pierrefonds afin de réparer l’erreur des années 60. Les responsables du Département s’y sont toujours opposés car ils ne voulaient pas, en tant qu’actionnaires majoritaires de la SAPHIR, que la commune de Saint-Pierre soit auto-suffisante pour son alimentation en eau ; cela les aurait également obligés à aider eux-mêmes les agriculteurs.
Quand Christophe Payet est devenu président du Conseil général, ce projet a pu avancer et des solutions étaient en vue, comme l’achat par la commune de Saint-Pierre de trois puits à Pierrefonds. Mais le président de la SAPHIR et “Monsieur Eau” du Département a tout bloqué. Faut-il s’en étonner quand on sait que ce personnage à double casquette s’appelait Michel Vergoz...?
Aujourd’hui, les habitants du Sud paient très cher ce non-respect de certains principes essentiels et des erreurs fondamentales d’aménagement comme de gestion.
L. B.
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