
C’était un 30 juin
30 juin, par1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
6 août 2013
Un communiqué du Département d’État des États-Unis conforte le plan climat d’Obama et confirme la justesse des orientations présentées en 2006 par le président de l’ONERC.
Aux États-Unis, le Département d’État est le Ministère des Affaires étrangères. Le 2 août dernier, il a diffusé un communiqué dans lequel il insiste sur l’importance des effets du changement climatique sur l’eau. Ce document révèle un tournant dans la position prise jusqu’alors par les États-Unis. Les dirigeants de ce pays ont manifestement décidé de participer aux débats pour aller vers la signature à Paris en 2015 d’un traité contraignant pour limiter les effets du changement climatique. Ce document est une des conséquences du plan de 21 pages présenté au mois de juin dernier par Barack Obama, quelques jours avant sa rencontre avec le président de la Chine, Xi Jinping, qui allait déboucher sur un accord entre les deux grands pays pour une feuille de route visant à aller vers une réduction de la pollution.
Cette attitude constitue une rupture avec celle qui avait jusqu’alors prévalu au niveau des États-Unis. À chaque Sommet, les négociateurs de ce pays ne voulaient rien lâcher, ils étaient dans le prolongement du refus du ratifier le Protocole de Kyoto.
En affirmant que l’eau est la donnée clé du changement climatique, le Département d’État des États-Unis va à la rencontre des orientations présentées en 2006 par le président de l’ONERC, Paul Vergès. Cette année-là, La Réunion avait subi le passage du cyclone Gamède, le pont de la rivière Saint-Etienne avait été emporté, et quelques semaines plus tard, c’était au tour de la falaise de s’effondrer sur la route du littoral.
Lors de la venue du Ministre Perben, Paul Vergès avait appelé à la création d’un syndicat mixte pour éradiquer tous les radiers et endiguer toutes les ravines jusqu’à leur embouchure. Cette orientation visait tout d’abord à mettre les Réunionnais à l’abri du principal danger des cyclones, l’eau de ruissellement. Elle permet également la relance de l’activité par la création d’un grand chantier réparti sur toute l’île.
Trois ans plus tard, en 2009, la Conférence de Copenhague sur le Climat estimait que l’eau, les dégâts qu’elle provoque et sa gestion sont au cœur des enjeux de la lutte contre les effets du changement climatique.
Aujourd’hui, le Département d’État des États-Unis prend comme base de son argumentaire l’accord qui a prévalu sur un point à Copenhague : « c’est au travers de l’eau que nous ressentirons les effets du changement climatique » .
Voici le contenu du communiqué du Département d’État :
« Le climat est ce à quoi l’on s’attend, le temps qu’il fait est ce que l’on a » (Robert A. Heinlein, Auteur américain 1907-1988)
Le changement climatique en fait transpirer plus d’un et n’a pas fini de provoquer des sueurs froides. Les gouvernements du monde entier acceptent maintenant l’idée que le changement climatique constitue une sérieuse menace à long terme pour la prospérité et la paix sociale de leur pays. Mais quelle est la cause du problème ? Qui doit le résoudre et comment ? Qui doit payer les mesures à adopter tant pour limiter le changement climatique que pour aider les populations à en supporter les conséquences ?
De la controverse au consensus
Presque tous les participants au Sommet sur le climat, dit COP 15, qui s’est réuni en décembre 2009 à Copenhague, étaient d’accord au moins sur un point : c’est au travers de l’eau que nous ressentirons les effets du changement climatique.
- Pendant la cérémonie d’ouverture, les hôtes danois ont présenté la vidéo émouvante d’une fillette vivant les effets du changement climatique : inondations, fonte des glaciers, ouragans et sécheresse.
- Yvo de Boer, Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), a évoqué de façon touchante le témoignage de Nyi Lay, un garçon de 6 ans qui a perdu ses parents et son jeune frère, emportés par le cyclone dévastateur qui a frappé la Birmanie en mai 2008.
- Rajendra Pachauri, Président du Groupe intergouvernemental d’études sur le changement climatique (GIEC) de l’ONU, a averti : « En Afrique, d’ici 2020, entre 75 et 250 millions de gens vont être exposés à une pénurie d’eau due au changement climatique. Dans certains pays africains, les rendements de l’agriculture pluviale pourraient baisser de moitié ».
- Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a résumé la situation en ces termes : « Les preuves nous assaillent : fonte des calottes glaciaires, avancée des déserts, hausse du niveau des mers ».
