Notre région parmi les plus durement affectées par la hausse des prix des céréales

L’autosuffisance alimentaire pour lutter contre la faim dans le monde

10 août 2012

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les pays du Sahel de l’Afrique de l’Ouest, de la Corne de l’Afrique et de l’Afrique centrale et du Sud — dont plusieurs dépendent principalement des importations de céréales pour nourrir leur population — sont les plus exposés aux conséquences de la hausse des cours mondiaux des céréales. Si une part importante de la population mondiale doit déjà composer avec la hausse des prix des denrées alimentaires, elle est appelée à s’accroître dans les mois à venir. Le point sur la situation avec Irinews.

Les prix mondiaux des céréales ont atteint des niveaux records à la mi-juin, lorsque les effets de l’une des pires sécheresses de l’histoire des États-Unis, le plus grand producteur mondial de maïs et de soja, ont été connus du public et que les marchés des produits de base ont réagi.

En 2007-08, l’augmentation des prix des denrées alimentaires avait obligé les plus pauvres à vendre leurs biens et à réduire leurs dépenses de nourriture, d’éducation et de santé, accroissant du même coup leur vulnérabilité aux chocs futurs, selon la FAO.

La répercussion de la hausse des cours mondiaux sur les prix aux consommateurs n’est pas seulement le résultat de la dépendance de certains pays envers les importations et la production domestique. D’autres facteurs, et notamment les interventions en matière de politiques, jouent également un rôle, selon Liliana Balbi, chef d’équipe pour le Système mondial d’information et d’alerte rapide sur l’alimentation et l’agriculture (SMIAR) de la FAO. « Dans les pays d’Afrique du Nord, par exemple, la répercussion des prix aux consommateurs pendant les crises de 2007-08 et de 2010-11 a été limitée par la mise en place de généreuses subventions alimentaires ».

Gary Eilerts, responsable des programmes auprès du Réseau américain des systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWSNET), géré par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), a dit à IRIN : « Dans les pays où règne l’insécurité alimentaire, les conséquences de la hausse des prix peuvent, en règle générale et au moins au début, être plus discrètes et survenir un peu plus tard en raison d’une moindre dépendance de plusieurs de ces pays envers les échanges mondiaux de céréales ».

FEWSNET surveille les tendances des prix des aliments de base dans 30 pays considérés comme vulnérables à l’insécurité alimentaire. « L’abondance du riz permettra de compenser la hausse des prix dans certains pays. Il faudra cependant surveiller leur évolution afin de déterminer si, et dans quelle mesure, les prix du blé sont poussés à la hausse par l’augmentation des prix du maïs. Cela pourrait en effet faire augmenter le prix du pain, un produit largement consommé par les populations urbaines des pays où règne l’insécurité alimentaire ».

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