
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
« Opération Foyers Témoins » de l’ADEME
6 juin 2007
Partant du principe que « le déchet le moins polluant est celui que l’on ne produit pas », l’ADEME lance une enquête visant à ausculter les pratiques de consommation et de tri des déchets ménagers auprès d’une dizaine de foyers réunionnais. Elle invite les associations travaillant dans ce domaine à se porter candidat afin d’assurer le relais informatif auprès des familles.
Lancée au niveau national dans 16 régions pilote, cette opération visant à promouvoir la réduction des emballages à la source doit permettre de mesurer, à partir de poubelles témoins, l’impact d’une campagne de sensibilisation plus large en fonction des objectifs de réduction à atteindre. Les emballages représentent environ un tiers du poids des déchets ménagers et jusqu’à 50% de leur volume.
« Réduisons vite nos déchets, ça déborde »
Tous les emballages qui ne sont pas triés, donc recyclés, sont enfouis. En 2006, le taux de valorisation des emballages ménagers, des journaux magazines et des déchets verts provenant de la collecte sélective et des apports en déchèterie, a atteint 17%, soit 83% de déchets ultimes destinés à l’enfouissement. Sachant que les deux centres d’enfouissement de La Réunion arriveront à saturation d’ici 2011-2014, « une action forte sur les emballages est incontournable », selon Philippe Beutin, Délégué Régional de l’ADEME.
L’Opération Foyers Témoins va se décliner en deux étapes : d’abord identifier les associations relais qui travaillent déjà sur la question des déchets, les former puis cibler une dizaine de familles témoins, foyers volontaires qui accepteront de mettre en pratique au moins 4 gestes des 10 de la campagne « Réduisons vite nos déchets, ça déborde » (choisir le bon conditionnement, indiquer le STOP PUB sur sa boîte aux lettres, fabriquer son compost...). Elles auront également à suivre le poids de leur poubelle tout au long de la campagne fixée au minimum à 3 mois et pouvant se prolonger jusqu’à 1 an, ainsi qu’à remplir régulièrement un questionnaire qui sera relevé et décrypté tous les 15 jours. Une fois les associations relais identifiées, d’ici fin juin-début juillet, il leur sera remis un kit comprenant un guide à destination des foyers, des fiches de relevés, une balance, des sacs poubelle et des enveloppes affranchies. « Le premier mois va nous permettre d’évaluer le volume de déchets généré dans les foyers témoins, leurs pratiques en matière de tri et de recyclage, explique Philippe Beutin. Pendant les deux mois suivants, on va les inciter à adopter des gestes quotidiens en faveur de l’économie d’emballage au moment des achats, en privilégiant les recharges pour les produits domestiques par exemple. Un deuxième axe pourrait être les déchets organiques qu’il est préférable de traiter chez soi avec un compost pour éviter de les faire entrer dans le circuit public géré par les collectivités. »
Potentialités de recyclage : on n’en sait rien !
Cette opération a déjà permis aux autres régions pilote d’évaluer plus clairement le volume de déchets ménagers des foyers et les objectifs à atteindre pour impulser une politique adaptée de réduction à la source. « On a une idée approximative de ce qui est produit par an à La Réunion et le type de composition des déchets, explique Anne Fontaine, en charge de la problématique des déchets ménagers à l’Ademe. « Aujourd’hui, on propose une action concrète pour en savoir plus tout en sensibilisant la population sur le rôle qu’elle peut jouer. » Produit-on 50 ou 100 kilogrammes de déchets ménagers par habitant et par an ? On ne le sait pas encore ! Il y a quelques années, l’ADEME et le Département ont réalisé des scénarii mais rien de clairement acté. Philippe Beutin soutient qu’une étude sur la typologie des déchets devrait prochainement être connue, « une sorte de modélisation », et qui devrait nous en apprendre plus sur le contenant de nos bacs à ordures.
