
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Situation hydrologique de La Réunion
1er avril 2008
Le Bulletin de Situation Hydrologique (BSH) de l’Office de l’Eau présente l’évolution trimestrielle de la ressource en eau sur le département à partir d’une série de cartes et de leurs commentaires.
Le BSH décrit la conjoncture quantitative des milieux aquatiques (pluviométrie, débits des cours d’eau, niveau des nappes d’eau souterraine) et fournit une information sur la qualité des eaux superficielles et souterraines vis-à-vis de paramètres (de pollution) déterminés (nitrate, matières en suspensions, pesticides, germes, salinité).
Chaque bulletin prend en compte les données du trimestre précédent. Par exemple, le BSH de mars 2008 intègre les données des mois de décembre 2007, janvier et février 2008.
Qu’en est-il de l’état de santé de nos eaux au cours de ce dernier trimestre ?
Jusqu’à la mi-décembre, le trimestre était marqué par une baisse considérable des débits des cours d’eau. A partir du 19 décembre, l’ex-tempête Célina apporte des lames d’eau conséquentes sur La Réunion (pluies continues les 19 et 20). Une large moitié Sud-Ouest présente des excédents pluviométriques, alors que le secteur du Nord-Est est relativement épargné. 3 à 4 autres épisodes pluvieux se succèdent jusqu’au mois de février, ce qui améliore la situation hydrologique des rivières en général, mais ne résorbe pas totalement le déficit statistique enregistré dans l’Est et le Sud. Les épisodes pluvieux répétés engendrent une dégradation de la qualité des eaux superficielles, mais, concernant les eaux souterraines, permet une réalimentation de la ressource sur les nappes du Nord, de l’Est et de l’Ouest. Ce constat est moins marqué sur les nappes Sud. Les phénomènes de salinisation persistent sur les nappes Ouest et Sud-Ouest, où se cumule un effet nitrate.
Dégradation de la qualité des eaux superficielles
Premier coup de projecteur sur les eaux superficielles.
Les pluies observées de décembre 2007 à février 2008 ont engendré entre 4 et 5 épisodes de crue sur les principales rivières de l’île. Cependant, individuellement, ces épisodes n’ont pas de caractère exceptionnel et correspondent à des crues de saison.
On constate donc que la situation des débits est normale sur toute la façade Nord à Sud-Ouest, une amélioration se dessine sur la région Est par rapport à décembre 2007 malgré un déficit statistique observé sur le Grand Bras Saint Jean. Et enfin, les débits relevés sur la rivière Langevin sont inférieurs, de l’ordre de 30% à la normale saisonnière.
Concernant les bactéries “Escherichia coli” (naturellement présentes dans les intestins de l’Homme ou des animaux à sang chaud considérées comme germe test de pollution fécale), la situation générale s’est très nettement dégradée par rapport à la saison sèche.
Au cours de cette période, les rivières de l’île sont marquées par une forte contamination due aux bactéries. Moins de la moitié des stations présente un niveau de bonne ou très bonne qualité.
Les rivières les plus touchées sont la rivière des Pluies, la rivière Sainte-Suzanne et le Grand Bras rivière Saint-Jean.
Les rivières des Galets, Langevin, Saint-Etienne et le Bras de Cilaos restent préservés de cette pollution malgré des conditions hydrologiques similaires. Pour mémoire, ces bactéries peuvent provenir d’effluents d’origine domestique ou agricole d’élevage, des rejets d’eaux usées (fuites de réseaux, rejets de stations d’épuration, rejets directs).
En cette saison des pluies, la situation générale, concernant les nitrates, reste favorable avec plus de 90% des résultats en classe de qualité bonne à très bonne.
La situation reste globalement satisfaisante également au niveau du “phosphore total” dans la quasi-totalité des stations. Cependant, la situation est particulièrement dégradée sur les rivières des Pluies et de l’Est et les stations aval des rivières Saint-Denis et Saint-Etienne.
Enfin, en matière de pesticide, sur les 31 substances actives recherchées en laboratoire, la même substance est une nouvelle fois retrouvée : l’atrazine déséthyl, métabolite de l’atrazine (herbicide).
En effet, sur les 12 principales rivières pérennes de l’île échantillonnées dans leur partie terminale (la rivière des Galets n’ayant pas fait l’objet de prélèvement), 3 cours d’eau présentent une contamination par cet herbicide : la rivière Sainte-Suzanne, la Grande Rivière Saint-Jean et la rivière des Roches.
Il n’est toutefois pas possible de conclure à une contamination généralisée sur tout le linéaire des rivières.
L’hypothèse la plus vraisemblable est une contamination préférentielle des parties aval qui réceptionnent toutes les eaux circulant dans le bassin versant.
Rappelons que l’atrazine est un pesticide interdit d’utilisation depuis le 30 juin 2003.
Réalimentation de la ressource dans les nappes phréatiques
La période est marquée par 4 à 5 épisodes significatifs de recharge sur les principales nappes du Nord, de l’Ouest et de l’Est. Cette succession de réalimentation est très favorable à la ressource en eau souterraine. Les niveaux relevés fin février se rapprochent ainsi des maxima connus depuis 20 ans d’observation. En revanche, l’impact direct des précipitations a été plus modeste pour les nappes du Sud de l’île.
En conséquence, la situation des nappes est la suivante à la fin du mois de février : dans le Nord, l’Est et l’Ouest, la situation est normale. Par contre, dans le Sud, les niveaux dépassent à peine les normales saisonnières pour les nappes de Pierrefonds et des Cocos. Pour les nappes du Gol, un déficit statistique de l’ordre de 20% est constaté.
En termes de tendance, les niveaux des principales nappes du Nord de l’Est et de l’Ouest actuellement excédentaires devraient rester proches des normales saisonnières jusqu’en mai, même en l’absence de nouvelles précipitations. Une attention particulière doit être portée aux nappes du secteur Sud afin d’observer leur comportement en phase d’alimentation retardée, phénomène parfois constaté quelques mois après des précipitations.
Les résultats obtenus sur les 26 analyses révèlent une absence globale de turbidité dans les eaux souterraines.
24 points de mesures présentent également une absence de contamination bactérienne.
Cependant, deux forages révèlent une contamination particulièrement très élevée sur ce paramètre pour une eau souterraine, à savoir :
• un forage situé dans la nappe de la ravine Saint-Gilles qui présente une contamination chronique a priori à partir des eaux parasites de surface,
• un forage situé sur la nappe de Saint-Denis.
D’autre part, les forages implantés sur le littoral Ouest et Sud-Ouest sont toujours les plus touchés par les phénomènes de salinisation. La tendance à la baisse des teneurs en chlorures observés en septembre dernier sur la plupart des forages du Port est désormais inversée. Les concentrations remontent et sont parfois 10 fois supérieures aux valeurs précédentes sur ces points.
Côté pesticide, une seule substance sur les 31 analysées en laboratoire est présente. Il s’agit là encore de l’Atrazine Déséthyl, métabolite de l’atrazine (herbicide) dont la teneur la plus élevée a été quantifiée dans un forage de la nappe de la côte Sud sur la commune de Saint-Pierre. Les nappes les plus touchées sont celles de Sainte-Marie / Sainte-Suzanne, de la Rivière du Mât et celles de la côte Sud.
La plupart des forages contaminés par les pesticides présentent également des concentrations plus ou moins élevées en nitrates, sauf pour les forages implantés sur le littoral Est.
Sophie Périabe
(Avec le bulletin de situation hydrologique, Décembre 2007 - Janvier - Février 2008 de l’Office de l’eau)
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