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Lutter contre une menace pour la survie de l’espèce humaine
10 mai 2004
Vendredi dernier, à l’occasion d’un colloque tenu à l’UNESCO, a été proclamé “L’Appel de Paris”. Initié par l’ARTAC, ce document vise « à alerter la société sur les dangers sanitaires des pollutions chimiques ». Des dangers qui menacent l’existence de l’espèce humaine et sont à l’origine de l’augmentation du nombre de cancers, selon les auteurs. La déclaration a déjà reçu le soutien de nombreux scientifiques et acteurs culturels et politiques.
L’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (ARTAC) a lancé vendredi 7 mai “L’Appel de Paris”, sous-titré “Déclaration internationale sur les dangers sanitaires de la pollution chimique”. Cette initiative prise par des cancérologues vise à déclencher une large prise de conscience sur l’augmentation considérable des cancers, liée selon les auteurs de l’appel à la pollution croissante de l’environnement.
Trois articles et sept mesures composent la déclaration rendue publique vendredi dernier à l’UNESCO. Elle part de plusieurs considérations scientifiques : "la situation sanitaire se dégrade partout dans le monde", cela "concerne aussi bien les pays pauvres que les pays riches". "L’incidence globale des cancers augmente partout dans le monde", constate l’ARTAC, pour qui "la pollution chimique, dont l’amplitude exacte est encore inestimée, pourrait y contribuer pour une part importante".
"L’exposition à certaines substances ou produits chimiques provoque une augmentation du nombre de certaines malformations congénitales", notent les auteurs de l’appel, "aujourd’hui en Europe, 15% des couples sont stériles (...), la pollution chimique peut être une des causes de stérilité". L’ARTAC estime que l’être humain "est exposé aujourd’hui à une pollution chimique diffuse occasionnée par de multiples substances ou produits chimiques ; que cette pollution a des effets sur la santé de l’Homme".
"Ces effets sont très souvent la conséquence d’une régulation insuffisante de la mise sur le marché des produits chimiques", explique l’appel, "et d’une gestion insuffisamment maîtrisée des activités économiques de production, consommation et élimination de ces produits".
Tout ceci fait dire aux scientifiques que la situation est extrêmement préoccupante. Il ressort de plusieurs travaux reconnus que des espèces animales ont disparu du fait de malformations congénitales, stérilités. La pollution chimique étant à l’origine des problèmes sanitaires "ayant entraîné leur disparition et que ces maladies sont comparables à celles observées aujourd’hui chez l’Homme".
Malgré les progrès des recherches médicales, la science ne permet pas pour le moment de lutter efficacement contre ces cancers et "elle risque de ne pas pouvoir les éradiquer", regrettent les cancérologues. Et la situation sanitaire risque encore de s’aggraver au cours de ce siècle du fait du réchauffement climatique lié à l’effet de serre (voir encadré).
De toutes ces considérations, il ressort que "le développement de nombreuses maladies actuelles est consécutif à la dégradation de l’environnement". C’est une grave menace, car "notre santé, celle de nos enfants et celle des générations futures étant en péril, c’est l’espèce humaine qui est elle-même en danger".
Parmi les sept mesures proposées figure tout d’abord l’interdiction "des produits dont le caractère cancérogène, mutagène ou reprotoxique" est reconnu. Pour les autres, le principe de précaution doit être le préalable à toute utilisation. “L’Appel de Paris” invite à mettre en œuvre un échéancier "afin d’obtenir la suppression ou la réduction strictement réglementée de l’émission de substances polluantes toxiques et de l’utilisation de produits chimiques mis sur le marché". Il met également en avant la responsabilité du pollueur, qui pourrait "relever (...) d’une juridiction internationale".
En conclusion, les auteurs appellent l’Union européenne à "renforcer le programme REACH (Registration, Evaluation and Authorisation of CHemicals) de régulation de la mise sur le marché des produits chimiques", et la communauté internationale à "adopter une réglementation internationale de régulation de la mise sur le marché des produits chimiques sur le modèle du programme REACH dans une version renforcée".
M. M.
Les produits visés par “L’Appel de Paris”
Parmi les produits cités figurent notamment les dioxines, l’amiante, les métaux lourds dont le plomb, le mercure, les additifs alimentaires, les pesticides -"répandus volontairement en grande quantité dans l’environnement alors qu’un grand nombre d’entre eux sont des polluants chimiques toxiques".
"Un grand nombre de ces produits contaminent l’atmosphère, l’eau, le sol, et la chaîne alimentaire", poursuit le texte de l’appel qui déplore que l’être humain soit "exposé en permanence à des substances ou produits toxiques persistants". "Certaines de ces substances ou produits s’accumulent dans les organismes vivants, y compris dans le corps humain", indiquent les scientifiques, "ils peuvent être cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR) chez l’Homme, ce qui signifie qu’ils sont susceptibles d’induire des cancers, des malformations congénitales et/ou des stérilités".
L’influence sanitaire du réchauffement climatique
"La pollution par émission des gaz à effet de serre provoque sans conteste une aggravation du réchauffement planétaire et une déstabilisation climatique. (...) Cette augmentation de température sera susceptible de favoriser la prolifération des virus, bactéries, parasites et vecteurs de ces agents infectieux. (...)
L’extension de leur niche écologique de l’hémisphère Sud à l’hémisphère Nord sera susceptible d’entraîner l’extension des maladies qu’ils induisent, et la réapparition dans les pays du Nord de maladies infectieuses et/ou parasitaires partiellement jugulées au siècle dernier, voire l’apparition de nouvelles maladies".
Pour limiter ce risque, “L’Appel de Paris” propose "l’obligation pour les États de mettre en œuvre des mesures fortes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, sans attendre la mise en application effective du protocole de Kyoto".
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