Pour l’heure, on est dans le flou quant aux potentialités locales de recyclage : on parle de 20%, s’agit-il de 50% ? Alors que l’importance du tri sélectif n’échappe à personne (hormis à ceux qui plaident en faveur de l’incinérateur), on constate aujourd’hui qu’il faut encore étudier, mesurer, évaluer, avant de passer à la phase concrète ; sachant en plus que l’effort individuel et collectif ne sera porteur que si les industriels et metteurs sur le marché s’engagent en amont à réduire les emballages. Néanmoins, il faut un début et une mise en pratique rapide et volontaire au niveau des foyers certes, mais aussi des intercommunalités et des politiques en charge de la gestion des déchets.
Stéphanie Longeras
Si vous êtes une association ou un organisme intéressé par l’appel à projet, veuillez envoyer un email à Carra Sutherland, attachée presse de l’Ademe : [email protected]
Commentaire
Vive la preuve par l’exemple !
Sceptiques. Les médias ont certes répondu en nombre à l’invitation de l’ADEME dont l’initiative n’est en aucun cas en remettre en cause l’importance du tri sélectif. Mais les doutes se sont fait entendre du côté des journalistes.
D’abord l’interrogation relative au choix des foyers témoins. Seront-ils vraiment représentatifs ? Si l’on choisit une famille déjà sensibilisée au tri sélectif ou une famille saint-andréenne qui ne bénéficie pas des bacs jaunes, forcément le résultat sera différent. De même, les habitudes de consommation varient en fonction des revenus des ménages : un foyer vivant avec les minima sociaux n’aura pas les mêmes habitudes de consommation qu’un foyer de fonctionnaires. Il ne s’agit pas là de volonté quant à la question de la gestion des déchets mais bien de revenus qui guident le choix des produits. Un foyer de érémistes pourra-t-il choisir ses produits en fonction uniquement du critère emballage ? Rien n’est moins sûr. Philippe Beutin, réceptif à ces remarques, soutient qu’il conviendra de choisir avec les associations relais un panel suffisamment large de foyers pour permettre une vision hétérogène de la consommation et des pratiques de tri et de recyclage. Il serait néanmoins pertinent de sélectionner au minimum 24 foyers dans 24 communes...
Ceci étant, si la sensibilisation de la population à la question du tri est certes fondamentale, qu’en est-il des EPCI ? On pourrait certes s’étendre sur le cas de la commune de Saint-André dont le laxisme, l’incompétence, la passivité... du maire sur la question permet de mieux comprendre son engagement en faveur d’un incinérateur, mais si l’on analyse plus largement la situation, l’on observe une incontestable mollesse des intercommunalités sur la question ou plutôt de leurs prestataires. Il suffit de constater, pour exemple, qu’aujourd’hui les poubelles jaunes ne sont ramassées que tous les 15 jours. Quel encouragement pour les foyers ! Que fait-on lorsque son bac de papier est plein ? On entasse ses emballages à côté ? On les met dans le bac gris ? On achète ses yaourts à l’unité ? De même, quand on vous dit de dissocier les déchets verts des encombrants, on peut le comprendre, mais quand, parce que cela demande trop de travail, on vous demande de mettre vos branchages ou votre herbe coupée dans un sac plastique : où est l’incitation éco-citoyenne ? Où est la logique ? Et quand on vous dit de privilégier le compost, soit. Mais que faire quand vous démarchez en ce sens et qu’on vous répond qu’il n’y en a plus sans vous donner d’échéance !
Juste un commentaire donc pour souligner que l’engagement individuel est primordial mais qu’il faut vraiment être averti, informé, y croire, être engagé, militant écologiste presque pour s’y tenir car les ambassadeurs du tri, jamais je n’en ai vu un à ma porte. Par contre, ma copieuse facture de ramassage des ordures ménagères, je la vois chaque année, sans faute ! Et chaque année, elle me met en colère pour les raisons ici évoquées. Rien de mieux que la preuve par l’exemple.
S. L.
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