Favoriser les énergies renouvelables et les économies d’énergie dans les bâtiments

Grenelle de l’Environnement : vers la haute qualité environnementale

26 octobre 2007

Nicolas Sarkozy, José Manuel Barroso, Al Gore et Wangari Maathai devaient conclure hier les travaux du Grenelle de l’Environnement. Des accords ont d’ores et déjà été trouvés dans les transports, le bâtiment et l’agriculture. Cet événement se déroule au moment où le prix du baril de pétrole poursuit sa hausse bien au-delà de 80 dollars, ce qui montre bien que l’époque du pétrole à bon marché est finie. Cela rend d’autant plus urgent de mettre en place une alternative à un ’modèle’ de développement utilisant le pétrole comme source d’énergie principale.

Le président de la République, le président de la Commission européenne et deux Prix Nobel de la Paix devait clôturer hier soir à l’Élysée le Grenelle de l’Environnement. Lancée depuis 4 mois avec une étape à La Réunion, la concertation préalable vise à élaborer de nouvelles règles du développement économique, qui tiennent compte de la dégradation de l’environnement et du climat. Au cours de ces deux derniers jours de travail, plusieurs mesures ont été évoquées. Les propositions du Grenelle de l’Environnement devront ensuite être débattues pour s’inscrire dans une loi d’orientation. À l’ouverture des travaux, le Premier ministre avait indiqué que les mesures « concrètes, précises et consensuelles » seraient soutenues.
Hier matin, un accord sur les pesticides a été trouvé. Il prévoit de « réduire de moitié en 10 ans la fréquence de traitements des pesticides » dans l’agriculture française, a annoncé François Veillerette, du Mouvement pour le respect des générations futures (MDRGF).
La veille, d’autres propositions ont émané dans les transports et la construction. Il s’agit du gel de l’augmentation des capacités routières et des aéroports, parallèlement à un effort dans la construction et la rénovation de mode de transport ferroviaire. Un projet de fiscalité avantageant les voitures les moins polluantes et pénalisant les véhicules qui nuisent le plus à l’environnement a également été adopté.
Dans le bâtiment, le Grenelle de l’Environnement prévoit des normes plus contraignantes dans le domaine de l’isolation thermique. Il souhaite également mettre l’accent sur les économies d’énergie et la promotion de bâtiments capables de produire plus d’électricité qu’ils n’en consomment grâce aux énergies renouvelables. Cette réorientation plus environnementale des normes dans le bâtiment pourrait être appuyée par des incitations fiscales.
Les mesures évoquées dans le bâtiment pourraient favoriser la création massive d’emplois, a indiqué Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Écologie.
Ce dernier a souligné « qu’en 2015, l’ensemble du parc public (80.000 immeubles, représentant plus de 300 millions de mètres carrés) sera rénové. La Caisse des Dépôts serait priée d’apporter un prêt bonifié de 20 milliards d’euros », rappelle "Les Echos".

Des atouts de La Réunion

Pierre Coppey, Directeur général adjoint de Vinci, affirme que cette décision représente un marché « énorme » pour l’ensemble du secteur, qui devra construire des infrastructures de transport, de production d’énergie, et être capable de tirer vers le haut l’ensemble de la filière bâtiment.
Autant dire que si ces projets sont mis en œuvre, c’est la haute qualité environnementale (HQE) qui deviendrait la norme. C’est un domaine dans lequel La Réunion a investi depuis de nombreuses années au travers de la construction de lycées financés par la Région notamment. Par ailleurs, il est à noter que les orientations préconisées par le Grenelle de l’Environnement insistent sur l’importance de faire des logements des producteurs d’électricité à partir des énergies renouvelables. C’est aussi un secteur où La Réunion a des atouts à faire valoir. En témoignent le projet "Le Port ville solaire" et l’adoption par le Conseil municipal de Sainte-Suzanne d’une délibération hier soir allant dans le même sens.
Enfin, selon "Les Echos", le discours de Nicolas Sarkozy devait notamment porter sur le volet fiscal. Al Gore et Wangari Maathai, deux Prix Nobel, et José-Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, devaient intervenir pour témoigner de l’urgence à défendre la planète.


Le baril de pétrole se maintient à près de 90 dollars

Vendredi dernier, le baril de brut léger US a battu son record : 90,07 dollars, accuse un recul de plus de 4 dollars. Il se négociait hier à plus de 87 dollars.
Le prix du baril de pétrole Brent de la Mer du Nord a battu un nouveau record, jeudi 25 octobre, à Londres, en progressant jusqu’à 86,28 dollars, soit près de 2 dollars de plus que son cours de clôture de la veille.
Son précédent record historique avait été atteint jeudi, à 84,88 dollars le baril.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus