Le risque zéro n’existe pas

KER : Menace de catastrophe nucléaire au Japon

14 mars 2011

Sous la signature de Jean-Pierre Marchau, la KER tire les enseignements de la crise environnementale, conséquence du tremblement de terre.

La situation du nucléaire au Japon est extrêmement grave puisque le risque d’une fusion des cœurs des réacteurs 1 et 3 de la centrale de Fukushima est désormais reconnu par les autorités et que d’autres réacteurs connaissent des problèmes de refroidissement. Au total, près de 215.000 personnes ont été évacuées, et si toutes les conséquences de ces accidents ne sont pas encore connues, cela n’a pas empêché le Ministre de l’Industrie, Eric Besson, de façon un peu indécente dans un tel contexte, de tenter de minimiser la gravité de la situation en niant le risque d’une catastrophe nucléaire. Selon lui, il s’agit seulement d’un « accident » et il faut « dire et redire à nos concitoyens que toutes les centrales ont été conçues en intégrant les risques sismiques et d’inondation ». Le problème, c’est que les centrales nucléaires japonaises, elles aussi, ont été conçues en intégrant ces risques, le Japon est d’ailleurs, le pays le mieux préparé au monde au risque sismique et nucléaire, mais en la matière, on le voit, le risque zéro n’existe pas.
Une fois de plus, les autorités françaises, dans la tradition du mensonge d’Etat du « nuage de Tchernobyl », tentent de minimiser les faits et de désinformer l’opinion publique pour préserver le choix irresponsable de la relance du nucléaire voulu par Nicolas Sarkozy au détriment d’une véritable politique des énergies renouvelables. La menace qui pèse sur le Japon est là pour nous rappeler que la France n’est pas à l’abri, la vallée du Rhône, où se concentrent plusieurs centrales nucléaires, est une zone de sismicité. Pour les écologistes, une politique énergétique responsable exige de sortir du nucléaire.

Nucléaire danger

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