Sommet sur le climat

Entre frustration et alarmisme, les promesses non tenues exaspèrent

22 septembre 2021

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est dit "de plus en plus frustré" par les pays développés qui n’ont pas tenu leur promesse de financer la lutte contre le changement climatique, lors d’une réunion de dirigeants à l’Organisation des Nations Unies (ONU).

En effet, les pays développés se sont engagés en 2009 à Copenhague à porter à 100 milliards de dollars (90 milliards d’euros) par an d’ici 2020 l’assistance aux pays du Sud pour s’adapter aux impacts du changement climatique et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Mais cet objectif n’est pas atteint, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui expliquent que le montant de ce financement n’était que de 79,6 milliards de dollars (71,4 milliards d’euros) en 2019.

"Nous sommes tous d’accord qu’il faut faire quelque chose mais j’avoue être de plus en plus frustré que ce ’quelque chose’ sur lequel beaucoup d’entre vous se sont engagés n’est pas du tout suffisant", a affirmé Boris Johnson, lors d’une table ronde avec des chefs d’État et de gouvernement en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.

"Ce sont les plus grandes économies du monde qui causent le problème, tandis que les plus petites en subissent les pires conséquences", a-t-il ajouté.

Londres a promis de verser 15 milliards de dollars (13,5 milliards d’euros) sur les cinq prochaines années, a annoncé que sur ce montant, 750 millions de dollars seraient alloués à l’aide des pays en développement, dans le but d’atteindre leurs objectifs en matière d’émissions et mettre fin à l’utilisation du charbon.

"Les pays riches ont récolté les fruits d’une pollution illimitée pendant des générations, souvent aux dépens des pays en développement", a souligné Boris Johnson. "Alors que ces pays essaient de développer leurs économies d’une manière propre, verte et durable, nous avons le devoir de les soutenir avec notre technologie, notre expertise et l’argent que nous avons promis", a-t-il ajouté.

Le réchauffement climatique "catastrophique".

"Nous devons mettre fin à la guerre menée contre notre planète", a affirmé le secrétaire général des Nations unies à la tribune, appelant le monde à "s’engager à zéro émission nette d’ici à 2050, adopter des plans climat et biodiversité ambitieux, renoncer à toute nouvelle centrale à charbon après 2021 et mobiliser 100 milliards de dollars par an pour l’action climatique".

Lors de la réunion, la Suède et le Danemark ont annoncé s’engager à augmenter leur part d’au moins 50 %, a indiqué à la presse Antonio Guterres. Cette réunion intervient quelques jours après la publication d’un rapport des Nation Unies, qui conclut que limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5 °C est impossible sans une réduction immédiate et massive des émissions de gaz à effet de serre.

L’Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique, signé lors de la COP21, appelait pourtant à limiter le réchauffement planétaire à moins de 2 °C au-dessus du niveau préindustriel, et dans l’idéal à 1,5 °C.

Mais sur la base des engagements actuels des États membres de l’Accord, "le monde est sur le chemin catastrophique de 2,7 °C", a avertit Antonio Guterres, soulignant que "si nous ne changeons pas de trajectoire collectivement, il existe un grand risque d’échec de la COP26" à Glasgow.

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