- Le message est clair. Que la cause du changement climatique soit ou non la façon dont nous utilisons l’énergie, c’est par l’eau que le monde va en éprouver les conséquences. La façon dont nous gérons l’eau va fortement marquer notre adaptation au changement climatique. Il y a donc beaucoup à apprendre de ceux qui gèrent l’eau au quotidien et qui sont confrontés aux caprices du climat.
Gestion de l’incertitude : un récapitulatif
« Le climat est ce à quoi l’on s’attend, le temps qu’il fait est ce que l’on a ». Cette phrase, qui passe parfois pour un adage de météorologues, a été écrite par l’auteur de science-fiction Robert Heinlein en 1973. Nous nous inquiétons chaque jour du temps qu’il va faire : Dois-je mettre mon manteau, prendre mon parapluie ? Les champs seront-ils bien arrosés cette semaine ? Mais le climat définit nos attentes : Devons-nous faire installer un chauffage central ? Cette vallée est-elle un endroit sûr pour construire des maisons ? Le pays peut-il être autosuffisant sur le plan alimentaire ?
La science des faits dépasse aujourd’hui la science-fiction et le changement climatique réduit notre confiance dans ce que à quoi nous pouvons nous attendre. Oublions le temps qu’il fait, nous ne sommes plus sûrs de ce que le climat nous réserve.
L’eau a toujours été un bon indicateur de l’état à la fois du temps et du climat. Dans l’Égypte pharaonique, les prêtres surveillaient le niveau du Nil pour prédire non seulement le temps qu’il allait faire, mais encore l’abondance de la prochaine moisson, ne serait-ce que pour fixer le montant des impôts...
Leurs registres, qui sont parmi les plus longues séries de mesures d’un phénomène naturel, où que ce soit dans le monde, sont une source intéressante pour l’histoire du climat. Ils montrent que la variabilité était la seule constante : aucune saison n’était semblable à la précédente ; aucune séquence d’inondations et de sécheresses ne ressemblait à une autre. Des mathématiciens vont même jusqu’à se servir des registres des crues du Nil pour en tirer des algorithmes permettant d’analyser des comportements apparemment aléatoires.
Les gestionnaires de l’eau, disposant d’une longue expérience d’observation des types de temps et des crues fluviales, avaient acquis une bonne compréhension de la façon de se fier au climat. Hélas, le changement climatique les oblige à repenser leurs méthodes.
Le réchauffement climatique est amplifié dans le cycle de l’eau
Le niveau prédit du réchauffement climatique, de deux à quatre degrés Celsius d’ici l’année 2100, ne semble pas très important. Mais son effet sera amplifié de plusieurs façons dans le cycle de l’eau. La température moyenne de la terre (15°C) permet à l’eau de se trouver simultanément sous ses trois formes : solide, liquide et vaporeuse. Or, l’énergie supplémentaire qui provoque l’augmentation de la température va perturber ce délicat équilibre.
Les événements météorologiques, tels que les orages tropicaux, deviendront probablement plus fréquents et les précipitations plus intenses, même si certaines zones seront en moyenne moins arrosées. Les inondations seront probablement plus importantes, plus destructrices et plus fréquentes qu’aujourd’hui.
La hausse des températures provoquera un accroissement de l’évaporation. Si cette dernière est supérieure aux précipitations, la terre tendra à s’assécher. Dans les zones arides, la fraction des précipitations absorbée par la terre asséchée sera plus importante, ce qui réduira celle alimentant torrents et rivières. L’assèchement des sols, forcément conjugué à l’augmentation de sa capacité d’absorption, réduira aussi le rechargement des nappes phréatiques, les réserves d’eau souterraines de la nature et, par conséquent, les sources qu’elles alimentent.
Le changement du couvert végétal dû au réchauffement réduira l’alimentation en eau de pluie des cours d’eau et des rivières. L’accroissement de l’évapotranspiration (le total de l’eau perdue par le sol, par évaporation directe et par perte d’humidité des plantes au travers de leurs feuilles) des zones à végétation luxuriante tendra à extraire davantage d’eau du sol pour la rejeter dans l’atmosphère.
Ces effets du réchauffement auront d’énormes conséquences sur les populations du monde entier :
- Bien que la hausse du taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère soit favorable à la végétation, la production alimentaire diminuera dans bien des endroits à cause d’une réduction des précipitations qui deviendront plus sporadiques. La baisse du niveau des rivières amènera une baisse de l’eau disponible pour l’irrigation. Dans la plus grande partie du Mexique, par exemple, on s’attend à ce que le niveau des rivières baisse ; d’ici 2080, les principales zones d’irrigation pourraient connaître une baisse de 25% à 50%. Dans de nombreux pays, la faim et la pauvreté suivront de près les sécheresses.
