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Rencontre réunionnaises du Développement durable
16 février 2007
L’Energie Thermique des Mers (ETM, ou OTEC en anglais) constitue une énergie renouvelable et disponible dans les mers tropicales. Le moyen de capter cette source réside dans une machine thermique. Celle-ci est alimentée par l’eau de mer chaude (en surface) et froide (prise à au moins 1.000 mètres de profondeur). Les 20 degrés de différence suffisent à produire de l’électricité. De nombreux avantages existent, qui plaident en la faveur d’une meilleure connaissance de l’ETM. L’eau de mer est gratuite, abondante et ne pose aucun problème de stockage, ni de confinement. Aucun déchet toxique n’est issu de son utilisation. En outre, son exploitation réduirait, de façon considérable, les émissions de gaz à effet de serre. Enfin, l’eau de mer, une fois utilisée, pourrait à nouveau servir : à la réfrigération des bâtiments, permettant de substantielles réductions de facture de climatisation ; à l’aquaculture (l’eau de mer profonde contenant beaucoup de nutriments) ; à de nombreuses autres utilisations (mais celles-ci sont encore en cours de recherche).
Devant tant d’avantages, pourquoi ce concept est-il si peu développé dans la pratique ?
Le premier scientifique qui a effectué des recherches sur l’énergie thermique des mers est Jacques d’Arsonval, en 1881. Un demi-siècle plus tard, un de ses élèves, Georges Claude, a démontré la faisabilité d’une telle centrale thermique, en 1930, à Cuba. Cependant, l’utilisation du pétrole limitait alors la pertinence de telles recherches. Ce n’est qu’après le premier choc pétrolier, en 1973, que quelques pays industrialisés, dont la France, se sont remis à s’intéresser à cette possibilité. Cependant, la chute du cours du pétrole, en 1986, a considérablement découragé les investisseurs et les décideurs politiques français comme le spécialiste du domaine, Michel Gauthier, nous l’a confié. Par conséquent, il existe seulement 4 grands acteurs dans ce domaine : le NEHLA (Natural Energy Laboratory of Hawaii Authority, laboratoire américain), SSP (Sea Solar Power, entreprise américaine), le NIOT (National Institute of Ocean Technology, institut indien des technologies de l’océan) et surtout l’IOES (Institute of Ocean Energy, institut japonais de l’énergie de l’océan).
Jusque-là, cependant, les centrales ETM ont été trop petites pour produire assez d’énergie. En effet, leur mise en service a été faite dans le cadre de recherches et non en vue d’une commercialisation. D’autre part, comme l’indiquait, en 2004, David Levrat, auteur d’une étude sur l’ETM dont nous nous sommes largement inspirés pour cet article : « L’investissement initial pour la construction d’une centrale OTEC est conséquent. Ce sont les faibles coûts opérationnels qui permettent d’assurer sa profitabilité pour des puissances importantes. La difficulté vient du fait que les entrepreneurs souhaitent une centrale expérimentale directement exploitable. L’amélioration actuelle (japonaise) des cycles thermiques devrait conduire à des plus faibles investissements initiaux et à des frais opérationnels plus importants ». Depuis lors, les prix du pétrole ont encore augmenté, rendant la pertinence de tels investissements plus évidente.
Le retard de l’Union européenne
L’UE n’est pas autant intéressée par l’ETM que l’Inde, le Japon ou les Etats-Unis (par le biais d’Hawaii) pour une raison toute simple : la géographie. En effet, pour développer un tel concept, il faut des eaux chaudes, où le différentiel de chaleur entre les eaux froides du fond et celles de surface est important. Celles-ci sont situées entre les tropiques. Cela pourrait expliquer que l’Energie Thermique des Mers ne soit même pas évoquée dans le Livre vert de la Commission européenne sur la sécurité énergétique, paru le 8 mars 2006.
