Journées réunionnaises de l’Environnement

Énergies renouvelables et logement social : emplois et formations

5 décembre 2007

La SIDR et le Conservatoire des arts et métiers (CNAM) ont signé hier une convention d’appui à toute collaboration future pour la maîtrise de l’énergie dans les logements sociaux du parc SIDR, l’essor des énergies renouvelables - solaires en particulier - et les formations d’ingénieurs répondant à ces besoins.

Dans les locaux du CNAM de La Réunion, au Port, les Journées réunionnaises de l’environnement ont mis l’accent hier sur le rôle de l’énergie solaire dans l’installation et l’équipement des logements sociaux. La SIDR est, parmi les bailleurs sociaux, celui qui a fait le plus, actuellement, pour équiper ses constructions en chauffe-eau solaires. Il projette de passer dès que possible au photovoltaïque et étudie aussi le passage aux énergies renouvelables dans le cadre des réhabilitations de ses logements anciens, dont près de 7.000 seront équipés progressivement.
Selon les chiffres de la SIDR, plus de 5.000 logements neufs sont en cours de travaux ou déjà équipés de chauffe-eau solaires (C.E.S), qui améliorent le confort des logements en fournissant une eau chaude gratuite, permettant aux familles de faire des économies. Avec l’installation prochaine de plus de 2.000 C.E.S, c’est, sur dix ans, environ 7.200 familles entrées dans un logement SIDR neuf qui bénéficieront bientôt de cet équipement.
La « journée solaire » du CNAM visait à un échange entre ces deux organismes, sur ce que fait la SIDR en matière d’économie d’énergie et ce que propose le CNAM comme formation aux énergies renouvelables. Des exposés techniques ont eu lieu, depuis le matin, avec des solaristes et un atelier débat relayé vers le sud par visio-conférence a rassemblé des intervenants du CNAM, de l’Université, de la SIDR, de l’ARER, de TEMERGIE et de l’ADEME.
Pour les deux organismes invitants, c’était l’occasion d’évoquer les opportunités de marchés dans le logement social pour les entreprises ainsi que les formations et les emplois dans cette filière. En réponse aux besoins des entreprises, qu’elles soient publiques, semi-publiques ou privées, le Conservatoire des arts et métiers - dont la particularité est de mener vers des métiers qualifiés, par la formation continue, des professionnels même s’ils n’ont pas le baccalauréat - a mis sur pied une nouvelle licence Énergies renouvelables. Elle vient compléter trois autres licences : en Énergie, option froid et climatisation ; et deux licences STI en construction et aménagement, options bâtiment et génie civil. Ces diplômes (BAC+3) constitue un cycle préparatoire aux écoles d’ingénieurs, en complémentarité avec ce que fait l’Université pour la formation initiale. Les deux établissements cherchent à construire des partenariats pour les enseignements et une mutualisation des moyens matériels. Ces échanges ont lieu dans le cadre d’une convention-cadre qui verra bientôt sa cinquième convention d’application.
La SIDR de son côté a créé un service entièrement dédié aux énergies renouvelables, devenu indispensable pour le suivi des centaines d’installations réalisées chaque année. Toutefois, il y a encore des manques flagrants de compétences pour la maintenance des équipements réalisés. C’est une voie dans laquelle des jeunes qui voudraient se former - même s’ils n’ont pas le Bac et doivent se remettre à niveau - pourraient trouver des débouchés sûrs, car la filière ne peut que se consolider.
La convention signée hier entre la SIDR et le CNAM est une convention cadre, affichant l’intention de collaboration de ces deux organismes, en commençant par les énergies renouvelables.

P. David

Energies renouvelables

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