Loïc, 10 ans, est le plus jeune des cinq, et mardi, lorsqu’ils ont parlé à “Témoignages”, c’était son anniversaire. Alors, il a ouvert le bal...

Loïc : On a vu des gens sur des bateaux en train de pêcher des poissons. On a vu ousa i lé le pilote et le co-pilote. Et on nous a montré comment on nettoie le poisson. C’était dégueu... Après, on a vu la chambre froide du bateau, et aussi des maquereaux et des hameçons pour les requins.

Line Gua : On est entré sur le bateau l’Ile Bourbon. On a vu la chambre du capitaine. On a tout visité. On nous a même montré la chambre froide...

Adriana : ... Et ça sent mauvais ! (Elle se corrige) Enfin... ça sent le poisson !

Fabien : On a vu plein de poissons dans un bac, plein de maquereaux. Le monsieur nous a dit comment il les pêche. Il dit que pour les gros poissons, il laissait le zin (hameçon - NDLR) plus longtemps. Après, on est parti dans une salle où il y avait tout pour allumer le bateau. Dans une grosse bouteille, il y a du gaz dedans, et l’air, en passant dans le moteur, faisait partir le bateau. Ça permet aussi à la chambre froide de se connecter ; c’est pour ça qu’elle ne marchait pas : parce que le bateau n’était pas en mer.
Après aussi, on est parti dehors et le monsieur nous a montré comment on jette l’ancre et comment il soigne les chaînes de l’ancre. On était très stupéfiés !...

Loïc : Dans le bateau, il y avait un radar, mais il n’avait pas l’air de bien marcher. Mais si une orque approche, on le sait et les gens ne pêchent plus parce que ça peut être dangereux.

Fabien : ... On nous a dit aussi que le bateau pouvait rester maximum 100 jours à la mer.

Adriana : Quand on est arrivé, on nous a montré un film. Dans le film, on montre comment couper le poisson ; on le mettait dans un carton et après on entourait le nombre de kilos qu’il faisait...

Fabien : ... Je me rappelle qu’on nous a parlé d’un problème d’ordinateur, en lien avec le radar.

Adriana : C’est tout le temps les garçons qui parlent ! Après, on prenait la tête et la queue, pour servir d’appât.

Robin : Et les oiseaux venaient les manger ! Ça m’a donné envie d’être marin. J’aime bien pêcher. J’ai été très impressionné par la quantité de zin... Au moins 1 million ! (Là, il déclenche une querelle de chiffres avec Fabien et Loïc, qui essaient de se rappeler ce qu’on leur a dit : 45.000 ? 100.000 ?)

Fabien : ... 1 million, non, c’est trop !

Adriana : On nous a dit qu’il n’y a pas souvent des filles qui pêchent. Les marins disent, par exemple, que quand on ramène les lignes, des fois, les filles les relâchent !

Line-Gua : Sur le bateau, il n’y a que des hommes et ils font tout ! Ils font la cuisine, le ménage. Et quand le capitaine regarde le bateau, si c’est sale, il les renvoie !
Si quelqu’un a une crise cardiaque, on déclenche l’alarme bleue. Dans la salle où il y a les ordinateurs, le capitaine voit tout ce qui se passe sur le bateau. Le médecin aussi voit tout.

Adriana : L’alarme orange, c’est quand il y a un problème dans le bateau et le mécanicien arrive...

J’aurais pu rester deux heures avec eux... Ils ont la tête encore pleine de ce qu’ils ont découvert à bord des deux palangriers, l’Albius et l’Ile Bourbon, et gardent un très bon souvenir de leur rencontre avec les marins.

P. David

Livre d’or de la mer

Après la visite du bateau, les gens de la SAPMER ont montré aux enfants la bâche qu’ils avaient préparée pour eux, pour qu’ils y écrivent leurs impressions, leur appréciation sur la visite et sur ce qu’ils ont vu. Lorsque les bateaux repartiront en campagne, fin août, ils auront reçu chacun un morceau de la bâche, avec les messages des enfants, comme un grand Livre d’or de la mer.

Adriana : J’ai écrit : « Je souhaite une bonne pêche à tous les marins ».

Fabien : J’ai dessiné la mer et les poissons et j’ai dit que j’étais content de cette visite...

(Tous ensemble) : ... et on a tous crié « Joyeux anniversaire SAPMER ! »