- Cette évolution aura également un effet défavorable sur l’état de santé des populations. Comme l’eau des pluies plus abondantes stagnera à des températures plus élevées, les moustiques porteurs du paludisme se développeront dans de nouveaux endroits. Parallèlement, les maladies transmises par l’eau se développeront, car il sera plus difficile et plus coûteux d’assurer l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement dans les pays pauvres.
- Les inondations s’aggraveront, mettant en danger les centaines de millions de personnes vivant près des rivières sujettes à des débordements, dans les plaines alluviales ou dans les deltas des fleuves : « ... deux milliards d’êtres humains vivent dans des zones où les risques d’inondations pourraient s’accroître d’ici les années 2080 », avertit Rajendra Pachuari, Président du GIEC. Les inondations côtières s’aggraveront avec la montée du niveau des mers due à la fonte des calottes glacières. L’eau salée des océans se mêlera aux eaux de surface et s’infiltrera dans les nappes souterraines, les rendant imbuvables. Par ailleurs, le réchauffement va réduire le volume de l’eau stockée dans les champs de neige et les glaciers des hautes montagnes, notamment dans l’Himalaya et les Andes. La fonte des neiges éternelles et des glaciers d’altitude provoquera des inondations. Une fois ces réserves disparues, le flux d’eau constant et régulier dû à leur fonte progressive sera remplacé par des crues subites de saison humide moins prévisibles, car il tombera moins de neige et davantage de pluie. Les populations résidant en aval devront trouver de nouvelles façons de stocker l’eau qui, jusque-là, se libérait progressivement pendant la saison sèche.
- L’accroissement des effets de la pollution est moins évident. Selon les spécialistes des questions sanitaires, « la solution du problème de la pollution passe par la dilution » puisqu’une grande partie des déchets des villes et des usines est entraînée par les rivières et ne nuit pas à leurs écosystèmes tant que leur flux est suffisant. Mais la baisse de leur régime ne permettra plus d’assurer cette fonction ; les populations devront soit supporter les conséquences d’une aggravation de la pollution, soit payer davantage pour le traitement des déchets.
Des défis plus redoutables encore ?
Malgré cette litanie de problèmes, les gestionnaires et les experts mondiaux de l’eau ne leur ont pas, au départ, accordé une grande priorité. En 2003, le Rapport mondial des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau concluait que « le changement climatique conduira à une aggravation d’environ 20% de la rareté mondiale de l’eau ».
Quiconque connaît la règle de gestion des 20/80 comprend le message implicite : du fait des multiples problèmes à résoudre, la lutte contre le changement climatique n’avait pas encore la première priorité aux yeux des gestionnaires de l’eau : ils étaient assaillis par une multitude de problèmes qui leur semblaient plus urgents. Dans une grande partie du monde, la consommation d’eau, tirée par la croissance démographique et économique, s’accroît à un rythme intenable alors que la pollution restreint les flux et réserves d’eau dont on dispose.
Lorsque l’eau est tirée directement des rivières, la pénurie apparaît rapidement, car les usagers situés en aval voient se réduire le volume de l’eau qui leur arrive. Mais lorsque l’eau consommée est tirée des nappes phréatiques, les usagers peuvent ne pas se rendre compte de l’épuisement progressif de leurs ressources. Dans l’Ouest des États-Unis, en Inde et au Moyen-Orient, les nappes phréatiques sont pompées à un rythme qui excède leur capacité de rechargement.
L’urbanisation est une autre menace, pas seulement parce que les habitants des villes qui croissent rapidement veulent davantage d’eau pour leurs familles. Souvent, notamment dans les pays en développement, les déchets urbains s’entassent et polluent l’eau, aux dépens des utilisateurs situés en aval, qui doivent se risquer à utiliser l’eau polluée, ou dépenser beaucoup pour la traiter, ou alors trouver d’autres sources.
La croissance économique crée ses propres problèmes : la prospérité modifie les régimes alimentaires, nécessitant davantage d’aliments et d’eau pour les produire, tandis que les nouvelles technologies génèrent de nouvelles sortes de pollution.
