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Expérimentations réunionnaises pour construire une nouvelle société

Biodiversité et transition énergétique

lundi 10 septembre 2012, par Manuel Marchal


À la fin de la semaine, le gouvernement tiendra une conférence sur la biodiversité et la transition énergétique. Sur ces questions, notre île ne manque pas de propositions et d’expériences.


Vendredi et samedi, le gouvernement tiendra une conférence sur la biodiversité et la transition énergétique. Au même moment se terminera sur l’île de Jeju, en Corée du Sud, le Congrès mondial de la Nature organisé par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Ce Sommet mondial rassemble tous les 4 ans plusieurs milliers de personnes. Le précédent avait lieu en 2008 à Barcelone, en Espagne, quelques mois après l’organisation à La Réunion d’une conférence de l’UICN sur la biodiversité et le changement climatique dans l’Outre-mer.

Du 7 au 11 juillet 2008, des délégués de tout l’Outre-mer, intégré ou associé à l’Union européenne, et aussi de notre région étaient venus dans une île qui était alors à l’avant-garde de la transition énergétique. La Réunion s’apprêtait à franchir le cap des 100.000 chauffe-eau solaires, les bases de l’autonomie énergétique pour 2025 étaient lancées tandis que progressait le dossier du classement de la zone centrale du Parc national au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Des mesures étaient donc prises pour réparer d’importants dégâts infligés à notre biodiversité.

Biodiversité et énergies renouvelables

Car depuis le début de son peuplement voici 350 ans, La Réunion a beaucoup changé. De nombreuses espèces animales ont disparu, impitoyablement traquées. Les activités humaines ont décimé la forêt originelle des Bas, pour faire place aux plantations de café puis de cannes à sucre, pour servir de charbon de bois destiné à la cuisson de la nourriture ou pour alimenter les machines à vapeur de l’industrie.

Avec l’implication de l’ancienne mandature de la Région, le projet de Parc national avait pu voir le jour. C’était une étape importante dans la protection de notre biodiversité.

Sur le volet de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique, les échanges ont permis de rappeler combien les îles sont vulnérables à un phénomène dont elles ne sont pas responsables. Mais également, ils ont démontré que les insulaires sont à la pointe de l’atténuation, grâce au développement des énergies renouvelables.

En conclusion de la conférence, Paul Vergès avait lancé le mot d’ordre de l’autonomie énergétique des îles en 2050.

La replantation de la forêt

Trois ans après, les effets du changement climatique sont devenus encore plus visibles, mais la dynamique de la transition énergétique a été stoppée à La Réunion. Notre île est restée sur place, et d’avant-garde, elle est passée à l’arrière, avec des milliers de suppressions d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables. C’est un fait totalement anormal à l’heure où tous les pays du monde tentent de diminuer la dépendance aux énergies fossiles.
Pourtant, le Congrès mondial de la Nature exprime à nouveau toute la pertinence des projets lancés avant mars 2010. C’est notamment le cas de la replantation d’arbres. 500.000 l’ont été autour de la route des Tamarins en 2009.

Avec la couverture de la route par des panneaux photovoltaïques, ils sont un élément décisif de la politique d’atténuation. D’autres chantiers de ce type étaient prévus, en particulier le long de la future route de moyenne altitude prolongeant la route des Tamarins vers le Nord et le Sud. Voilà où pourront se créer des dizaines de milliers d’emplois au service de l’environnement, dans la replantation et la gestion de ces forêts de moyenne altitude.

Quant aux énergies nouvelles, le tram-train doit constituer le point de départ d’une profonde transformation. Il est en effet la base d’une réorientation du tout-automobile vers un usage plus raisonné des transports, avec l’utilisation de l’électricité à la place du pétrole pour se mouvoir.

Autant de propositions et d’expérimentations réunionnaises qui ne manqueront pas de contribuer au projet global de transition énergétique et de protection de la biodiversité.

 M.M. 

La candidature de La Réunion au Patrimoine mondial présentée par l’UICN

Un des temps forts de la conférence de l’UICN à La Réunion était l’annonce du classement du lagon de Nouvelle-Calédonie au Patrimoine mondial. Et à la sortie de la conférence, l’UICN et tous les participants ont insisté sur le succès de cette manifestation organisée par la Région présidée par Paul Vergès.
Deux ans plus tard, c’est au tour de la candidature de La Réunion d’être retenue par l’UNESCO. C’est l’UICN qui a présenté et soutenu la candidature de la zone centrale du Parc national : Piton, cirques et remparts de La Réunion.

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