Le seul pays qui aurait un grand avantage à travailler sur ce domaine est la France. En effet, cet Etat a de nombreux atouts à faire valoir en ce domaine avec ses DOM mais aussi avec la Polynésie française. Pourtant, elle ne le fait pas. Il n’y a qu’à voir les 3 lignes qui figurent à ce sujet sur le site de l’ARER (Agence Régionale des Energies Renouvelables) ou l’évocation encore plus légère de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Ces spécialistes pourraient proposer plus aux politiques qui commencent enfin, au niveau national, à se saisir de l’urgence de la situation. Est-ce en raison du lobby Total-Edf-Areva qui, comme dans le domaine du solaire, a longtemps freiné tout développement avant d’essayer de mettre sa mainmise totale sur le secteur, via une entreprise comme Ténésol par exemple ? Il n’y a qu’à aller voir le site de la Fondation Nicolas Hulot, financée par EDF et TF1, qui ne propose rien sur l’ETM et très peu sur les énergies renouvelables.
La Réunion placée idéalement pour être un acteur de l’ETM
Interrogé à ce sujet, Philippe Berne, Vice-président du Conseil régional chargé de l’Énergie, indique que La Réunion est avant tout intéressée par les aspects liés à l’aquaculture. Un tel projet pourrait aboutir d’ici à une dizaine d’années, après avoir trouvé un site adéquat.
M. Damian
Jules Verne à l’origine de l’ETM
« J’aurais pu, en effet, en établissant un circuit entre des fils plongés à différentes profondeurs, obtenir de l’électricité par la diversité des températures qu’ils éprouvaient (...) ». C’est par ces mots que le capitaine Nemo s’exprime dans “Vingt mille lieux sous les mers”, le célèbre ouvrage du romancier français, paru en 1869. Jules Verne s’inspire directement de la découverte de l’effet thermoélectrique par Seebeck en 1821. Son idée sera reprise, on l’a vu, par Jacques d’Arsonval.
Source : www.clubdesargonautes.org (d’après une illustration du livre Vingt-mille lieues sous les mers, Chapitre 12, Hachette, Livre de poche, Paris, 1966)
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Messages
16 février 2007, 11:48, par Guy Pignolet de Sainte Rose, ingénieur sorti de l’Ecole Polytechnique
A noter aussi le remarquable ouvrage d’Arthur Clarke "Les chants de la Terre lointaine" où l’on retrouve l’OTEC, avec quelques autres grands thèmes comme l’ascenseur spatial, et l’émergence de la conscience chez les calmars des grandes profondeurs. Un livre que l’on peut lire ou relire avant de se lancer dans le développement de l’OTEC (ETM) à La Réunion, une technologie que j’essaye aussi de mettre en avant depuis des années... l’article du dalon Damian est le bienvenu pour rappeler qu’il y a un avenir après la crise et j’en profite pour rappeler aussi que si des partenaires veulent bien contribuer à développer le Centre Culturel Spatial Régional de Sainte Rose, l’OTEC fait partie des belles idées que l’on pourra y mettre en vitrine avant de passer un jour à la réalisation...
Guy Pignolet de Sainte Rose, ingénieur sorti de l’Ecole Polytechnique
16 février 2007, 20:02
J’ai vu ça à Hawai où, en plus d’u tourisme très intense, ils utilisent les eaux froides pompées des profondeurs pour faire de la culture de crustacés qui sont ensuite exportés aux quatre coins du monde. Malgré sa localisation insulaire Hawai est l’un des plus gros exportateur de crustacés. Comme quoi être au milieu du Pacifique n’est pas un handicap dès lors qu’on a la volonté politique de faire du VERITABLE DEVELOPPEMENT et le souci d’une économie exogène soucieuse de rapporter des devises et non pas de n’attendre que les gains des lotos national et européen négociés à coup de protocoles !
16 février 2007, 21:42, par Voir la rubrique "Qui sommes nous" sur la page d’accueil de http://www.clubdesar
Merci pour votre intérêt pour l’ETM/OTEC.....
Ci-dessous un article édité l’an dernier par le club des argonautes : “Plaidoyer pour une contribution européenne au développement industriel de l“Énergie Thermique des Mers” dans les Régions Ultra Périphériques de l’Union Européenne “.
Vous trouverez ce texte en français et en anglais sur notre site et plus directement à : http://www.clubdesargonautes.org/energie/plaidoyer.htm
Bien cordialement
M.Gauthier
PS : Et bien d’autres articles en tapant ETM et/ou OTEC dans le moteur de recherche de notre site :
http://www.clubdesargonautes.org &
http://www.energiethermiquedesm
Voir en ligne : “Plaidoyer pour.........ETM"
17 février 2007, 10:34, par Claude GINDREY
Belle idée que cette vitrine scientifique sur Sainte Rose, qui nous incitera à passer à l’action , c’est à dire à promouvoir la conception puis la realisation de deux ou trois unites "ETM" de 50 à 100 MW , histoire de se débarasser des 150 000 tonnes de charbon importés d’AFRIQUE DU SUD...