L’avenir n’est plus ce qu’il était
Les gestionnaires de l’eau ont reconsidéré leurs priorités. L’une de leurs raisons a été la suivante : certaines actions visant à atténuer le changement climatique représentent elles-mêmes une menace pour le cycle de l’eau et pour ses utilisateurs. L’expansion de la production de biocarburants en est le meilleur exemple. Alors que les experts de l’eau avaient déjà démontré que trouver « suffisamment d’eau pour la production alimentaire » était l’un des grands défis du XXIème siècle, ils ont soudain constaté que les cultures alimentaires se retrouvaient concurrencées par les cultures énergétiques pour leur approvisionnement en eau, une eau se qui se raréfie...
Autre problème, la production hydroélectrique offre de réels avantages, mais elle augmente la concurrence sur la ressource en eau. Source inestimable d’énergie renouvelable, l’eau canalisée vers des turbines puis rejetée à la mer peut aider à lutter contre le changement climatique, mais l’incertitude quant au niveau des rivières menace la fiabilité des centrales hydroélectriques alors même que l’intérêt des énergies renouvelables commande de détourner quelque peu des ressources en eau au détriment de ses autres usages.
Mais le défi le plus sérieux est la disparition de la prévisibilité du climat. Les gestionnaires de l’eau ne peuvent plus se fonder sur le passé pour prévoir l’avenir. Ce point est crucial, car historiquement, la gestion de l’eau a toujours exigé des décisions à long terme pour l’édification d’ouvrages destinés à durer 50, voire 100 ans. On s’appuyait sur une certaine constance des climats. Les orages éclataient à des fréquences et avec des intensités similaires et produisaient le même genre d’inondations. On prévoyait des sécheresses obéissant aux mêmes régularités. Toutes sortes d’infrastructures — depuis les grands barrages, les centrales hydroélectriques et les systèmes d’adduction d’eau jusqu’aux pistes des aérodromes et aux caniveaux des rues — se basaient sur ces hypothèses.
On concevait les ouvrages pour réduire les risques à un niveau acceptable pour les usagers. Les agriculteurs qui avaient une récolte par an pouvaient survivre à une mauvaise récolte tous les cinq ans, mais les vergers permanents demandent une plus grande fiabilité. Les particuliers des quartiers nantis acceptent des restrictions à la consommation d’eau pour l’arrosage de leurs pelouses, mais pas pour la satisfaction de leurs besoins essentiels. Dans les industries stratégiques telles que les centrales électriques alimentant un réseau national, on accepterait une interruption tous les deux siècles... et encore !
Les ingénieurs et hydrauliciens conçoivent des digues capables de résister à tout sauf à un orage séculaire. Ils se fondent, pour cela, sur des modèles sophistiqués de prévision basés sur un historique des précipitations et des crues fluviales. Mais ces techniques sont impuissantes si le temps ne se comporte plus comme par le passé. Pour concevoir des ouvrages à même de résister à des climats déréglés, il faut utiliser de nouvelles techniques, basées sur l’établissement de scénarios tentant de prédire « ce qui se passerait si... » et construire des ouvrages capables de supporter des variations imprévues.
En pratique, l’avenir est déjà là !
Le GIEC estime très probable l’évolution suivante : « Beaucoup de zones arides et semi-arides (comme le bassin méditerranéen, l’Ouest des États-Unis, le Sud-Ouest de l’Afrique et le Nord-Est du Brésil)... verront se réduire leurs ressources en eau en raison du changement climatique ».
Maarten de Wit et Jacek Stankiewicz, scientifiques du Réseau africain d’observatoires terrestres, au Cap, expliquent que si les prévisions de diminution des précipitations se réalisent, le cours des rivières permanentes s’interrompra pendant une partie de l’année, sur un quart du territoire africain.
En fait, c’est déjà ce qui se passe à certains endroits.
- UN-Water, consortium de 26 agences internationales engagées dans la gestion de l’eau, a récemment conclu que « ... les effets du changement climatique se font déjà sentir dans le domaine de l’eau, sous forme d’une aggravation et d’une multiplication des sécheresses et des inondations ».
- Le long des Andes et dans l’Himalaya, le comportement des rivières alimentées par la fonte des neiges et des glaciers s’est modifié. Les pays situés en aval comme le Bangladesh constatent une combinaison d’inondations et de sécheresses qui déstabilisent leurs économies.
- L’État de Californie a établi le constat suivant : « Le changement climatique affecte déjà la Californie. Le niveau de la mer est monté de près de 20 cm le long de nos côtes au cours du siècle écoulé, ce qui accroît l’érosion et la pression sur les ouvrages, sur l’approvisionnement en eau et sur les ressources naturelles. La Californie connaît une hausse des températures moyennes, davantage de jours très chauds, moins de nuits froides, un allongement de la période végétative et une modification du cycle de l’eau réduisant les chutes de neige en hiver, avec fonte des neiges et débâcle des cours d’eau de montagne plus tôt dans l’année » .