Bel article didactique et pertinent -voire même impertinent - de Mr DAMIAN : merci de nous avoir éclairer sur l’historique de l’Energie Thermique des Mers et d’avoir analyser les difficultés à lever pour aboutir à la construction de ce process innovant.
Construisons "L’APRES PETROLE" avec les idées de "l’AVANT PETROLE" dans l’interêt de tous.
Notre ile a du retard dans la mise en place de l’Economie HYDROGENE et l’ETM a une place importante dans la Transition Energetique ...
Notons que dans cette eau froide des profondeurs , il y a de l’oxygéne , de l’hydrogéne et aussi probablement du Xenon, gaz anesthesique monoatomique quasi parfait , lequel n’est present dans l’atmosphere qu’à une petite teneur de 1.7 ppm (particules par millions) Serons nous capables de l’extraire du fond des mers ?
Précisons que l’ARER n’a pas oublié l’ETM (OTEC) et les Hawaiens ont éte invité à en parler lors des rencontres inter-iles fin 2005 : il faut juste que nous agissions en sorte que l’ecofiscalité puisse financer ce beau projet et que cela soit admis par tous : cet effort de recherche & developpement portera ses fruits ...
Les ingenieurs de l’ARER n’attendent que le financement de leurs solides projets .
Esperons que ce projet prioritaire et porteur d’avenir radieux pour nos mômes soit soutenu par nos autorités françaises et européenne, avec la creation d’un Institut Européen dédié à l’ETM et judicieusement plaçé sur notre petite Ile Verte et Bleue, idéalement placée sur notre Planete fragilisée.
Voir en ligne : ETM et IFREMER
20 août 2007, 05:46, par retraité, écrivain de science-fiction (ça se voit pas ? ) - Claude SEDIN
Imaginez dix usines E.T.M en Méditerranée. Ce n’est pas un rève l’U.E posséde la technique et les moyens humains et matériels pour le faire. Par cable sous-marins on pourrait ravitailler en énergie electrique quasi gratuite toutes les villes cotiêres : d’Istamboul à Gibraltar, de Venise à Casablanca en passant par Toulon, Alger et Majorque et j’en oublie. Mais alors il faudrait fermer une centaine de centrales à charbon, à pétrole, à uraniumm. Les voitures électriques fonctionnant à faible coût on pourrait fermer cent mille stations services. Les champs de bio-carburant retourneraient à leur fonction réelle de forêts vertes créatrices d’oxygène. Soyons sérieux vous imaginez une seconde le lobby du pétrole accepter une telle éventualité ?. Plutôt nous voir crever par asphyxie que de voir la bourse des produits polluants baisser. signé Claude SEDIN
10 décembre 2007, 17:29
L’humanite est en danger à cause de l’effet de serre ;alors devons-nous obeir aux desirs du lobby du petrole ou bien trouver des solutions pour sauver la planète ?Si l’effet de serre continue ,alors les gens seront obligés d’abandonner les villes cotières.Quand on considère les souffrances que causent la pollution de l’atmosphere a cause de ces centrales au charbon ,alors pourquoi cette technologie devrait etre abandonnée ou meprisée pour enrichir les barons du petrole.
24 mars 2011, 08:51, par Claude
L’ETM est une énergie qui aurait du rentrer en vigueur depuis 1974. Malheureusement elle a été bloquée par une diminution fortuite du prix du pétrole, énergie fossile non-renouvelable. Pourquoi ne pas utiliser les mêmes moyens que les pétroliers et faire du lobbying auprès du Parlement de Bruxelles. De nombreux bénévoles seraient prêts à fournir des documents à nos députés y compris les autres accessoires(cadeaux,voyages). Un peu cher mais plus efficaces que des explications compliquées dans la presse. Hâtons nous, savez-vous que tous les pays pétroliers ont dépassé leur "pic de Hubert" ?.