Perspectives concrètes et réponses innovantes
La ressource en eau et sa consommation diffèrent grandement selon les pays, voire selon les régions d’un même pays. Il ne saurait y avoir une méthode passe-partout qui permettrait à tous les pays de s’adapter à ce qui nous attend. Mais des innovations locales et régionales intéressantes apparaissent :
- L’Australie, récemment dévastée par des inondations, des sécheresses et des incendies de forêts liés au changement climatique et confrontée à des pénuries critiques d’eau urbaine, en donne un bon exemple. La ville de Perth augmente ses ressources en eau au moyen d’une usine de désalinisation fonctionnant à l’énergie éolienne, tandis que la réforme de l’eau promue par le gouvernement fédéral vise à modifier les habitudes de la population et à adapter la consommation d’eau à la diminution de cette ressource.
- Des secteurs d’activité, aussi divers que l’industrie alimentaire et celle des boissons, les centrales électriques et les industries minières, trouvent des moyens de réduire leur consommation d’eau et leur vulnérabilité au changement climatique. Le refroidissement à sec des nouvelles centrales thermiques d’Afrique du Sud ne consomme plus que 0,1 litre d’eau par kilowattheure d’électricité, contre 1,9 litre pour les centrales traditionnelles refroidies à l’eau.
- Le secteur de l’assurance travaille à comprendre les futurs climats : « Pour les compagnies qui se positionnent habilement, les effets du changement climatique peuvent même offrir de nouvelles possibilités, car la demande de couverture pour les nouveaux risques naturels va augmenter », explique Thomas Loster du département des risques géographiques de Munich-Ré. Pendant ce temps, des pays pauvres comme l’Éthiopie testent des polices d’assurance contre la sécheresse pour permettre aux populations de se nourrir même pendant les grandes sécheresses.
- Les États-Unis montrent que les réponses doivent venir de tous les niveaux et de tous les groupes d’intérêts :
- Un groupe de travail constitué au sein de la Mission interministérielle fédérale d’adaptation au changement climatique élabore actuellement des recommandations pour la planification et la mise en œuvre d’adaptations au changement climatique dans le domaine des ressources en eau. Un autre groupe de travail s’intéresse à la capacité de réponse internationale et à la façon dont le gouvernement américain pourra soutenir les efforts internationaux d’adaptation.
- Dans sa stratégie 2009 d’adaptation au climat, la Californie s’est fixé des objectifs précis concernant l’eau : « La Californie doit modifier sa pratique de consommation et de gestion de l’eau, car le changement climatique va probablement accroître la concurrence sur des volumes d’eau en diminution entre les divers types d’utilisation : environnement, agriculture et besoins urbains... Les administrations publiques doivent mettre en œuvre des stratégies visant à réduire la consommation d’eau par habitant, dans l’ensemble de l’État, de l’ordre de 20% d’ici 2020, accroître les stockages de surface et souterrains [et] favoriser une utilisation plus efficiente de l’eau dans l’agriculture ».
- L’American Waterworks Association, regroupant les services des eaux des États-Unis, prône « le développement de modèles climatiques mondiaux plus affinés et d’outils connexes pour mieux comprendre les évolutions en cours et faire face à leurs conséquences, à une échelle convenant à la gestion de l’eau, et l’élaboration d’empreintes en eau (modèles de volumes d’eau consommés) pour permettre de fixer les priorités dans les décisions visant à atténuer le changement climatique et à s’y adapter ».
Conclusion : pas de regrets
Un consensus s’est créé parmi les gestionnaires et les experts de l’eau : nous ne pouvons pas prévoir aujourd’hui les effets que le changement climatique aura au cours du siècle qui vient, mais nous sommes sûrs qu’ils se feront sentir surtout sur le cycle de l’eau. L’eau doit donc être mieux gérée et les systèmes hydrauliques plus résistants.
Le Partenariat mondial de l’eau, réseau international de personnes et d’organisations œuvrant à améliorer la gestion des ressources en eau, résume ainsi son optique : « Une meilleure gestion de l’eau aujourd’hui permettra un monde plus résistant demain. Il faut voir les actuels investissements dans la sécurité de l’approvisionnement en eau comme un élément d’une stratégie d’adaptation à long terme ».
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